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Une Lumière après la pluie 🌄🌄🌄

Décrivez une rencontre fortuite avec un inconnu qui vous a marqué positivement.

Je me souviens encore de ce jour avec une très grande clarté…

Dehors il faisait très froid, nous étions en plein mois de Novembre 2023 et le ciel était plombé annonçant une pluie des plus glaciale dans à peine quelques minutes…

Je décidais alors de m’enfouffrer rapidement à l’intérieur d’une petite chapelle se trouvant comme par hasard sur mon chemin d’où je pourrai peut-être m’y reposer quelques instants suite à mon  interminable et harassante journée de courses.

Et me voici là, assise sur un banc, mon grand sac posé juste à mes pieds et moi face à la statue du Christ crucifiée à une imposante croix de bois extrêmement bien travaillée.

Une croix monumentale accrochée au mur de façade de pierres grises au fond de la chapelle derrière un large autel en granit où reposait en son centre un charmant petit pot de fleurs à pétales blanches donnant une ambiance un peu plus chaleureuse à ce lieu austère…

Je suis Chrétienne mais au fur et à mesure du temps qui passe, je ne sais pas pourquoi  j’ai fini par mettre de côté ma religion sans pour autant la renier… J’ai fini par moins prier sans doute par déception où encore lassitude… Je ne saurai hélas m’expliquer à ce sujet tant je suis moi-même un peu perdue…

Pourtant, me retrouver aujourd’hui seule ici en ces lieux alors que je n’y avais plus mis les pieds depuis près de 2 ans me procura une sensation nouvelle que je n’arrivais pas à d’écrire…

Tout ici semblait incroyablement calme et si  feutré que mon esprit commençait peu à peu à s’apaiser tout en dissipant la fatigue  accumulée depuis que je m’étais levée à 6H00 ce matin.

Et là, en jetant un œil au cadran de ma montre bracelet je fus stupéfaite de constater qu’il était déjà 15H00 de l’après-midi. C’est fou comme le temps passe trop vite me dis-je. Bientôt, il faudrait que je parte d’ici car il me restait encore pas mal de chemin à parcourir à pied avant de rejoindre enfin mon chez moi.

Mais je rechignais encore à m’en aller pour la simple et unique raison que je détestais marcher sous la pluie et encore moins avec un grand sac de courses à devoir porter tout le long de mon trajet.

Et les minutes s’écoulèrent ainsi sans m’en apercevoir tandis que dehors la pluie continuait de toujours tomber inlassablement…

À présent, l’esprit vagabondant, j’étais en train de regarder là-haut autour de moi les grands vitraux colorés représentant quelques scènes importantes de la vie du Christ…

Des scènes hélas fortement assombri à cause du mauvais temps à la pluie mais qui très certainement s’illumineraient aussitôt par la venue d’un soleil radieux changeant alors l’apparence de toutes ces images  pieuses ternis en de magnifiques pièces de verre teintées aux mille et une couleurs châtoyantes…

Un spectacle de lumière auquel j’aurai bien aimé y assister et qui m’aurait sans nul doute émerveillée avant de devoir m’en aller d’ici…

Mais peut-être que cette lumière divine  interviendrait sous peu, qui sait ?

Alors je commençais à fermer les yeux tout en me disant qu’à partir de ce moment-là, pourquoi pas, le soleil finirait par pointer le bout de son nez…

Ainsi, les paupières fermement closes, j’espérais au fond de moi que mon souhait se réaliserai tel un miracle de la vie alors j’attendais patiemment encore et encore…

Et je mettais même prise au jeu à lancer le compte à rebours dans ma tête afin de  laisser une chance au soleil histoire de  l’encourager à venir vaincre la satanée pluie car j’étais intimement persuadée qu’il ferait ce petit geste pour moi. Un peu comme si ma vie en dépendait… Sauf que j’ignorai à quel moment exactement il viendrait faire son entrée inopinée ici alors je continuai de  l’attendre patiemment encore et encore…

                                   ****

Soudain, c’est alors que je l’entendis non loin de mon oreille gauche me chuchoter ceci :

« Espérez-vous un miracle à cet instant ? »

Sursautant à l’écoute de sa voix, non pas par crainte mais plutôt sous l’effet de la surprise, je rouvris rapidement les yeux et c’est là que je le vis assis à ma gauche accompagné de son large sourire.

À cet instant, je me rendis compte que j’avais totalement ignoré sa présence. Il fallait croire que je devais être dans un autre univers que celui de la réalité pour ne pas m’en être aperçu…

Bref, on dira que je ne l’avais pas vu venir…

Mais nous voici à présent deux en ces lieux…

Et à en juger le col noir et blanc qu’il portait autour de son cou, je compris immédiatement qu’il s’agissait d’un prêtre…

Et pas n’importe lequel !

