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Ma petite étoile 🌟

Pour toi, mon Papa… Ma petite étoile…

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Un séduisant jeune homme très charmeur…

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Aimant déjà beaucoup les voyages….

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Un charme fou… On comprend pourquoi Maman tomba amoureuse de toi et toi d’elle rien qu’en la voyant sur une certaine plage déserte de Madagascar portant le nom de « Empassy Bueny ». Tu avais ce jour-là succombé à sa grande beauté… Tu étais  tombé très amoureux de celle qui serait devenue un beau jour ta femme… Vous étiez véritablement faits l’un pour l’autre ❤…

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Deux belles âmes soeurs ❤❤… Deux destins qui devaient se rencontrer dans la Grande Île de Madagascar…

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Une histoire d’amour qui dura très longtemps… 49 ans !!! ❤

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Un souvenir de ta 1ère Communion… Cet ange te protégeait tout au long de ta vie. Tu le gardais bien précieusement dans tes affaires… Aujourd’hui, c’est un honneur pour moi de le garder à mon tour, bien précieusement…

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En ce dimanche 17 Juin 2018, je pense à toi…

Je revois encore ton joli sourire lorsque je te souhaitais une bonne fête des Papas…

Lorsque je t’offrais des petits cadeaux accompagnés d’une jolie carte…

Une carte que tu aimais lire à haute voix tant cela te faisait plaisir…

Et quel plaisir des yeux que celui de te voir heureux en ces jours de fête des pères…

Tu sais… je revois tant de souvenirs de toi que je ne peux m’empêcher de verser quelques larmes….

Tu me manques tant… Je n’y peux rien… C’est ainsi…

Ton absence est si dure à vivre….

Mais comme tu peux le voir… je n’ai pas pu m’empêcher de te dédier encore un article car j’y tenais tout simplement…

Pour moi, c’est juste une magnifique preuve d’amour…

Une preuve que je t’aime fort…

Et quoi de plus beau que de pouvoir parler de toi…

Cela veut dire que je ne t’oublie pas et que tu restes dans mes pensées…

C’est pourquoi je tenais à te souhaiter aujourd’hui une bonne fête des Papas et même si tu n’es plus à nos côtés…

Oui… même si tu n’es plus là car je sais que tu nous regardes de ton nouveau monde et que tu nous écoutes…

Tu es notre petite étoile d’amour….

Tu nous éclaires de ta rayonnante clarté et tu nous protèges…

Tu avais tant de bonté en toi…

Oh Papa… Je t’aime tant…❤

Je ne cesserai jamais de te souhaiter ta fête des Pères en pensant très fort à toi…

Tu restes à jamais dans mon cœur… 💘

Un cœur qui te pleure encore et encore…

Je t’aime 💘…

Ta fille, Cécile ❤

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Petits souvenirs de ton parcours professionnel dont je suis si fière :

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Un pin’s de la Société « SAGA » pour laquelle tu travaillais en Afrique. Une expatriation merveilleuse à travers plusieurs pays : Madagascar en 1968, Côte D’Ivoire en 1980, Guinée en 1987, Tchad en 1989, Madagascar en 1992… Des voyages que je n’oublierai jamais… De jolis souvenirs passés à l’étranger en famille que je garde jusqu’à présent en mémoire…

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Montre de la Société Saga… je la garde bien précieusement en souvenir de toi 💗.

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Voici quelques chansons pour toi 💘 : Je sais que tu les écouteras avec plaisir et beaucoup d’émotions :

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Je t’aime fort mon Papa 💖💖💖. Je te garde dans mon coeur pour toujours ❤❤

Interview de Lauraline Aday

Récemment, une jeune auteure qui se nomme Lauraline Aday m’a nominée le 29 Janvier 2016 afin de répondre à son interview.

Voici l’article qu’elle avait publié ce jour-là concernant sa nomination pour le Liebster Award :

liebster-award

Je l’ai rencontrée sur la plateforme de WordPress en Janvier 2016 et depuis on se follow.

C’est une personne très sympathique et spontanée. Tout ce que j’aime à vrai dire !
Je trouve qu’elle a beaucoup de talent dans le domaine de l’écriture qui est sa passion.

Voici un extrait de son roman qu’elle a écrit il y a un an et que vous pourrez lire (personnellement j’ai vraiment apprécié !) afin de découvrir son univers littéraire. Le titre de son roman est :

Penthésilée

A ce sujet, elle recherche un éditeur qui voudrait bien le publier alors si jamais vous lisiez cet article, n’hésitez pas à lire son oeuvre…

J’espère de tout coeur que son rêve pourra enfin se réaliser car elle le mérite vraiment vu qu’elle écrit fort bien !

Merci encore à toi Lauraline de m’avoir invitée à participer à ton interview qui me ramena loin en arrière dans mes souvenirs par certaine de tes questions…

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Et voici son interview : 11 choses que Lauraline aimerait savoir sur moi :

1. Depuis quand écrivez-vous ?

Lorsque j’étais âgée de 10 ans, mes parents m’avaient offert un journal intime pour mon anniversaire. Ce fut à partir de ce moment là que je commençai à y écrire mes instants les plus précieux et je dois dire qu’il y en avait beaucoup. J’adorais ce journal (que j’ai malheureusement égaré depuis) car il me permettait de m’évader et de rêver.

D’aussi loin que je m’en souvienne, je n’y écrivais que des choses positives et heureuses vu que j’étais une enfant très épanouie et si insouciante…Je me souviens encore de sa couverture avec la fameuse Panthère rose qui était dessinée dessus. Il restera pour moi un merveilleux souvenir d’écritures…

panthère pink

2. Quel est le premier texte que vous ayez écrit ?

Lorsque je vivais en afrique (Tchad à N’Djamena), je me souviens que j’avais écrit une petite histoire qui parlait de loups-garous. Je l’avais écrite dans un grand cahier de format A4 dont la couverture était rigide et brillante. C’était une histoire assez longue (10 pages recto-verso) dont j’étais particulièrement fière et qui avait pour titre : « La mutation ».

J’avais 14 ans et je dois bien avouer qu’à cette époque là j’adorais tout ce qui se rapportait au domaine du fantastique et de la science fiction.

D’ailleurs, je n’ai pas beaucoup changée à ce sujet puisque c’est toujours le cas aujourd’hui.

loup gare au loup

3. Est-ce que vous planifiez toute votre histoire, ou est-ce que vous vous lancez « au feeling » ?

J’ai pour habitude de tout planifier dans ma vie de tous les jours mais bizarrement pas dans le domaine de l’écriture.
En ce qui concerne mes écrits, je fonctionne uniquement au feeling.

J’ai une idée qui me traverse subitement l’esprit puis mon imagination commence alors à galoper un peu dans tous les sens et à partir de ce moment là, je jette à la volée quelques phrases ou/et mots sur une feuille afin de ne rien oublier.

 

4. Avez-vous déjà fini d’écrire un roman ? Quel est son titre et de quoi parle-t-il ?

J’ai toujours aimé écrire depuis que je suis toute jeune mais lorsque j’ai commencé à me lancer véritablement c’était dans les années 2009. J’étais alors âgée de 32 ans.

Ayant la nostalgie de mon passé d’expatriation à travers l’Afrique (Guinée à Conakry, Tchad à N’Djamena et Madagascar à Antananarivo), j’avais décidé de retranscrire mes plus beaux souvenirs passés là-bas, sous forme d’anecdotes.

Voici un de mes plus beaux souvenirs que vous pourrez découvrir et qui à pour titre :

Le manguier voyageur

 

5. Qu’est-ce que vous aimez écrire ?

J’aime écrire mes souvenirs d’enfance passés en Afrique où en France à Marseille.

J’aime également inventer des petites histoires au gré de mon imagination. Les sujets peuvent être très vastes et variés. Je n’ai pas spécialement de préférence. Là aussi, je fonctionne au feeling. Il est vrai que j’aime bien les thrillers mais pas que…

 

6. Quel est votre lieu favori pour écrire ?

J’écris principalement dans ma chambre via mon fidèle ordinateur portable. C’est mon endroit favori car je m’y sens bien, tout simplement.

Mes sources d’inspirations me viennent en écoutant des musiques de films (mais pas que, puisqu’actuellement j’aime bien écouter en boucle « Love me like you do » d’Ellie Goulding) sur mon ordinateur.

Mon imagination s’envole et à partir de ce moment là je me mets à pianoter sur mon clavier durant des heures.

D’ailleurs, je ne vois jamais le temps passer lorsque j’écris…

 

7. Quel est votre auteur / livre préféré ?

Mon auteure préférée est sans conteste : Mary Higgins Clark et ce depuis de nombreuses années…

Pourquoi cette auteure ? Lorsque je vivais à Madagascar à Antananarivo et que j’avais 16 ans, je me souviens que j’avais un beau jour emprunté un livre à la bibliothèque de mon lycée (Lycée Français de Tananarive) qui avait pour titre « La nuit du renard ».

Ce fut le titre qui attira le plus mon attention. Etant assez pressée ce jour-là, je n’avais même pas pris la peine de lire le sujet. Quant à son auteure, son nom ne me disait rien du tout. Mais à peine avais-je commencé à lire le premier chapitre que j’en fus littéralement scotchée…

« La nuit du renard » devint alors pour moi mon roman préféré et ce jusqu’à aujourd’hui. Disons qu’il reste mon livre fétiche.

La suite fut prévisible : je lisais donc tous les romans de mon auteure préférée que je trouvais à la bibliothèque de mon lycée.

la nuit renard

8. Cinq livres que vous emporteriez sur une île déserte?

– « La maison du guet » de Mary Higgins Clark

– « Méchant garçon » de Jack Vance

– « Racines » de Alex Haley

– « L’île du docteur Moreau » de H.G. Wells (Herbert Georges Wells)

–  » Anna Karenine » de Léon Tolstoi

mort eau doc

9. Un projet en cours, dont vous aimeriez nous parler ?

Actuellement je suis en train d’écrire une nouvelle en plusieurs parties dont le titre est : « La dernière danse de la lune ».

