Décrivez une rencontre fortuite avec un inconnu qui vous a marqué positivement.
Je me souviens encore de ce jour avec une trĂšs grande clartĂ©…
Dehors il faisait trĂšs froid, nous Ă©tions en plein mois de Novembre 2023 et le ciel Ă©tait plombĂ© annonçant une pluie des plus glaciale dans Ă peine quelques minutes…
Je dĂ©cidais alors de m’enfouffrer rapidement Ă l’intĂ©rieur d’une petite chapelle se trouvant comme par hasard sur mon chemin d’oĂč je pourrai peut-ĂȘtre m’y reposer quelques instants suite Ă mon interminable et harassante journĂ©e de courses.
Et me voici lĂ , assise sur un banc, mon grand sac posĂ© juste Ă mes pieds et moi face Ă la statue du Christ crucifiĂ©e Ă une imposante croix de bois extrĂȘmement bien travaillĂ©e.
Une croix monumentale accrochĂ©e au mur de façade de pierres grises au fond de la chapelle derriĂšre un large autel en granit oĂč reposait en son centre un charmant petit pot de fleurs Ă pĂ©tales blanches donnant une ambiance un peu plus chaleureuse Ă ce lieu austĂšre…
Je suis ChrĂ©tienne mais au fur et Ă mesure du temps qui passe, je ne sais pas pourquoi j’ai fini par mettre de cĂŽtĂ© ma religion sans pour autant la renier… J’ai fini par moins prier sans doute par dĂ©ception oĂč encore lassitude… Je ne saurai hĂ©las m’expliquer Ă ce sujet tant je suis moi-mĂȘme un peu perdue…
Pourtant, me retrouver aujourd’hui seule ici en ces lieux alors que je n’y avais plus mis les pieds depuis prĂšs de 2 ans me procura une sensation nouvelle que je n’arrivais pas Ă d’Ă©crire…
Tout ici semblait incroyablement calme et si feutrĂ© que mon esprit commençait peu Ă peu Ă s’apaiser tout en dissipant la fatigue accumulĂ©e depuis que je m’Ă©tais levĂ©e Ă 6H00 ce matin.
Et lĂ , en jetant un Ćil au cadran de ma montre bracelet je fus stupĂ©faite de constater qu’il Ă©tait dĂ©jĂ 15H00 de l’aprĂšs-midi. C’est fou comme le temps passe trop vite me dis-je. BientĂŽt, il faudrait que je parte d’ici car il me restait encore pas mal de chemin Ă parcourir Ă pied avant de rejoindre enfin mon chez moi.
Mais je rechignais encore Ă m’en aller pour la simple et unique raison que je dĂ©testais marcher sous la pluie et encore moins avec un grand sac de courses Ă devoir porter tout le long de mon trajet.
Et les minutes s’Ă©coulĂšrent ainsi sans m’en apercevoir tandis que dehors la pluie continuait de toujours tomber inlassablement…
Ă prĂ©sent, l’esprit vagabondant, j’Ă©tais en train de regarder lĂ -haut autour de moi les grands vitraux colorĂ©s reprĂ©sentant quelques scĂšnes importantes de la vie du Christ…
Des scĂšnes hĂ©las fortement assombri Ă cause du mauvais temps Ă la pluie mais qui trĂšs certainement s’illumineraient aussitĂŽt par la venue d’un soleil radieux changeant alors l’apparence de toutes ces images pieuses ternis en de magnifiques piĂšces de verre teintĂ©es aux mille et une couleurs chĂątoyantes…
Un spectacle de lumiĂšre auquel j’aurai bien aimĂ© y assister et qui m’aurait sans nul doute Ă©merveillĂ©e avant de devoir m’en aller d’ici…
Mais peut-ĂȘtre que cette lumiĂšre divine interviendrait sous peu, qui sait ?
