Catégorie : L’harmattan

Un souvenir de l’harmattan

L’harmattan

Ce fut en 1989 que l’on repartait (mes parents, mon frère et moi-même) pour de nouvelles aventures Africaines !!! et cette fois-çi direction : Le Tchad à N’Djamena (la Capitale)….
Comme vous pouvez l’imaginer, Le Tchad était complètement différent de la Guinée puisque son climat est désertique au Nord et tropical au Sud…

carte_afrique_000

Il y a d’ailleurs des périodes de grandes sécheresses ou l’on peut voir apparaître des vents chauds, secs et poussiéreux que l’on appelle : harmattan et qui n’arrivent qu’au nord du Tchad…

Crecerellettetroupeauweb

CIMG0332

 

paysage-sahelien-un-jour-d-harmattan1

Lorsqu’arrive cette période d’intense sécheresse ; je peux vous dire qu’il ne vaut mieux pas se retrouver à l’extérieur mais plutôt se calfeutrer à l’intérieur de sa maison…
L’harmattan ne dure en général qu’1 à 2 jours consécutifs puis peut disparaître totalement….mais il peut tout aussi bien revenir tout au long de l’année…

piste-rurale-en-periode-dharmattan

Début de l’harmattan qui commence à se lever

harmattan

L’harmattan ne cesse de s’amplifier jusqu’à ce que la visibilité devienne de plus en plus réduite…

A ces moments là ; le ciel devient rouge ou de couleur ocre…et on n’y voit plus rien tellement l’air est chargé de poussières de sable qui viennent du Sahara…

L’Harmattan :

vent_sable_002L’harmattan est un vent (alizé) chaud, sec et poussiéreux d’Afrique de l’ouest qui souffle vers le sud en provenance du Sahara dans le golfe de Guinée en hiver, entre la fin novembre et le milieu du mois de mars.

r_20050205104847-1696616674

Chargé de poussières et de sables (fines particules de 0,05 à 1 micromètre), il peut obscurcir l’atmosphère durant plusieurs jours et favorise les épidémies de méningite dans les pays sahéliens ;
Notamment au Burkina Faso, au Mali et au Tchad, ce qui entraîne :
– La fragilisation des muqueuses par les particules en suspension ;

et/ou

– Par leur déssèchement, facilitant le passage du méningocoque dans le sang. La date de son début d’apparition (entre fin novembre et début janvier), sa durée et son intensité peuvent fortement influencer les récoltes agricoles en Afrique de l’Ouest.
En effet, il repousse le front intertropical (FIT) au-dessus du golfe de Guinée, empêchant les pluies sur l’ensemble de la région.
On a remarqué pendant sa présence une nette augmentation des accidents de circulation et des accidents aériens.
Les hopitaux ont aussi noté un nombre plus important d’hospitalisations pour des causes variées :
– brûlures domestiques,
– poussées d’hypertension artérielle,
– bronchites,
– décompensation psychiatrique (agitation, dépression, etc.).
Harmattan à N’Djamena :

f01Je me souviens encore d’un jour ou nous devions fêter le nouvel an dans un établissement et qu’il fallait prendre la voiture pour pouvoir y accéder et c’était justement au moment ou il y avait l’harmattan…
Ce fut un véritable cauchemar….
Mon père qui conduisait n’y voyait plus rien….et il fut même obligé d’utiliser ses essuie-glaces afin de retirer toute cette accumulation de poussière de sable…
Lorsque nous arrivâmes enfin tant bien que mal, sur le fameux lieu ou se déroulait la fête…je peux vous dire que l’air était tout simplement irrespirable tant la poussière était extrêmement fine…
Cet air était suffocant.
Si bien qu’il fallait se boucher le nez, fermer les yeux et la bouche et courir rapidement, se réfugier à l’intérieur du restaurant afin de ne pas se faire asphyxier par la poussière qui restait en suspension dans l’air…
C’est vrai que de me rappeler de l’harmattan n’est pas vraiment un très bon souvenir ; mais bon, au moins j’ai su ce que c’était vraiment…
Les Tchadiens connaissent bien l’harmattan et pour se protéger de cette fine poussière de sable ; ils portent un tissu enroulé autour de leur tête, tel que vous pouvez l’aperçevoir sur cette photo…

nomade-desert