Vous pourrez découvrir mon histoire en cliquant sur ce lien :

La dernière danse de la lune

C’est une histoire qui me tient particulièrement à coeur et que j’ai commencé à écrire durant l’été 2015 (juillet/août).

J’ai voulu me lancer grâce à une amie que j’ai rencontré sur Twitter et qui s’appelle Michelle. Elle m’a donné l’envie d’inventer et de publier mon histoire sur wordpress. Merci à toi ma Belette !

Depuis, je n’ai de cesse de me répéter les mêmes phrases d’encouragement :

« Il faut toujours croire en ses rêves et aller jusqu’au bout pour pouvoir les réaliser »

« Ne surtout pas abandonner et suivre son chemin malgré les embûches »

 

10. Que peut-on vous souhaiter pour 2016 ?

Une question très difficile pour moi… Je ne dirais qu’une chose : la vie, c’est comme une boîte de chocolats, on ne sait jamais sur quoi on va tomber…

C’est une réplique d’un film dont le titre est « Forrest Gump ». En ce qui me concerne, ça me parle beaucoup…

 

11. Qu’est-ce que vous aimez à propos de mon blog ? Qu’est-ce que vous aimez moins ?

Lorsque je me suis baladé pour la première fois sur ton blog un certain mois de janvier 2016, j’ai été tout de suite attirée par tous les titres de tes articles. Je ne sais pas pourquoi… Encore une fois, une histoire de feeling…

Ce fut en lisant cet article de toi : Penthésilée que j’ai compris alors que je souhaitais en connaître davantage sur ton univers littéraire mais pas que…

En effet, je trouve que tu as tout simplement une belle personnalité et surtout une spontanéité qui fait vraiment plaisir.

Je tenais encore à te remercier ma chère Lauraline concernant cette petite interview que j’ai pris plaisir à répondre.

Gros bisous à toi et surtout crois toujours en tes rêves !

Cécile, la Suricate

Suricate mignon

La Suricate, c’est moi !

SURICATA TENACE

Vous vous demandez encore pourquoi j’ai choisi ce petit surnom « Suricate ? »

Je ne l’ai pas choisi à proprement dit. Il m’a été transmis par ma Maman. Elle aime bien me donner des surnoms et ce depuis que je suis toute petite.

Le petit surnom qu’elle affectionne le plus étant POUPOULE ! et que j’adore énormément ! Je ne sais pas pourquoi mais cela me fait toujours fondre lorsqu’elle m’appelle ainsi !

Que voulez-vous ? je suis une incorrigible émotive…

Suricate est un surnom qui a fait son apparition il y deux ans (en 2013), lorsque nous regardions elle et moi un documentaire animalier à la télévision concernant les suricates.

A un moment donné, elle m’avait lancé dans un grand sourire :

« Cécile, je trouve que tu ressembles vraiment à un Suricate ! tu es toujours à l’affût et soucieuse de vouloir protéger ton entourage, ta famille…Tiens ! je sais maintenant ! ce sera ton nouveau petit surnom ! mais biensûr celui que je t’ai donné Poupoule sera toujours d’actualité. Tu seras toujours ma Poupoule adorée ! et aussi ma petite Suricate, maintenant ! »

Je dois bien avouer que ce jour-là je l’avais regardé avec beaucoup d’amour et de tendresse par le simple fait qu’elle ait pu penser que je ressemblais à cette charmante bestiole !

Oui et j’étais fière qu’elle me dise que j’avais beaucoup de points communs avec cet animal qui n’avait de cesse de vouloir protéger sa famille et son territoire.

j’avais donc adopté avec plaisir ce nouveau petit surnom qu’elle venait de me trouver rien qu’en regardant un documentaire animalier.

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Quelques temps plus tard, ma Maman portait aussi un petit surnom que je lui avais donné en regardant un documentaire animalier à la télévision et qui n’était autre que l’écureuil. 

En effet, je trouvais que ce petit rongeur lui ressemblait beaucoup par le fait qu’elle soit toujours très prévoyante et prévenante avec sa famille.

De plus, elle ne manque pas de panache ! elle sait rebondir de branches en branches, en cas de soucis !

Et tout comme l’écureuil elle veille à ne jamais manquer de noisettes ou de graines, en les accumulant en profusion à l’intérieur de son nid (creusé dans un tronc d’arbre) et ce avant que l’hiver n’arrive afin de ne pas être prise au dépourvu.

J’adore l’appeler Mon petit écureuil car je trouve qu’elle a beaucoup de points communs avec ce petit animal si mignon.

JOLI ECUREUIL ROUX

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La Suricate, c’est moi !

SOURIS SOURIS

Aujourd’hui, plus que jamais, j’aime beaucoup ce surnom de Suricate car je trouve réèllement que ce petit animal me ressemble beaucoup : il est toujours vif et aux aguets !

Désormais, vous connaissez l’origine de ce surnom.

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La Suricate que je suis :

SURICATE DEBOUT

Je suis très protectrice envers les miens et tout comme le Suricate je veille au grain en les protégeant contre toutes attaques extérieures, telle une sentinelle fidèle à son poste.

D’ailleurs, j’ai le don de savoir reconnaître mes ennemis et ce même s’ils portent un masque de circonstance pour me piéger. En général, j’ai le flair pour les détecter grâce à mon nez fin de Suricate !

méchant et fort

Eh oui ! je reste très méfiante même si je suis une personne avenante et très spontanée par nature ! Disons que je tâte toujours le terrain avec mes petites pattes armées de griffes afin de connaître le vrai du faux ! et en général, mon instinct ne me trompe jamais !

Bref, je suis une vraie Suricate ! toujours sur mes gardes mais pas que, puisque j’aime aussi prendre la vie du bon côté !

Oui, la relaxation d’une Suricate est très importante si elle veut se régénérer et faire peau neuve pour avoir toujours un joli poil bien lustré et brillant !

Pour ce faire, la Suricate recharge pleinement ses batteries en lézardant au soleil l’été ou en se réfugiant dans son terrier bien douillet et chaud l’hiver !

SOURICAT heureux

De bons petit vers (verre) de jus de toutes sortes ainsi que de savoureux oeufs de lézards (mimosa) lui redonneront l’oeil vif et la truffe humide pour pouvoir écrire ses souvenirs et ses petites nouvelles sur le sable (page wordpad) chaud de son territoire (ordinateur).

Oui, quand je vous disais que je suis une véritable Suricate ! ce n’est pas pour rien !

SUSURIRI coucou

C’est pourquoi la célèbre réplique du film « Forrest Gump » reste toujours ma préférée et ce depuis des années :

« La vie, c’est comme une boîte de chocolats, on ne sait jamais sur quoi on va tomber ! »

Oui, j’aime cette réplique car je trouve qu’elle est parfaitement en adéquation avec tout ce que je pense au sujet de la vie en général.

En effet, elle peut avoir un goût d’amertume par certains moments ou encore être savoureuse à souhait lorsque la vie vous sourit !

Et pour terminer, je dirais que La Suricate aime aussi les cats : nos amis les chats…

D’ailleurs, je ne sais pas si vous l’avez remarqué mais lorsque vous inversez le mot « SURICATE », vous obtiendrez alors la phrase suivante :

CAT SURI : Cat (le chat) sourit à la vie !

Et c’est pourquoi, j’aime sourire à la vie quoi qu’il arrive ! C’est ma force !

belle suri catsou

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Gros bisous à toi Maman et mille mercis encore de m’avoir trouvé ce charmant surnom qui me va si bien ! Je t’aime Mamounette !!

écureuil magique

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Si vous ne connaissez pas bien le Suricate, voici quelques informations à son sujet :

souris cat la petite familia

Le suricate (Suricata suricatta), parfois surnommé « sentinelle du désert », est une espèce de mammifères diurnes de la famille des Herpestidae (mangoustes) et la seule du genre Suricata.

Ce petit carnivore vit dans le sud-ouest de l’Afrique (désert de Namib).

Animal très prolifique, le suricate vit en grands groupes familiaux au sein d’une colonie. Ils se réfugient la nuit dans de vastes terriers.

Mesurant de 30 à 60 centimètres, le suricate mange entre autres des insectes, des souris, des rats, des oiseaux, des petits reptiles et des tubercules ou bulbes de plantes qu’il déterre avec ses pattes munies de fortes griffes non rétractiles de deux centimètres de longueur.

Ainsi, ils sont capables de déplacer leur propre poids de terre en 20 secondes.

Leur ouïe extrêmement fine et leur odorat développés permettent aux suricates de repérer une proie sous le sable, qu’ils creusent parfois assez profondément pour chercher leur nourriture.

Des « sentinelles » ont pour rôle de prévenir les autres membres du groupe de la présence de prédateur(s) par des cris spécifiques.

SURICATE toujours

On a recensé 30 cris différents selon le type de danger (terrestre ou aérien) et leur éloignement.

Un cri continu indique que tout va bien. Des recherches récentes ont montré que les guetteurs étaient des individus du groupe qui n’avaient plus faim.

Chaque surveillance dure environ une heure, pendant laquelle la sentinelle émet des cris continus à intervalles réguliers, lorsque tout va bien.

En cas de danger, il aboie ou siffle très fort. Le groupe se précipite alors chacun dans son terrier.

Les suricates ont un comportement altruiste au sein de leur colonie.

Un ou plusieurs d’entre eux surveillent en sentinelles les autres membres qui creusent ou jouent entre eux.

La chaleur du désert du Kalahari pouvant être mortelle, les parents ou leur substitut recouvrent les petits de sable pour les mettre à l’abri du soleil au cours des déplacements.

baby suricata

Les suricates peuvent se passer de boire, l’eau dont ils ont besoin leur étant fournie en quantité suffisante par les insectes et larves qu’ils mangent.