Alors je commençais Ă fermer les yeux tout en me disant qu’Ă partir de ce moment-lĂ , pourquoi pas, le soleil finirait par pointer le bout de son nez…
Ainsi, les paupiĂšres fermement closes, j’espĂ©rais au fond de moi que mon souhait se rĂ©aliserai tel un miracle de la vie alors j’attendais patiemment encore et encore…
Et je mettais mĂȘme prise au jeu Ă lancer le compte Ă rebours dans ma tĂȘte afin de laisser une chance au soleil histoire de l’encourager Ă venir vaincre la satanĂ©e pluie car j’Ă©tais intimement persuadĂ©e qu’il ferait ce petit geste pour moi. Un peu comme si ma vie en dĂ©pendait… Sauf que j’ignorai Ă quel moment exactement il viendrait faire son entrĂ©e inopinĂ©e ici alors je continuai de l’attendre patiemment encore et encore…
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Soudain, c’est alors que je l’entendis non loin de mon oreille gauche me chuchoter ceci :
« EspĂ©rez-vous un miracle Ă cet instant ? »
Sursautant Ă l’Ă©coute de sa voix, non pas par crainte mais plutĂŽt sous l’effet de la surprise, je rouvris rapidement les yeux et c’est lĂ que je le vis assis Ă ma gauche accompagnĂ© de son large sourire.
Ă cet instant, je me rendis compte que j’avais totalement ignorĂ© sa prĂ©sence. Il fallait croire que je devais ĂȘtre dans un autre univers que celui de la rĂ©alitĂ© pour ne pas m’en ĂȘtre aperçu…
Bref, on dira que je ne l’avais pas vu venir…
Mais nous voici Ă prĂ©sent deux en ces lieux…
Et Ă en juger le col noir et blanc qu’il portait autour de son cou, je compris immĂ©diatement qu’il s’agissait d’un prĂȘtre…
Et pas n’importe lequel !
D’ailleurs je n’en revenais toujours pas mais oui c’Ă©tait bel et bien un prĂȘtre Malgache ! Et ça j’en Ă©tais absolument sĂ»re et certaine… Aucun doute lĂ -dessus…
Mon Dieu ! Comme le monde peut ĂȘtre incroyablement petit lorsque l’on tombe comme ça par hasard sur une personne qui vous rappelerait alors en une seule fraction de seconde tout votre passĂ© d’expatriation et plus prĂ©cisĂ©ment Ă Madagascar…
Et lĂ , avec son sourire lumineux, son accent Malgache oĂč tout simplement son air avenant ; ce prĂȘtre sans le savoir venait de faire rejaillir du plus profond de ma mĂ©moire tout un condensĂ© de souvenirs riches et intenses que j’avais vĂ©cu il y a des annĂ©es de ça dans la grande Ăźle Rouge.
J’en Ă©tais d’ailleurs toute bouleversĂ©e, chamboulĂ©e et mĂȘme Ă©mue…
De son cĂŽtĂ©, le prĂȘtre aux cheveux poivres et sel et au visage harmonieux sans la moindre ride semblait se soucier de mon moral lorsqu’il me demanda si j’allais vraiment bien car pour l’heure aucun son n’Ă©tait encore sorti de ma bouche suite Ă la question qu’il m’avait posĂ© prĂ©cĂ©demment…
C’est alors que je lui rĂ©pondis avec un petit sourire pour le rassurer :
« Je vais bien, merci… »
« Tant mieux car je commençais Ă m’inquiĂ©ter » me dit-il sans ĂŽter le rayonnant sourire de son visage.
« Non, je vous assure. Je vais trĂšs bien… C’est juste que vous m’avez rappelĂ© mon passĂ© l’espace d’un instant »
« Oh ! C’est vrai ? Pouvez-vous m’en dire davantage s’il vous plaĂźt ? »
« Je pense que vous devez ĂȘtre Malgache… » lui dis-je alors soudainement avec assurance tant Ă©tais-je sĂ»re de moi.
« En effet » me dit-il aussitĂŽt quelque peu interloquĂ©e. « Je suis bien d’origine Malgache. Vous avez bien devinĂ©. Bravo ! Mais dites-moi, vous connaissez Madagascar ? »
« Oui ! Bien-sĂ»r car j’y suis nĂ©e ! » lui rĂ©pondis-je avec grand enthousiasme.