Ils partagent volontiers leur terrier avec la mangouste jaune et l’écureuil terrestre, espèces avec lesquelles ils n’entrent pas en compétition pour la nourriture.

Ils hébergent parfois des serpents. Cependant, ils peuvent mordre leur « invité » en cas de mésentente.

Les suricates sont également connus pour se livrer à des jeux de société comme des concours de lutte et de course (dans le sens course à pied).

Une charmante bestiole

1990 : Tchad à N’Djamena :
Je me souviens encore de cette année là où j’avais exactement 13 ans et mon frère 12 ans…
J’étais déjà une très grande passionnée de cinéma et j’adorai notamment tous les films fantastiques et futuristes…
La vidéothèque : « SAVI » :

videothequeUn jour, que j’étais en train de regarder les jaquettes de films dans leurs boitiers VHS qui étaient soigneusement alignées et rangées à l’intérieur des grandes étagères de la vidéothèque « SAVI » ; je fus attirée par le titre d’un film que je n’avais encore jamais vu… : « GREMLINS »…

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Tout à fait à droite de l’étagère, vous pouvez aperçevoir le titre du film : Gremlins

Ce titre était vraiment très étrange mais surtout très accrocheur puisqu’il avait réussi à éveiller ma curiosité…
Rapidement ; je lus le sujet du film et fus tout de suite très enthousiasmée par son histoire…

18462089.jpg-r_640_600-b_1_D6D6D6-f_jpg-q_x-xxyxxTitre original : Gremlins
Réalisé : par Joe Dante
Durée : 1H45
Date de sortie : 5 Décembre 1984 en France
Genre : Fantastique
Pays d’origine : Etats-Unis

Sujet du film :
L’inventeur Rand Peltzer veut offrir à son fils Billy une étrange petite créature, craquante comme une peluche, un « mogwaï », déniché chez un vieil antiquaire chinois.
Celui-ci ayant refusé de lui vendre la bestiole, c’est son petit-fils qui le cède à Rand en lui expliquant les consignes indispensables au bon entretien d’un tel animal : ne jamais l’exposer à l’eau ni à la lumière et ne pas le nourrir après minuit.

Je venais à peine de ranger dans mon sac, les 7 VHS que j’avais sélectionné (pour la semaine) chez « SAVI » ; que je pensai déjà à vouloir regarder à tout prix, le fameux film fantastique « GREMLINS »…
En tous les cas ; ce serait très certainement celui-çi que j’insisterai auprès de mes parents de regarder en premier ; parmis tous les autres VHS…
D’ailleurs, j’avais hâte de rentrer à la maison et d’y retrouver mon petit frère afin de lui parler de ma petite trouvaille…

Un samedi soir en famille au Tchad : Soirée Cinéma :
Soirée « GREMLINS » :

18860808.jpg-r_640_600-b_1_D6D6D6-f_jpg-q_x-xxyxxMon petit frère et moi avions les yeux rivés sur l’écran et on ne loupait pas une seule miette du fameux film : « GREMLINS »…

Maman et Papa aimaient bien aussi regarder, le film…Mais disons que mon cher Papounet n’était pas autant réceptif que ma Mamounette car disons-le : mon Papa n’aime pas trop les films fantastiques avec des bestioles ; surtout avec ce genre de bestiole un peu loufoque et déjantée ; c’est pas trop son truc…

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Voici le Chef des Gremlins

Par contre, en ce qui nous concernait ; mon frère et moi, pas de soucis ; nous étions totalement subjugués par chacune des scènes qui se déroulaient devant nos yeux…
D’ailleurs, au fur et à mesure ; le film devenait de plus en plus intéréssant et même effrayant…

gremlins-1984-01-gUne fois le film terminé ; mon frère et moi n’arrêtions pas d’en parler ; même au moment du coucher ; tellement nous l’avions bien apprécié…

GREMLINS_2_THE_NEW_BATCH-8Et comme nous partagions la même chambre ; je peux vous dire qu’on s’en donnait à coeur joie…
Allongés dans nos lits respectifs ; nous ne voulions pas dormir et on n’avait de cesse de chantonner le fameux chant interprété par le si mignon Gizmo ; le héros de GREMLINS..

Je vous invite à découvrir ce joli chant en cliquant sur la vidéo çi-dessous :

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Gremlins1984Réal. : Joe Dante

Le lendemain :

La magie du film ne s’était toujours pas évaporée ; bien au contraire…
Mon frère et moi ; on aimait bien parler de chacune des séquences du film ; surtout de la fameuse scène à l’intérieur de la cuisine ; où la mère de Billy, armée de son grand couteau de cuisine était en train d’épier chaque recoins sans se douter une seule seconde que l’un des Gremlins s’était caché à l’intérieur de l’un de ses placards…

GizmoOn adorait discuter de cette scène qui ne manquait pas de suspens et qui était pour nous ; le moment le plus effrayant du film…

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Les vacances de Noêl : Décembre 1990 :

joyeux-noel-sapin-rougeLorsque vint enfin les vacances de Noêl ; au moment de faire ma sélection de vidéos VHS à la Vidéothèque « SAVI » ; je décidai de relouer le fameux film « GREMLINS » afin de faire une petite surprise à mon petit frère qui j’en suis certaine, serait ravi de le revoir avec moi..

Gizmo_dEt comme je m’y attendai ; Olivier en fut totalement enthousiasmé ; et à en juger par ses yeux fixés sur l’écran de notre téléviseur et ses commentaires sur certaines scènes ; cela voulait dire qu’il était devenu un fan de ce film ; tout comme moi, d’ailleurs…

gremlins-1984-06-gEt disons-le : nous avions été totalement conquis par ces charmantes bestioles…
Puis comme à notre accoutumée ; à la fin du film ; on aimait bien chanter ensemble le célèbre air du charmant héros : Gizmo…

gremlins_gizmo_sipa_culturebox_1611 » laaaa, laaaa, lalalalala…lala… »
Une bien douce mélodie que l’on n’a jamais pû oublier, ni lui, ni moi ; et ce ; jusqu’à aujourd’hui…
Et même que de nos jours ; il suffit juste que je sifflote ce petit air pour que mon frère s’en souvienne immédiatement ; tellement il a dû en garder, sans aucun doute ; un excellent souvenir depuis ce fameux jour où nous avions regardé en famille, pour la première fois « GREMLINS » ; dans notre maison à N’Djamena, au Tchad…
Oui, un excellent souvenir que je n’oublierai jamais… et que je tenais à en retracer le récit ici, dans mon blog…

Invasion de criquets dans la ville de N’Djamena

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Je me souviens d’un jour ou nous devions aller séjourner 2 ou 3 jours dans un Hôtel qui s’appelle : « Novotel »…

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Voici l’Hôtel Novotel à N’Djamena

Et ce jour-là comme par hasard, il y avait à N’Djamena ; une invasion de criquets nomade…
Afin de nous rendre à l’hôtel Novotel ; ma famille et moi avions emprunté notre voiture et c’était très dur pour mon père de conduire car la visibilité de la route était assez réduite à cause de tous ces innombrables criquets qui volaient un peu partout dans l’air et qui venaient le plus souvent se fracasser contre notre pare-brise…
Et d’ailleurs, pour pouvoir déloger tous ces criquets vivants ou morts ; mon père fut obligé d’utiliser ses essuie-glaces ; ce qui lui permit d’avoir une meilleure visibilité de la route ; quoique ce n’était pas non plus gagné, tellement il y avait bien trop de criquets !!!

Wanderheuschrecke-03Tout le long de notre parcours, je ne pouvais m’empêcher de regarder tous ces nombreux criquets qui volaient dans tous les sens et qui venaient se coller contre la vitre de ma portière…

essaim_criquetsEt je peux vous dire que je détestais les voir marcher, ces vilaines bestioles sur les vitres de notre voiture ; car j’en ai une peur bleue de ces insectes !!!
Mais le plus dur et le plus pénible pour moi fut lorsque nous arrivâmes enfin à notre hôtel et que nous devions obligatoirement sortir de notre véhicule afin de regagner la porte d’entrée de celui-çi…

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Voici une invasion de criquets !

Malgré que mes parents et mon frère faisaient un rempart autour de moi afin de me protéger des criquets ; je ne pouvais m’empêcher de pousser des petits cris tellement j’étais effrayé par ces horribles insectes…(dans ma famille, je suis la seule à en avoir peur !!!)

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Des myriades de criquets !

Et donc, nous courûmes tous les 4 très rapidement, vers les portes d’entrées de l’hôtel afin de nous y engouffrer mais une fois à l’intérieur et avant que les portes ne se refermèrent derrière nous ; une dizaine de criquets nous avaient suivi dans notre course folle ; ce qui ne me rassurait pas du tout. Et comme vous pouvez vous l’imaginer ; il y en avaient qui voletaient un peu partout à l’intérieur du hall de l’hôtel.

1001048-Criquetcriquets1Mais disons que cela n’était rien comparé aux innombrables criquets qui volaient à l’extérieur !!!
C’est bien simple ; on ne pouvait plus distinguer la couleur du ciel tellement celui-çi était obscurcit par une nuée d’essaims de criquets faisant un bruit assourdissant à cause du frottement incessant de leurs ailes…

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Vue du ciel : Invasion d’essaims de criquets

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A l’accueil de l’hôtel, lorsque l’hôtesse nous remit les clefs de nos chambres ; je ne savais pas qu’une autre épreuve m’attendait…

Cliquez sur ce lien pour découvrir L’Hôtel Novotel de N’Djamena :

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L’Hôtel Novotel :

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En effet, il se trouvait que nos chambres communicantes donnaient sur une des ailes extérieures de l’hôtel ; ce qui ne m’enchanta pas du tout…

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Couloirs extérieurs de l’Hôtel Novotel menant à nos chambres

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Et au moment d’ouvrir la porte de notre chambre ; nous fîmes donc, très attention de ne pas entraîner dans notre sillage les fameux insectes ; étant donné qu’il y en avaient encore un peu partout qui volaient dans tous les sens ou encore d’autres, qui restaient agglutinés contre les murs des couloirs extérieurs de l’hôtel…

9y8ia9s3Mais heureusement tout se passa sans encombres et finalement aucune de ces affreuses bestioles ne s’engouffra ou même ne se trouva à l’intérieur dans nos chambre…
Je pouvais enfin me détendre…
Une fois après avoir pris une bonne douche, je m’allongeai sur mon lit et avec un soupir de soulagement je me disais en mon for intérieur, que j’étais en sécurité ici ; alors qu’à l’extérieur ; la ville de N’Djamena était envahie de ces essaims de criquets…

a41d30ca-48fe-11e1-8c33-83a9aa16abdcEt pourtant, je dois avouer que cette nuit là, mon sommeil avait été très réparateur mis à part quelques mauvais rêves concernant ces indésirables envahisseurs…

Je tenais à vous raconter cette anecdote de ma vie d’expatriation passée au Tchad car ce fut pour moi un souvenir fort mémorable…Ce n’est pas tous les jours qu’on voit ce genre d’invasion d’insectes !!!

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Quelques explications sur le criquet nomade :

Schistocerca-gregaria-AdultLe criquet nomade ou criquet rouge est une espèce de criquet de la famille Acrididae, la seule du genreNomadacris.

SauteriauSa morphologie :
Taille des ailés mâles : 6 à 7 cm.
Taille des ailés femelles : 6 à 8,5 cm.

Son comportement :
Le criquet nomade a un comportement semi-arboricole.
Il privilégie les environnements herbacés souvent embroussaillés et denses avec de hautes graminées tels que : mais, canne à sucre, sorgho.
En saison sèche, il utilise des perchoirs arbustifs voire arborés.

3385054893_7930ebb74fSon alimentation :
L’espèce est considérée comme nuisible de par les ravages qu’elle peut faire sur les plantes.
Le criquet nomade est un ravageur polyphage (le terme polyphage désigne ou qualifie tout organisme se nourrissant d’aliments variés.
Les Tchadiens :
En général, durant l’invasion des criquets, les Tchadiens aiment bien les attrapper pour ensuite les faire frire afin de pouvoir les déguster un peu comme à la manière des petites fritures de poissons…
Pour ma part, je n’ai jamais goûté à ce genre de met et je pense que je ne m’y risquerai jamais…

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Voici une friture de criquets !

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L’harmattan

Ce fut en 1989 que l’on repartait (mes parents, mon frère et moi-même) pour de nouvelles aventures Africaines !!! et cette fois-çi direction : Le Tchad à N’Djamena (la Capitale)….
Comme vous pouvez l’imaginer, Le Tchad était complètement différent de la Guinée puisque son climat est désertique au Nord et tropical au Sud…

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Il y a d’ailleurs des périodes de grandes sécheresses ou l’on peut voir apparaître des vents chauds, secs et poussiéreux que l’on appelle : harmattan et qui n’arrivent qu’au nord du Tchad…

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Lorsqu’arrive cette période d’intense sécheresse ; je peux vous dire qu’il ne vaut mieux pas se retrouver à l’extérieur mais plutôt se calfeutrer à l’intérieur de sa maison…
L’harmattan ne dure en général qu’1 à 2 jours consécutifs puis peut disparaître totalement….mais il peut tout aussi bien revenir tout au long de l’année…

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Début de l’harmattan qui commence à se lever

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L’harmattan ne cesse de s’amplifier jusqu’à ce que la visibilité devienne de plus en plus réduite…

A ces moments là ; le ciel devient rouge ou de couleur ocre…et on n’y voit plus rien tellement l’air est chargé de poussières de sable qui viennent du Sahara…

L’Harmattan :

vent_sable_002L’harmattan est un vent (alizé) chaud, sec et poussiéreux d’Afrique de l’ouest qui souffle vers le sud en provenance du Sahara dans le golfe de Guinée en hiver, entre la fin novembre et le milieu du mois de mars.

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Chargé de poussières et de sables (fines particules de 0,05 à 1 micromètre), il peut obscurcir l’atmosphère durant plusieurs jours et favorise les épidémies de méningite dans les pays sahéliens ;
Notamment au Burkina Faso, au Mali et au Tchad, ce qui entraîne :
– La fragilisation des muqueuses par les particules en suspension ;

et/ou

– Par leur déssèchement, facilitant le passage du méningocoque dans le sang. La date de son début d’apparition (entre fin novembre et début janvier), sa durée et son intensité peuvent fortement influencer les récoltes agricoles en Afrique de l’Ouest.
En effet, il repousse le front intertropical (FIT) au-dessus du golfe de Guinée, empêchant les pluies sur l’ensemble de la région.
On a remarqué pendant sa présence une nette augmentation des accidents de circulation et des accidents aériens.
Les hopitaux ont aussi noté un nombre plus important d’hospitalisations pour des causes variées :
– brûlures domestiques,
– poussées d’hypertension artérielle,
– bronchites,
– décompensation psychiatrique (agitation, dépression, etc.).
Harmattan à N’Djamena :

f01Je me souviens encore d’un jour ou nous devions fêter le nouvel an dans un établissement et qu’il fallait prendre la voiture pour pouvoir y accéder et c’était justement au moment ou il y avait l’harmattan…
Ce fut un véritable cauchemar….
Mon père qui conduisait n’y voyait plus rien….et il fut même obligé d’utiliser ses essuie-glaces afin de retirer toute cette accumulation de poussière de sable…
Lorsque nous arrivâmes enfin tant bien que mal, sur le fameux lieu ou se déroulait la fête…je peux vous dire que l’air était tout simplement irrespirable tant la poussière était extrêmement fine…
Cet air était suffocant.
Si bien qu’il fallait se boucher le nez, fermer les yeux et la bouche et courir rapidement, se réfugier à l’intérieur du restaurant afin de ne pas se faire asphyxier par la poussière qui restait en suspension dans l’air…
C’est vrai que de me rappeler de l’harmattan n’est pas vraiment un très bon souvenir ; mais bon, au moins j’ai su ce que c’était vraiment…
Les Tchadiens connaissent bien l’harmattan et pour se protéger de cette fine poussière de sable ; ils portent un tissu enroulé autour de leur tête, tel que vous pouvez l’aperçevoir sur cette photo…

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Guerre ethnique au Tchad en 1990

Le Tchad :

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Le Tchad est un pays d’Afrique Centrale sans accès à la mer, situé au sud de la Libye, à l’est du Niger et du Nigeria, au nord du Cameroun et de la République centrafricaine et à l’ouest du Soudan.

Géographiquement et culturellement, le Tchad constitue un point de passage entre l’Afrique du Nord et l’Afrique noire.
Sa capitale est N’Djamena.

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Histoire du Tchad :

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Voici le Président du Tchad : Idriss Déby

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Le Tchad, qui a fait partie des possessions Africaines de la France jusqu’en 1960, a subi 3 décennies de guerre ethnique ainsi que des invasions par la Libye avant de retrouver une certaine paix en 1990.

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Voici des Goranes

Une paix qui ne dura hélas pas très longtemps…

Je vais d’ailleurs vous raconter un bien mauvais souvenir que j’ai vécu (ma famille et moi) et dont je n’oublierai jamais…

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Voici mon histoire : Guerre ethnique :

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Par une belle matinée ensoleillée (nous étions le 2 Décembre 1990 et j’étais alors âgée de 13 ans) nous reçûmes un appel téléphonique nous annonçant qu’il y avait des rebelles qui venaient d’envahir N’Djamena pour prendre le pouvoir…

C’était un coup d’état qui avait été organisé par surprise sous le commandement du Général Idriss Déby afin de ne pas éveiller les soupçons du Président Tchadien de l’époque : Hissène Habré, son ancien compagnon d’armes…

Ainsi, avec l’appui de la France, le Général Idriss Déby voulait chasser Hissène Habré de son pouvoir…

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N’Djamena était donc assiégé par des rebelles (Goranes) qui voulaient renverser l’actuel gouvernement d’Hissène Habré et placer au pouvoir leur Général Idriss Déby en tant que nouveau Président de la République Tchadienne.

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Petite parenthèse :

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Voici Idriss Déby

Idriss Déby Itno, né en 1952 à Berdoba (au sud-est de Fada) est un homme politique Tchadien.

Le 2 décembre 1990, avec l’appui de la France, il chasse du pouvoir son ancien compagnon d’armes Hissène Habré après une période de lutte armée menée à partir du Soudan et le remplace le 4 décembre avec le titre de président du Conseil d’État.

Il est ensuite désigné « Président de la république du Tchad » le 28 février 1991, après l’adoption de la Charte nationale).

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J’en reviens donc à mon histoire…

Comme tout coup d’état Africain, ce fut la panique générale…

Après cet appel téléphonique, mes parents, mon frère et moi, dûmes préparer nos bagages et prendre l’essentiel sans trop se charger.

Ce que nous fîmes assez rapidement car il fallait au plus vite quitter notre maison de fonction afin de rejoindre un îlot (une maison réquisitionnée sous le commandement de l’armée de Terre Française « Epervier » et qui y regroupait une petite minorité d’expatriés Français tout comme nous…)

Les bagages faits et nos 3 chats installés dans leur sacs de voyage respectifs, nous partîmes direction cet îlot, en voiture.

Au cours de notre trajet, nous nous retrouvâmes subitement nez à nez devant un tank de l’armée Française et je peux vous dire que la vision de cet énorme engin fut très impressionnante car son canon était tourné en notre direction…

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L’espace d’un instant je crus défaillir tellement j’avais peur…

Tout de même, ce n’est pas tous les jours que l’on se retrouve face à face devant un tank…

Et pourtant ma famille et moi en faisions l’horrible expérience.