« Incroyable ! C’est vraiment incroyable ! Et oĂč ĂȘtes-vous nĂ©e exactement ? »
« Ă Namakia… C’est un petit village perdu en pleine brousse et situĂ© pas trĂšs loin de la mer… Je ne sais pas si vous connaissez… »
« Non, hĂ©las, ça ne me dit rien, navrĂ©… Mais il faut dire aussi que Madagascar est si vaste ! En tout cas je suis vraiment trĂšs heureux d’ĂȘtre tombĂ© aujourd’hui sur une native de mon pays et qui plus ici Ă l’intĂ©rieur de mon Ă©glise… »
« Merci Ă vous. Moi aussi ça me fait trĂšs plaisir de vous connaĂźtre. Et donc vous ĂȘtes d’origine Malgache nĂ© Ă Madagascar ? »
« Oui, exactement ! Et plus prĂ©cisĂ©ment Ă Antananarivo »
« Je connais trĂšs bien Antananarivo… J’y ai fait la moitiĂ© de mes Ă©tudes au lycĂ©e Français de Tananarive lorsque j’Ă©tais une jeune Ă©tudiante. Et puis mon petit frĂšre est nĂ© aussi lĂ -bas… «
« C’est vrai ? C’est trĂšs intĂ©ressant de vous Ă©couter. On ressent que vous avez la nostalgie de Madagascar… «
« Oui, absolument. Madagascar me manque beaucoup. Presque tous mes ancĂȘtres sont nĂ©s lĂ -bas… Mes grands-parents maternels, mes oncles, mes tantes, ma Maman, mon frĂšre… Madagascar, j’en garde de si merveilleux souvenirs »
« C’est formidable ça ! Et comme je vous comprends ! Alors il faudra y retourner un jour lorsque vous le pourrez car je pense trĂšs sincĂšrement que cela vous rendrait trĂšs heureuse »
« Oh oui ! j’aimerais bien un jour pouvoir y retourner »
« Et je vous le souhaite. Vous savez, il y a un proverbe Malgache qui dit que lorsque l’on boit l’eau de Madagascar, on finira tĂŽt oĂč tard par y revenir »
« C’est un bien joli proverbe… »
« Oui, c’est vrai… Alors, dĂźtes-moi, pour en revenir Ă tout Ă l’heure, lorsque vous aviez les yeux fermĂ©s, c’est comme si vous sembliez attendre quelque-chose… »
DĂ©cidĂ©ment, rien n’Ă©chappait Ă ce prĂȘtre alors sans plus tarder je lui rĂ©pondis :
« Oui, vous avez bien devinĂ©. D’ailleurs, c’est un peu ridicule quand j’y repense… »
« Pourquoi ça ? DĂ©trompez-vous, rien n’est ridicule dans cette vie sauf la mĂ©chancetĂ© de certains hommes sur cette terre »
Ce prĂȘtre avait beaucoup de bontĂ© et de sagesse en lui et c’Ă©tait extrĂȘmement plaisant, rĂ©confortant de pouvoir discuter avec lui… Si bien que je fini par lui avouer ce que je souhaitais obtenir tout Ă l’heure lorsque j’avais les yeux fermĂ©s.
« En vĂ©ritĂ©, j’attendais que la pluie s’arrĂȘte de tomber et que le soleil vienne illuminer de ses rayons puissants ces magnifiques vitraux tout lĂ -haut » lui dis-je en les pointant du doigt.