J’en garde d’ailleurs un très mauvais souvenir…

Mis à part cette mauvaise rencontre lors de notre trajet, nous trouvâmes enfin l’adresse de l’îlot.

Une fois notre voiture garée dans le jardin de celui-çi, tout près du portail (nous n’avions pas le choix puisqu’il y avait déjà un bon nombre de voitures qui étaient garées en épis) ; nous décidâmes de laisser nos 3 chats et nos valises à l’intérieur de notre véhicule.

Mes parents décidèrent de sortir nos chats de leur sacs de voyage afin qu’ils puissent se sentir plus à l’aise et ouvrirent également un petit peu les fenêtres arrières de la voiture afin qu’ils puissent mieux respirer.

Ensuite, tous les 4, nous rejoignîmes le petit groupe d’expatriés qui se trouvait déjà à l’intérieur de l’îlot.

Une fois à l’intérieur, les heures passèrent et passèrent sans que quiconque ne vienne nous sauver.

Ma famille et moi étions très inquiets car on avait l’impression d’être abandonnés et vraiment coupés du monde…

C’était interminable cette attente et cela était dû en grande partie à cause de la mauvaise stratégie de l’armée de terre Française et du Quai d’Orsay (le Ministère des affaires étrangères).

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Le temps passait irrémédiablement lorsque soudain 2 goranes (des rebelles Tchadiens) armés de leur kalachnikov et muni d’un pistolet, firent irruption dans le jardin en réclamant qu’ils voulaient juste une voiture (afin de pouvoir s’enfuir de N’Djamena, selon les dires du gardien de jour Tchadien de la maison).

photo-280085-LEt malheureusement, comme notre voiture se trouvait être garée près du portail, vous devinez alors la suite…

Pourtant, il y avait bien un autre véhicule garé tout près de notre voiture et ce, juste en face du portail et qui se trouvait être un 4X4 tout terrain…

Ce 4X4 était vide, c’est à dire : sans aucun bagage et qui plus est sans animaux…

Mes parents ne voulaient pas donner leur voiture pour les simples et uniques raisons qu’il y avait tous nos bagages ainsi que nos chats qui étaient restés à l’intérieur.

Mes parents ont tout fait pour faire entendre raison à ce propriétaire du 4X4 (qui était également le propriétaire de la maison) mais celui-çi ne voulait en aucun cas donner son véhicule car il avait peur et qu’il était tout bonnement un lâche…

Je me souviens encore de cet homme et père de famille qui se fichait totalement de notre sort…

Ce jour-là, je me suis même dis que c’était un être immonde, égoiste et totalement indigne qui aurait du alors se retrouver à notre place à cet instant là… Oui, une situation des plus affreuses qu’il aurait du subir lui aussi…

D’ailleurs, si jamais il lisait cet article (que je souhaite), je tenais à lui dire ceci :

« Vous étiez une véritable ordure ce jour-là ! Oui une lamentable ordure ! Et vous vous étiez comporté comme un lâche ! Comment avez-vous pu oser ne pas donner votre 4X4 rutilant à ces deux Goranes ? Hein ? Pourquoi ? La réponse est évidente. Vous ne vouliez pas donner votre voiture toute neuve ! Allez au diable ! espèce de sale crétin ! »

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Malgré un dialogue sans fin à bâtons rompus (vraiment pitoyable et grotesque) avec cet homme dénué d’intelligence et de bon sens (pour lui faire soit disant entendre raison) ; mes parents durent se résoudre au pire ; donner leur voiture car les rebelles commençaient à s’impatienter.

C’est alors que mon père prit ses clefs de voiture et sortit dehors.

Ma mère le suivit afin de pouvoir sauver toutes nos affaires ainsi que nos chats dans le cas ou les rebelles leur donneraient peut-être cette éventuelle possibilité (Ce que ma mère et mon père espéraient vraiment).

Mon père essaya donc d’expliquer (par des gestes) aux goranes qu’il voulait récupérer ses valises ainsi que ses chats.

Ceux-çi ne s’y opposèrent pas mais ils voulaient en contrepartie, que mes parents se dépêchent au plus vite afin qu’ils puissent quitter les lieux.

Vu leur excitation et leur impatience, cela se voyait qu’ils voulaient fuir au plus vite N’Djamena à cause de l’arrivée des troupes du Général Idriss Déby.

Mais là encore, mes parents n’eurent pas de chance…

En effet, mon père n’arrivait pas ouvrir la portière avant (droite) à cause de la serrure qui était défectueuse et qui devait normalement être réparée dans les jours à venir. C’était vraiment pas de chance !

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Mon père dut batailler tant bien que mal avec cette satanée serrure mais heureusement, la portière finit enfin par céder !

Mais c’était sans compter sur ces rebelles qui commençaient de plus en plus à s’exciter et à s’énerver davantage…

L’un deux commença à hurler en un dialecte incompréhensible car il pensait que mon père avait fait exprès de leur faire cette ruse afin qu’ils ne puissent pas voler sa voiture.

C’était un regrettable mauvais coup du sort qui s’acharnait une fois de plus contre nous…

De là ou je me trouvais, (derrière la grande baie vitrée du salon de la maison) je pouvais voir très nettement toute la scène et je peux vous dire que jamais je n’avais eu autant peur de ma vie…

C’était horrible de voir mes parents confrontés à ces sales brutes de rebelles…

Je m’imaginais le pire et je n’avais pas si tort que ça…

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Le gorane qui n’arrêtait pas de hurler et qui avait les yeux injectés de sang car il était sans aucun doute drogué, pointa subitement le canon de son pistolet dans le dos de ma mère qui essayait de sauver nos 3 chats et quelques uns de nos bagages.

Si vous vous souvenez bien, mes parents avaient décidé de laisser nos chats en dehors de leurs sacs de voyage afin qu’ils puissent se sentir plus à l’aise à l’intérieur de notre voiture. Eh bien, heureusement qu’ils avaient eu cette idée…

Deux chats avaient pu s’échapper de la voiture grâce à ma mère qui les avait libérés en dégrafant leurs laisses qui étaient attachées autour de leur cou et qui les empêchaient littéralement de pouvoir se mouvoir et donc de s’enfuir…

Puis avec rage et détermination, elle les avait rapidement repoussés vers l’extérieur de l’habitacle afin qu’ils puissent enfin se sortir de ce piège…

C’est vrai que ma mère avait fait preuve de beaucoup de sang froid ce jour-là car ces deux chats auraient pu ne jamais s’en sortir si elle ne les avait pas détachés de leurs laisses…

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Voici Minouchkaya (Vous savez, celle que j’avais sauvée in extrémis en Guinée à Conakry)

Et donc, une fois délivrés, nos deux chats se mirent à courir très vite vers les buissons du jardin, tellement ils étaient effrayés.

Toujours avec autant de sans-froid, ma mère essaya de sauver tant bien que mal mon chaton blanc « Snoopy » qui s’était caché sous le siège avant du véhicule tellement il avait eu peur des Goranes mais hélas, elle ne parvint pas à le délivrer car il était également prisonnier de sa laisse qui l’empêchait de pouvoir se mouvoir et donc de s’enfuir de cet enfer.

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Voici mon petit Snoopy…

Mais à ce moment là, ma mère ne se doutait pas une seule seconde que le Gorane drogué, la visait dans le dos avec son arme à feu…

C’est alors que mon père qui avait observé les intentions de ce gorane fit un geste héroique…

Sans plus attendre, il tapa très fort sur le canon de la kalachnikov afin de rabaisser l’arme au sol et de détourner la trajectoire de la balle. Le canon se rabattit violemment contre le sol au même moment où ce gorane (drogué) avait appuyé sur la gâchette.

Soudain, j’entendis une déflagration. Un bruit terrible et affreux, me laissant paralysée sur place…

La balle tirée de la kalachnikov venait de tomber au sol. Cette ordure de rebelle avait manqué son sale coup…

Par son geste, mon père avait sauvé la vie de ma mère…

Mais hélas, il fut légèrement blessé au niveau du ventre car la chaleur du bout du canon de la kalachnikov avait littéralement transpercée sa chemise et donc égratigné au passage sa peau, faisant apparaître au bout de quelques instants, une petite auréole de sang qui maculait sa chemise.

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En voyant cette scène, je décidai de sortir de la maison car j’étais affolée et très inquiète.

Je sortis donc de la maison en courant...

Mais heureusement, une des personnes qui se trouvait à l’intérieur stoppa ma course en me saisissant par la taille.

L’homme me plaqua contre lui et me dit tout doucement qu’il ne fallait plus que je fasse aucun geste…

En me stoppant dans ma course, j’eu le souffle coupé et ne pu m’empêcher de pleurer (pas à cause de la douleur mais par le fait que j’étais morte d’inquiétude pour mes parents).

Le geste de ce monsieur m’avait tout simplement sauvé la vie car à ce moment là, le deuxième gorane me visait de loin avec sa kalachnikov…

Mon petit frère qui se trouvait à l’intérieur de la maison était très angoissé car il venait de voir toute la scène.

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Je regardais mes parents au loin et je me disais que c’était la fin du monde…

Le Gorane qui m’avait visé, attrapa brusquement le bras de son acolyte… Je crois bien qu’il essayait de le résonner.

La situation les échappait.

Et c’était une certitude, mes parents ne pourraient pas sauver l’intégralité de leurs affaires, restées dans le coffre de leur voiture. 

D’ailleurs, l’instant d’après, les goranes se précipitèrent à l’intérieur du véhicule et s’enfuyèrent en roulant à grande vitesse, ne laissant apparaître derrière eux, qu’un épais nuage de poussière de terre rouge…

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Ma mère était sous le choc ainsi que mon père…

Ils étaient désemparés et perdus… Nous avions absolument tout perdu…

Nous n’avions plus aucun bagage (les bijoux en or de ma mère qui étaient des souvenirs de Madagascar et d’Afrique se trouvaient dans une de nos valises et ce fut un véritable crève-coeur pour elle de savoir que ses biens les plus précieux furent entre les mains d’immondes salopards).