« Vous ĂȘtes une rĂȘveuse Ă ce que je vois… Et vous avez gardĂ© votre Ăąme d’enfant… Ăa se ressent… Surtout, croyez toujours en vos rĂȘves… Ne les abandonnez pas et vous verrez qu’un beau jour l’un d’entre eux se rĂ©alisera tĂŽt oĂč tard… »
Ce qu’il venait de me dire me rĂ©chauffa tant le cĆur et l’Ăąme que mes yeux commencĂšrent Ă s’embuer de larmes. J’avais alors beaucoup de mal Ă m’empĂȘcher de pleurer…
Mais que faire lorsque l’Ă©motion vous submerge Ă ce point ? Faut-il se contrĂŽler ? OĂč au contraire tout relĂącher sans Ă©prouver la moindre honte… Sans regarder ce qui vous entoure… Ne voir en fin de compte que soi et uniquement soi… Oublier tout le reste et se laisser aller sans se dire que l’on sera jugĂ©…
Ă cet instant prĂ©cis, les larmes coulaient le long de mes joues sans que je puisse les arrĂȘter… Sans que je puisse me dire que j’avais tort de pleurer devant ce prĂȘtre, cet inconnu qui pourtant j’en Ă©tais persuadĂ©e ne me trouverait ni lamentable ni ridicule…
Et c’est alors qu’il ajouta avec son Ă©ternel sourire aux lĂšvres :
« Vous savez, les larmes sont un don de Dieu. Surtout ne les rĂ©frĂ©nez pas et vous verrez que vous vous sentirez nettement mieux aprĂšs »
Je ne sais pas pourquoi mais le fait d’avoir prononcĂ© cette phrase en ces lieux rĂ©sonna trĂšs fortement en moi un peu comme une rĂ©vĂ©lation…
Et maintenant, je pleurai Ă chaudes larmes, les yeux dans le vague comme si j’expiai tout ce que j’avais de plus douloureux en moi. Comme si je retirai soudainement toute cette accumulation de tristesse qui m’empĂȘchait alors de respirer depuis pas mal de temps. Et c’Ă©tait tellement libĂ©rateur d’Ă©vacuer tout ça que j’avais l’impression de m’envoler tel un oiseau s’enfuyant enfin de sa cage…
Par de simples mots, ce prĂȘtre avait rĂ©ussi Ă me libĂ©rer d’un poids pesant et je lui en Ă©tais reconnaissante.
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Tout en continuant à pleurer, je pris un kleenex qui se trouvait dans la poche avant droite de mon manteau et commença à absorber tout doucement le ruissellement de larmes de mes joues, de mes yeux ainsi que de mon nez sans frotter pour ne pas irriter davantage ma peau sensibilisée par le froid hivernal.
« Laissez-vous aller… Ăa vous fera du bien de lĂącher prise » me conseilla le prĂȘtre avec beaucoup de compassion dans son regard.
« Merci encore Mon PĂšre pour votre gentillesse et dĂ©solĂ©e encore de pleurer comme ça devant vous » lui dis-je la voix enrouĂ©e.
« Ne soyez pas dĂ©solĂ©e, voyons… J’espĂšre au contraire que votre chagrin finira par se dissiper pour laisser place Ă la joie »
« Merci beaucoup mon PĂšre »
« De rien. C’est si peu de chose la consolation. Et puis c’est rĂ©ellement une source de bienfait capable de tout rĂ©soudre… Dites-moi ma fille, comment vous appelez-vous ? »
« Je m’appelle CĂ©cile… »
« TrĂšs joli prĂ©nom. Et dans ma langue Malgache on dirait Sesily. Le saviez-vous ? »
« Oui, je le savais grĂące Ă un partage musical qu’un ami Malgache m’avait fait connaĂźtre il y a quelques temps dĂ©jĂ sur Youtube et qui parlait de mon prĂ©nom en langue Malgache »
« Oh, Merveilleux ! Vous aimez Ă©couter les chansons Malgaches ? »
« Oui, et particuliĂšrement celles qui sont typiquement traditionnelles comme le cĂ©lĂšbre Afindrafindrao. J’aime beaucoup cette musique Malgache »
« Je vois que vous avez bon goĂ»t en matiĂšre de musiques malgaches CĂ©cile. C’est vraiment bien. Et seriez-vous une Musicienne Ă tout hasard ? «
« Non, hĂ©las je ne le suis pas… Mais c’est vrai que j’aurai bien aimĂ© savoir jouer du piano Ă une certaine Ă©poque… Par contre je suis une grande mĂ©lomane. J’adore Ă©couter la musique. Elle est devenue mon oxygĂšne dans la vie car elle me fait voir le monde autrement… D’ailleurs je ne pourrai pas vivre sans elle… »
« C’est bien que vous aimiez la Musique CĂ©cile. On dit que la musique adoucit les moeurs. Et je vois que vous avez l’Ăąme Malgache qui coule dans vos veines parce-que chez nous Ă Madagascar, on adore chanter. C’est presque innĂ© chez le peuple Malgache car la musique fait partie intĂ©grante de nos vies et qu’elle est source de joie que ce soit dans la pauvretĂ©, la tristesse oĂč encore la maladie. La musique est universelle et elle a le don de savoir nous rassembler dans ce monde »
« Oui, vous avez entiĂšrement raison. La musique a le pouvoir de guĂ©rir notre Ăąme »
« Exactement. Et Ă ce sujet, par rapport Ă votre prĂ©nom, saviez-vous que Sainte CĂ©cile est la Patronne des musiciens et qu’elle sait Ă©galement guider les aveugles sur le bon chemin afin qu’ils ne puissent pas se perdre ? »
« Oui, je me rappelle qu’on m’avait dit cela il y a fort longtemps dĂ©jĂ durant mes cours de CatĂ©chisme et je sais Ă©galement que Sainte CĂ©cile se fĂȘte tous les 22 Novembre »
« C’est bon Ă savoir et dĂ©sormais je le saurai grĂące Ă vous. Et saviez-vous CĂ©cile qu’Ă cet instant prĂ©cis oĂč nous discutons, votre souhait vient tout juste de s’exaucer »
« Comment ça ? » lui dis-je interloquĂ©e.
« Oui. Regardez en haut, Ă votre droite »
Incroyable mais vrai ! Un faisceau lumineux Ă©tait en train de traverser l’un des vitraux colorĂ©s l’irradiant alors de mille Ă©clats de lumiĂšre telle une traĂźnĂ©e de poussiĂšre d’or…
Mon Dieu ! Que c’Ă©tait beau !
Et en l’espace de quelques secondes Ă peine, l’intĂ©rieur de la chapelle venait d’entiĂšrement se mĂ©tamorphoser en portant son plus beau voile dorĂ© parsemĂ© d’Ă©clats de diamants, lui donnant alors une allure des plus majestueuse.
Et c’Ă©tait d’un tel ravissement pour les yeux que j’en Ă©tais Ă©poustouflĂ©e d’Ă©motions…
Chacune des piĂšces de verre des vitraux colorĂ©s venaient d’ĂȘtre ravivĂ©es par les rayons intenses du soleil qui en fin de compte avait rĂ©ussi Ă chasser la vilaine pluie grise et glaciale.
Et moi, j’Ă©tais lĂ en train d’assister en direct Ă ce magnifique spectacle de lumiĂšre que j’avais tant souhaitĂ© il n’y a pas si longtemps que ça…
Finalement, le soleil avait daignĂ© m’Ă©couter et je l’en remerciai d’un petit soupir discret.
Et maintenant une douce lumiĂšre chaude venait de se dĂ©poser sur mon visage m’obligeant alors Ă cligner des yeux tant son Ă©clat Ă©tait intense. Dieu que cela me faisait du bien de pouvoir ressentir cette dĂ©licate chaleur sur mon visage en cette journĂ©e si froide et humide.
Si bien que j’en avais oubliĂ© la prĂ©sence du prĂȘtre Malgache qui Ă ce moment-lĂ venait tout juste de se lever du banc en s’excusant qu’il devait impĂ©rativement terminer son texte d’homĂ©lie pour ce week-end mais qu’il espĂ©rait que je reviendrai un dimanche ici pour assister Ă l’une de ses messes.
Puis dans un large sourire, tout en m’adressant un au-revoir de la main droite, il ajouta ceci :
« Et n’oubliez jamais CĂ©cile, les miracles peuvent survenir dans notre vie Ă tout moment… Surtout, gardez toujours espoir. Soyez confiante en la vie car elle pourrait vous apporter de bien belles surprises… »
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