Mais dans ce terrible malheur, nous avions la chance d’avoir toujours nos deux chats qui avaient pu être sauvés grâce à Maman…

Hélas, ce ne fut pas le cas de mon chaton (que j’aimais tant) « Snoopy » qui était resté coincé sous le siège avant, côté conducteur de notre voiture…

J’imagine que ces ordures ont du l’abattre en le faisant souffrir (je ne sais de quelle manière mais jusqu’à aujourd’hui je préfère ne pas trop y penser) vu que c’étaient des sanguinaires !

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Mais ce que j’ai retenu le plus de cette atroce journée dont je ne cesserai jamais de me la remémorer avec beaucoup d’émotion et de tristesse ; c’est que nous avions frôlé la mort de très près et que dans cet infernal chaos, nous avions eu l’immense chance de pouvoir rester en vie tous les 4…

Cela aurait pu mal se terminer mais je remercie encore le ciel d’avoir épargné nos vies… Qu’il ne soit rien arrivé à ma mère, ni à mon père (juste une légère blessure due à la brûlure de la chaleur du canon de la Kalachnikov) et ni à mon petit frère !

Certes, on nous avait volé tous nos souvenirs de Madagascar et d’Afrique ainsi que nos biens les plus précieux ; sans oublier la perte de mon chaton mais dans tout ce drame, nous étions encore en vie et c’est ce qui est l’essentiel à retenir finalement…

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En conclusion de mon histoire, je terminerai mon récit en vous disant ceci :

« La vie est ce qu’il y a de plus beau et de plus important sur cette terre… Elle n’a pas de prix… Elle est très précieuse et plus que jamais, elle vaut d’être vécue…

Souvenirs culinaires

Souvenirs culinaires en Guinée à Conakry : Année 1987 : Une douce gourmandise : Patates-douces-blanches

32636538 Je me rappelle encore lorsque ma mère faisait frire des patates douces à chair blanche (à peau blanche) et que du salon ou je me trouvais ; je pouvais sentir toutes les effluves de friture… patate-douceJ’attendais alors avec beaucoup d’impatience, le moment ou elle déposerait sur la grande table à manger ; un grand saladier en verre dans lequel se trouvaient les fameuses tranches de patates douces frits et toutes dorées… 60735525_p Puis Maman ne manquait jamais de nous rappeler à moi et à mon frère : « Les enfants, faites très attention !! j’ai déposé le saladier ici pour que les patates douces puissent se refroidir un peu car pour l’instant, elles sont très bouillantes !!! alors n’y touchez pas encore !!! d’accord ?? » Et je m’empressais de lui dire :  » Oui, Maman…On n’y touchera pas…c’est promis !!! » Mais c’était tout simplement impossible pour moi d’attendre plus longtemps car la simple vue de ces patates me donnaient tout simplement l’eau à la bouche… Et biensûr, vous devinez la suite…Je me précipitai en cachette pendant que Maman avait le dos tourné et qu’elle se trouvait encore en cuisine ; pour chiper deux grandes tranches de patate douce… Sur le coup, c’est vrai que la chaleur des patates me brûlait un peu le bout des doigts mais qu’importe du moment que j’avais réussi à en prendre au moins deux : une pour moi et une pour mon petit frère. 8185233 Et quel plaisir immense ensuite, de pouvoir déguster cette chère petite gourmandise… Je me souviens encore du goût de cette patate frite que j’avais plaisir à avoir en bouche ; de la saveur de son sucre en poudre fondu et à peine séché qui la recouvrait si finement… sucre_poudre C’est vrai que je garderai toujours au fond de ma mémoire cette jolie image de moi et de mon petit frère en train de savourer avec délice notre petit pêché mignon… sucre-en-poudre Ah les souvenirs d’enfance !!! quelles merveilles tout de même !!!

Le Manguier voyageur

J’aimerais vous raconter un souvenir de la Guinée qui me touche particulièrement à chaque fois que j’y songe lorsque j’ai de la nostalgie par rapport à mon enfance passée en Afrique…

A cette époque là, je devais bien avoir 9 ou 10 ans et je m’en souviens encore comme si c’était hier…

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Le manguier de l’évasion :

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Comme je vous l’avais déjà raconté lors de mes précédentes anecdotes, notre maison de fonction était située en bordure de mer et sa façade faisait face à un haut mur ajouré d’alvéoles par lesquelles on pouvait aperçevoir une magnifique plage de sable blanc…

Parfois, il pouvait même arriver que l’un de nos 3 chats passait la tête à travers l’une d’entre elles ; afin de regarder sans doute juste par curiosité ; ce qui se passait derrière…

Et au devant, tout à fait à droite de ce haut mur, se trouvait un grand et bel arbre fruitier qui n’était autre qu’un manguier…

La partie inférieure des branchages de celui-çi venait se coucher littéralement sur le dessus du mur qui était incrusté de brisures de verres de bouteilles très tranchantes afin de dissuader les voleurs de franchir le mur côté plage.

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Mon arbre à moi !
Un arbre qui était pour moi comme un confident bien vivant et bien plus encore car il me transportait à chaque fois que je le souhaitais, loin du monde réèl dans des voyages extraordinaires, au-delà des frontières, dans les airs ! vers de nouvelles contrées…

J’adorais ce manguier qui me permettait de m’évader l’esprit et de réaliser chacun de mes rêves rien qu’en regardant de mes yeux émerveillés, la mer, le ciel et les nuages si blancs…

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De mon arbre, juchée tout à fait en haut de la cime, je pouvais aperçevoir toute l’immensité de l’océan Atlantique et sentir ses agréables odeurs d’algues et d’embruns…

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J’écoutais avec allégresse le bruit du ressac de la mer mais aussi celui du vent, entremêlés par les cries de joie des quelques enfants Guinéens qui jouaient, non loin de là, sur la plage…

Tous mes sens étaient en éveil :
– La vue de ce superbe tableau représentait tantôt, (suivant les jours) une mer houleuse ou lisse comme une ardoise…

– Le bruit des vagues me berçait tandis que le souffle du vent de la mer venait me rafraîchir les yeux qui restaient légèrement plissés à cause de la force de celui-çi…

– Le vent me caressait tout doucement le visage et me procurait une véritable sensation de bien-être et de fraîcheur grâce à sa ventilation ; tellemement il faisait extrêmement chaud en Guinée…

Je me rappelle qu’à ces moments là, je me sentais si sereine, si libre, si heureuse et en totale harmonie avec la nature, la mer, le ciel et le vent…

Ce vent que j’aimais tant et qui faisait virevolter par moment, ma longue queue de cheval blonde qui venait me chatouiller le visage…

A ces moments là, j’avais l’impression de m’envoler tel un oiseau dans ce ciel si bleu, parsemé de nuages et qui me fascinait tant…

Je respirais l’air marin à pleins poumons et je me sentais libre face au vent de la mer comme si je gouvernais le monde entier…(exactement comme la fameuse scène du film « Titanic » ou le héros « Jack » se sentait être le « Roi du Monde »)

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Je me sentais être la Reine de tout l’océan Atlantique ! et pourquoi pas du monde entier tellement j’étais devenue une géante dotée d’une force surnaturelle qui pouvait surmonter n’importe quel problème et biensûr pouvoir aider mon prochain en un claquement de doigt et ce, sans aucun effort, telle une héroine de bande dessinée…

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Oui, grâce à mon arbre magique, je pouvais accomplir tout ce que je ne pouvais pas réaliser en tant qu’être humain mortel sur cette terre…

Ce manguier me grandissait et me permettait d’être au-dessus de tout, rien qu’en touchant son écorce qui était à la fois douce et rugueuse..

Oui, je pouvais ressentir toute sa force…

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Grâce à lui, j’avais des ailes virtuelles dans le dos et je pouvais tout combattre sans craindre qui que ce soit car je devenais invincible et intouchable grâce à ses pouvoirs surnaturels qu’il m’avait transmise…

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Mon chat Poussy-cat :

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J’aimais bien également, emmener avec moi mon adorable chat Poussy-cat que j’installais bien confortablement dans son panier en raphia.

Ensuite, je reliais ensemble les deux anses du panier par une épaisse corde en plastique en formant un triple noeud afin que cela soit bien solide.

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Puis je rattachais le bout de la corde à une grosse branche bien costaude afin que mon chat puisse dormir en toute tranquillité sans risque que la corde ne cède et que celui-çi ne tombe en bas de l’arbre.

Ce que je tiens à signaler, c’est que ce genre de désagrément ne lui était encore jamais arrivé car je faisais toujours très attention à la robustesse de la corde et biensûr à la solidité de la branche à laquelle son panier était suspendu.

Et voilà que mon chat dormait paisiblement dans son panier qui faisait de temps en temps des vas et vient tel un balançier à cause du vent où tout simplement parce qu’il s’était mis debout sur ses 4 pattes pour pouvoir changer de position.

A ces moments-là, il faisait remuer assez dangereusement son panier mais disons qu’il était très habile puisqu’il ne perdait jamais l’équilibre et qu’il arrivait toujours à stabiliser le fameux balançier.

Le panier de mon chat était suspendu à la plus haute des branches, tout près de moi et souvent je me mettais à lui caresser le dos, le ventre et la tête tout en lui murmurant des mots doux.

Inutile de vous dire que nous étions lui et moi en totale symbiose…

Poussy-cat n’avait pas du tout le vertige et cela se voyait qu’il avait totalement confiance en moi puisqu’il arrivait à dormir près de deux heures de temps dans son panier qui était suspendu dans le vide…

Je crois même qu’il adorait ces moments-là avec moi et biensûr, c’était réciproque en ce qui me concernait.

Il faut dire que je l’adorais tellement mon Poussy-cat…

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Une petite frayeur :
Je me rappelle d’un certain jour…

J’étais debout sur une des grosses branches du manguier et je regardais l’océan droit devant moi tout en rêvassant.

Il pouvait m’arriver également de cueillir une ou deux mangues bien mûres que je plaçais ensuite à l’intérieur d’un sac en plastique resté accroché à l’une des branches de l’arbre.

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Je n’aimais pas les mangues à l’époque ; par contre ma Maman en raffolait alors le plus souvent je les lui donnais.

Aujourd’hui, j’ai appris à les apprécier et je dois bien avouer qu’elles sont devenues l’un de mes fruits exotiques préférées.

De temps en temps, j’aimais bien aussi regarder la villa de notre voisin qui se trouvait à droite de notre manguier, derrière le haut mur de clôture.

Comme je me trouvais à la cime de l’arbre, j’arrivais facilement à observer son jardin où se baladaient deux grands lévriers Afghans gris qui ne pouvaient pas me voir tellement j’étais bien cachée parmi les feuillages de mon manguier…

J’aimais bien les regarder et de temps en temps je voyais également un des domestiques sortir de la villa pour leur donner à manger.

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A un moment donné, je voulais juste changer de position car j’avais un peu des fourmis dans les jambes alors je décidai d’agripper une des branches afin de me soutenir puis une autre et encore une autre quand soudain je faillis basculer en arrière.

En effet, avec horreur je m’aperçus que je tenais dans ma main droite un espèce de long bâton, un peu mou…

C’était un phasme ! un de ces horribles phasmes bizarres que je déteste tant !

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Petite parenthèse : Le Phasme :
Les phasmes sont des insectes herbivores qui se fondent dans leur environnement en imitant à la perfection des brindilles, des feuilles mortes ou vertes, voire des lichens.

On parle dans ce cas d’homotypie et d’homochromie (respectivement « même forme, même couleur ») et ce type de mimétisme est à l’origine de son nom vernaculaire : le « Bâton du Diable ».

Ce camouflage est poussé jusque dans leur façon de se mouvoir, puisqu’ils se déplacent lentement, par à-coups, comme une branche ballottée par le vent. La plupart peuvent également rester parfaitement immobiles pendant des heures.

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Je poussai un grand cri puis avec effroi et dégoût je secouai frénétiquement ma main puis illico presto cette espèce de petite branche qui n’en était pas une du tout tomba sur les graviers par terre, juste au pied de l’arbre…

Ameuté par mes cris, le gardien de jour courut très vite vers le manguier où j’étais perchée ; leva les yeux vers moi et me dit en fronçant les sourcils :

« C’est quoi Cécile ! toi vu bête ? »

Du haut de mon arbre, Je lui répondis en criant :

« Oui Bas ! » (notre gardien de jour s’appelait Bas) « Il y a une grosse bête. Regarde ! Elle se trouve juste à côté de toi. Regarde ! près de tes pieds. Là ! Là ! Il est toujours là, près de tes pieds ! »

Je lui désignai du doigt l’horrible bestiole qui marchait très lentement sur les petits cailloux blancs.

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Bas venait enfin d’aperçevoir le grand phasme…

Il le ramassa et le jeta très haut et très loin par dessus le mur de clôture puis l’horrible insecte vint alors s’écraser sur le sable de la plage. De là ou j’étais, j’avais vu toute la scène…

C’était la seule et unique mésaventure que j’avais eu sur mon arbre ! et heureusement !

Et je me rappelle que ce jour-là j’avais eu la trouille de ma vie surtout pour une personne telle que moi qui déteste tous les insectes à part la coccinelle que j’arrive à peu près à tolérer…

Sinon en dehors de cette petite frayeur que j’avais eu, ce manguier était pour moi un véritable petit refuge dont j’adorais y passer des heures et des heures car il me permettait de voyager entre terre, mer et ciel comme si j’étais un oiseau ou tout simplement un des éléments de la nature tel que le vent…

C’est pourquoi, j’ai décidé à travers cet article de l’appeler : Le manguier voyageur…

Je tenais absolument à vous faire partager cette petite anecdote que je n’oublierai jamais car cela restera pour moi un de mes plus beaux moments magiques de mon enfance, passée en Guinée à Conakry…

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Je me souviens encore d’un très joli souvenir de la Guinée lorsque nous habitions encore, ma famille et moi dans notre charmante villa située en bord de mer, à l’avenue Madina Corniche, dans la Capitale de la Guinée, à Conakry…

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Mon frère « Olivier » aimait beaucoup s’amuser à explorer notre jardin car je dois dire qu’il y avait une multitude de toutes sortes d’insectes très insolites et étant donné qu’il avait une passion certaine pour les fourmis ; il aimait bien également observer d’autres spécimens d’insectes pour son plus grand plaisir !

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Pour ma part, je n’aimais pas du tout le monde des insectes mais alors pas du tout, à part peut-être pour les fourmis ou encore les coccinelles mais c’est tout !

Un jour, pendant que je jouais avec nos deux chiens Urs et Biciline ainsi que nos 3 chats, Olivier m’interpella et me demanda de le suivre car il avait quelque-chose à me faire montrer.

Je le suivis avec pas mal d’inquiétude, non pas que je me méfiais de lui car je dois bien avouer que jamais il ne m’avait joué un sale petit tour comme certains petits frères osent le faire par sadisme envers leurs soeurs.

Non, bien au contraire, Olivier ne m’avait jamais fait quoi que ce soit pour m’effrayer en me lançant un insecte sur moi par exemple, non jamais et tant mieux d’ailleurs !

Par contre, le seul inconvénient chez lui, était que si jamais je voulais qu’il écrabouille vite fait bien fait une mante religieuse (j’ai horreur de ces sales bestioles) qui osait se mettre en travers de mon chemin, il ne le faisait jamais car il estimait que chaque insecte méritait de vivre et donc il prenait l’insecte en question et le jetait un peu plus loin afin que celui-çi puisse continuer sa petite vie…

Eh oui ! il était très respectueux de la nature et du monde des insectes, pour mon plus grand malheur ! (Je veux parler des insectes bien entendu)

Ce fut donc avec une légère appréhension que je suivis mon petit frère en me demandant tout de même ce qu’il allait bien me faire montrer ; sans doute le fameux QG de ces chères fourmis…

Enfin arrivés sur le fameux lieu où se trouvait ladite chose, Olivier me dit :

« Viens avec moi Cécile. Allez viens. Suis-moi et accroupis toi derrière ce petit arbuste. Regarde là-bas… Tu as vu ?? »

Une fois m’être accroupie, je regardai dans la direction qu’il me désignait du doigt.

Et ce fut à ce moment là que j’aperçus une bien étrange bestiole que je n’avais jusqu’alors pas encore remarquée dans notre jardin car cela ne faisait pas très longtemps que nous vivions en Guinée. Et donc, nous n’avions pas encore fait suffisamment le tour de toutes ces charmantes bébêtes…

Cette bestiole là, semblait venir tout droit de l’ère préhistorique tellement elle était différente de tous les insectes que j’avais jusque là déjà vu dans ma vie d’enfant. Et il se trouvait que cet extraordinaire animal était là, juste devant mes yeux, à quelques mètres seulement de moi…

Vraiment incroyable une telle découverte ! et qui plus est dans notre jardin…

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Puis, avec un petit sourire en coin, Olivier me dit :

« T’as vu ?? C’est la première fois que je vois un tel spécimen. Il est beau, non ? Tu as vu ses pattes ? Et sa tête ? Trop bizarre, hein ?? »

« Oui c’est vrai, tu as raison » lui répondis-je. « J’avais jamais vu une telle bestiole ! Elle fait un peu peur. Mais qu’est-ce qu’il fait là ?? » ajoutai-je avec curiosité.

Le grand lézard venait de boire une petite lampée d’eau d’une petite flaque boueuse (la veille, il y avait eu une forte pluie) puis il enfouit sa drôle de tête préhistorique dans un petit trou qui devait être assez profond car à présent, je ne voyais plus que ses deux pattes arrières griffues ainsi que sa si longue queue…

C’est alors que mon frère me dit :

« ça fait un moment que je l’observe et j’ai vu qu’il n’arrêtait pas de sortir des trucs ronds et blancs du petit trou ; sans doute des oeufs et qu’il les crevait ensuite avec ses pattes de devant pour manger ce qu’il y a dedans. Je pense que ce doit être un mâle sinon il aurait pas manger ses propres oeufs si c’étaient les siens… »

« Mais à qui sont les oeufs alors ? demandai-je. « Berk, il est dégueulasse en tout cas. Pourquoi il mange ça ?? Il est méchant, je trouve. Il tue des bébés »

« Mais c’est la nature Cécile ! Tu peux pas empêcher ça. Je pense que les oeufs appartiennent à la femelle lézard qui lui ressemble un peu, sauf que j’ai remarqué qu’elle est beaucoup plus petite que lui. Je l’ai vu tout à l’heure avant de voir le grand mâle et elle mettait souvent sa tête à l’intérieur du petit trou mais je sais pas trop ce qu’elle y faisait. Puis ensuite, j’ai vu le grand lézard qui venait tout près du trou pendant que la femelle était partie. Et c’est là que j’ai mieux observé le manège du mâle et que j’ai voulu que tu vois ça. Depuis tout à l’heure, il a déjà mangé 3 oeufs »

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« Mais tu le laisses faire ? Pourquoi ?? Et la femelle ?? Qu’est-ce qu’elle fait ?? pourquoi elle revient pas ?? »

« Mais elle était revenue tout à l’heure. Sauf que le mâle lui barrait la route qui mène à ses oeufs et il avait l’air de la menacer alors elle s’est enfuit quelque part et depuis elle n’est plus revenue. Mais je voulais faire quelque-chose, c’est pour ça que je t’ai appelé. Tu veux que je te dise mon plan ? »

« Mais c’est quoi comme plan ?? Qu’est-ce que tu veux faire ? Dis-moi… »

Avec de nouveau ce petit sourire que je lui connaissais si bien ; il me dit :

« Voilà, j’aimerais l’attraper et le placer à l’intérieur de la gloriette. Ensuite, on pourrait lui donner à manger, prendre soin de lui et mieux l’observer. Tu sais, c’est rare une bête comme ça ! Moi, en tout cas, j’aimerais bien le faire et toi ?? »

« Eh bien, je sais pas trop… Il fait un peu peur quand même. Comment on ferait pour l’attraper ? En plus, il a des griffes. Je sais pas trop… Tu crois vraiment qu’il faudrait faire ça ?? »

« Mais oui, pourquoi pas ?? Allez Cécile ! N’aie pas peur. Je suis là. Regarde, j’ai déjà cette ficelle en raphia que je viens de faire un noeud coulant pour pouvoir l’attraper. Toi, tu prendras ce bâton pour l’empêcher de fuir et alors il sera pris au piège ici même. C’est le lieu idéal pour l’attraper, je trouve… »

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En effet, nous nous trouvions dans l’allée principale qui menait à notre jardin avec des murs en vis à vis.

Il y avait le haut mur de clôture qui se trouvait à notre gauche et dont le dessus était parsemé de bris de verres (pour dissuader les voleurs de le franchir) ; quant à notre droite, il y avait le mur de notre propre maison qui longeait notre allée ; où se trouvait très précisément notre « Grand Lézard »…

Aussitôt dit, aussitôt fait, nous décidâmes de mettre à exécution notre plan machiavélique…

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Mon frère réussit tant bien que mal à capturer l’étrange animal en lui passant la corde au cou pendant que moi je tapais très fort sur le sol de l’allée avec mon bâton afin qu’il ne puisse pas se frayer un passage et s’enfuir entre nos jambes.

Acculé au mur de notre maison, le lézard était bel et bien pris au piège tandis que mon frère était en train de bien lui nouer le collier autour de son cou tout en veillant à ne pas trop le lui serrer trop fortement afin que celui-çi n’en soit pas gêné.

Enfin capturé, notre trophée se trouvait à présent à l’intérieur de notre gloriette, en train de ne cesser de glisser sur le carrelage à cause de ses pattes griffues qui n’adhéraient pas bien à la surface trop lisse de celui-çi. Il essayait en vain de courir pour pouvoir s’enfuir mais sans succès…

Le grand lézard était attaché de manière à ce qu’il ne puisse pas s’enfuir de la gloriette pour aller dans le jardin mais il avait assez de laisse et suffisamment d’espace pour pouvoir marcher et se dégourdir les pattes.

Quelques temps plus tard, à force de glisser sur le carrelage, il commençait à se fatiguer et sûrement à réaliser qu’il n’arriverait pas à se sauver.

C’est alors qu’il finit par se calmer et donc à ne plus se rebeller ; ce qui nous permîmes à mon frère et à moi de pouvoir faire enfin, plus ample connaissance avec notre nouvel hôte que nous avions décidé de baptiser : « Léon ».

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Léon, le lézard géant :

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Petite parenthèse : « Le Crotaphytus collaris » :

Le Crotaphytus collaris est une espèce de sauriens de la famille des Crotaphytidae.

Ce lézard atteint environ 30 centimètres (queue comprise). Il a une large tête, des membres bien développés avec des doigts longs et pourvus de griffes. Le corps est assez aplati et large.

Le Crotaphytus collaris possède un collier noir autour du cou, caractéristique. La tête du mâle peut être jaune ou orange vif. Le reste de la livrée est colorée, avec une dominance de bleu azur, vert – gris, parsemée de taches jaunes ou grisâtres. Cette livrée peut être assez variée selon les sous-espèces.

La femelle présente en général des couleurs plus ternes dans les bruns, sauf lorsqu’elle est en période de ponte, où apparaissent des tâches et des traits rouge-orangé sur la gorge et le flanc.

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Cela faisait déjà pas mal de jours que Léon vivait chez nous dans notre gloriette et je dois bien avouer que mon frère et moi avions commencé à nous y attacher très fortement…

Pour ainsi dire, il était devenu la mascotte de la maison et même si au début nos parents n’étaient pas tout à fait d’accord sur le principe de sa captivité, ils finirent par nous laisser faire, vu que Maman connaissait parfaitement ce genre de jeu qu’elle avait pratiquait elle-même durant sa jeunesse, sauf qu’à la seule différence près, c’est qu’elle n’avait encore jamais gardé en captivité un lézard mais plutôt jouer avec eux…

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Au fil des jours qui passaient, Léon était devenu très gentil et il aimait bien qu’on lui donne toutes sortes de nourritures : Des petits insectes tels que des vers de terre, des sauterelles, des mantes religieuses géantes (cela ne lui faisait pas peur de gober de très gros insectes vu que sa gueule était démesurée) que je chargeais bien volontiers mon petit frère de les lui donner, vu que j’avais une trouille bleue de tous ces insectes et encore plus des mantes religieuses ! Quelle horreur ! 

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Pour ma part, j’aimais bien lui donner des petites feuilles de salade que Maman me donnait lorsqu’elle faisait de la salade verte pour ses repas…

Bref, mon frère et moi, nous occupions fort bien de notre petit Léon…

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Et comme on l’avait attrapé durant nos congés de scolarité, on prenait bien soin de lui dès le lever du matin jusqu’en fin d’après-midi. On adorait jouer avec lui, le nourrir ou encore le caresser…

Il est vrai qu’en ce qui me concernait, je n’avais jamais osé lui caresser la tête ou encore le ventre et je préférais de loin que ce soit mon petit frère qui lui fasse ce genre de soin.

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Mais ça n’empêchait pas que je l’aimais bien notre lézard même si celui-çi avait une tête un peu étrange et qu’il ressemblait quelque peu à un tyrannosaure rex de la préhistoire, certes en version miniature et en beaucoup moins féroce ou effrayant que l’original… Je le trouvais tout de même assez mignon !

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Et ce fut donc durant près de 2 semaines que nous gardâmes en captivité notre petit Léon que nous aimions tant…

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Mais un jour, mon frère et moi décidâmes qu’il fallait le remettre en liberté car nous avions remarqué que de plus en plus, il y avait d’autres lézards de son espèce qui venaient lui rendre visite par curiosité ou qui venaient lui chercher querelle…

Et comme il était attaché par une corde, il ne pouvait pas bien se défendre face à ses détracteurs qui n’hésitaient pas à s’attaquer à lui en le mordant, lui laissant au passage quelques vilaines petites cicatrices sur le corps…

De plus, mon frère et moi n’étions pas non plus 24 h/24 à le protéger car nous avions aussi d’autres occupations et ce fut donc en parti à cause de toutes ces raisons, que nous décidâmes un beau jour, de le relâcher afin qu’il redevienne libre comme il l’était autrefois…

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La liberté de Léon :

Ce jour là, chose très rarissime dans le domaine de nos amis les lézard, Monsieur Léon ne voulait plus du tout nous quitter et ce malgré que mon frère lui eut retiré son collier…

Il s’était trop habitué à nous et il restait planté là, à nous regarder de ses petits yeux noirs en amande, comme s’il nous disait :

« Mais je ne veux pas partir ! Je veux rester avec vous ! S’il vous plaît, laissez-moi avec vous ! Je vous aime bien, moi… »

Mon frère et moi étions très tristes de le laisser partir mais on voulait vraiment qu’il retrouve sa liberté…

Alors d’un geste de la main, on lui faisait signe de s’en aller et on lui disait :

« Allez Léon ! Il faut que tu partes maintenant. Tu verras, tu seras très heureux en liberté. Allez, vas-y petit Léon. Va retrouver ta liberté. On ne t’oubliera jamais gentil petit Léon…On t’aime, tu sais… »

Au bout d’un certain temps, il inclina la tête comme s’il avait compris notre message puis il nous regarda pour la dernière fois de ses étranges petits yeux malicieux puis s’enfuya à toutes pattes à travers une des alvéoles de notre mur de clôture qui donnait sur la plage…

Et hop ! en un rien de temps, il s’était retrouvé à l’extérieur de notre jardin, côté plage ; l’endroit même où tous ses amis les lézards de son espèce, aimaient bien réchauffer leur corps au soleil et qui devaient très certainement l’attendre à ce moment-là…

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Et voilà que notre ami Léon était bel et bien parti pour de nouvelles aventures.

Des aventures qui n’appartiendraient qu’à lui…

Désormais, nous n’aurions plus jamais le plaisir et le privilège de pouvoir observer notre petit lézard…

Mais c’était notre souhait ! alors nous n’avions aucun regret à ce sujet !

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Léon fut donc le seul et dernier des lézards de son espèce à être resté en captivité chez nous et également le seul à être observé de très près durant plusieurs jours…

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Pour toutes celles ou tous ceux qui se demanderaient si un jour, mon frère et moi étions tombés par hasard sur notre petit Léon ; la réponse sera négative…

Léon avait quelques particularités physiques telles que de longues balafres sur ses flancs ainsi qu’une tête bien spécifique que l’on aurait pu reconnaître entre mille parmi tous ses congénères…

Non, notre Léon ne revint plus jamais chez nous mais cela ne nous attristâmes pas ; bien au contraire, puisque nous nous disions qu’il devait sans doute couler des jours heureux ailleurs, avec ses amis(es) les lézards de son espèce…

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C’était l’histoire de Léon, notre lézard géant que je voulais absolument vous raconter car il faisait parti de l’un de mes plus beaux souvenirs passés en Guinée lorsque j’avais 10 ans. Un âge où l’on est intrépide et que la découverte est très enrichissante…