D’ailleurs je n’en revenais toujours pas mais oui c’était bel et bien un prêtre Malgache ! Et ça j’en étais absolument sûre et certaine… Aucun doute là-dessus…

Mon Dieu ! Comme le monde peut être incroyablement petit lorsque l’on tombe comme ça par hasard sur une personne qui vous rappelerait alors en une seule fraction de seconde tout votre passé d’expatriation et plus précisément à Madagascar…

Et là, avec son sourire lumineux, son accent Malgache où tout simplement son air avenant ; ce prêtre sans le savoir venait de faire rejaillir du plus profond de ma mémoire tout un condensé de souvenirs riches et intenses que j’avais vécu il y a des années de ça dans la grande île Rouge.

J’en étais d’ailleurs toute bouleversée, chamboulée et même émue…

De son côté, le prêtre aux cheveux poivres et sel et au visage harmonieux sans la moindre ride semblait se soucier de mon moral lorsqu’il me demanda si j’allais vraiment bien car pour l’heure aucun son n’était encore sorti de ma bouche suite à la question qu’il m’avait posé précédemment…

C’est alors que je lui répondis avec un petit sourire pour le rassurer :

« Je vais bien, merci… »

« Tant mieux car je commençais à m’inquiéter » me dit-il sans ôter le rayonnant sourire de son visage.

« Non, je vous assure. Je vais très bien… C’est juste que vous m’avez rappelé mon passé l’espace d’un instant »

« Oh ! C’est vrai ? Pouvez-vous m’en dire davantage s’il vous plaît ? »

« Je pense que vous devez être Malgache… » lui dis-je alors soudainement avec assurance tant étais-je sûre de moi.

« En effet » me dit-il aussitôt quelque peu interloquée. « Je suis bien d’origine Malgache. Vous avez bien deviné. Bravo ! Mais dites-moi, vous connaissez Madagascar ? »

« Oui ! Bien-sûr car j’y suis née ! » lui répondis-je avec grand enthousiasme.

« Incroyable ! C’est vraiment incroyable ! Et où êtes-vous née exactement ? »

« À Namakia… C’est un petit village perdu en pleine brousse et situé pas très loin de la mer… Je ne sais pas si vous connaissez… »

« Non, hélas, ça ne me dit rien, navré… Mais il faut dire aussi que Madagascar est si vaste ! En tout cas je suis vraiment très heureux d’être tombé aujourd’hui sur une native de mon pays et qui plus ici à l’intérieur de mon église… »

« Merci à vous. Moi aussi ça me fait très plaisir de vous connaître. Et donc vous êtes d’origine Malgache né à Madagascar ? »

« Oui, exactement ! Et plus précisément à Antananarivo »

« Je connais très bien Antananarivo… J’y ai fait la moitié de mes études au lycée Français de Tananarive lorsque j’étais une jeune étudiante. Et puis mon petit frère est né aussi là-bas… « 

« C’est vrai ? C’est très intéressant de vous écouter. On ressent que vous avez la nostalgie de Madagascar… « 

« Oui, absolument. Madagascar me manque beaucoup. Presque tous mes ancêtres sont nés là-bas… Mes grands-parents maternels, mes oncles, mes tantes, ma Maman, mon frère… Madagascar, j’en garde de si  merveilleux souvenirs »

« C’est formidable ça ! Et comme je vous comprends ! Alors il faudra y retourner un jour lorsque vous le pourrez car je pense très sincèrement que cela vous rendrait très heureuse »

« Oh oui ! j’aimerais bien un jour pouvoir y  retourner »

« Et je vous le souhaite. Vous savez, il y a un proverbe Malgache qui dit que lorsque l’on boit l’eau de Madagascar, on finira tôt où tard par y revenir »

« C’est un bien joli proverbe… »

« Oui, c’est vrai… Alors, dîtes-moi, pour en revenir à tout à l’heure, lorsque vous aviez les yeux fermés, c’est comme si vous sembliez attendre quelque-chose… »

Décidément, rien n’échappait à ce prêtre alors sans plus tarder je lui répondis :

« Oui, vous avez bien deviné. D’ailleurs, c’est un peu ridicule quand j’y repense… »

« Pourquoi ça ? Détrompez-vous, rien n’est ridicule dans cette vie sauf la méchanceté de certains hommes sur cette terre »

Ce prêtre avait beaucoup de bonté et de sagesse en lui et c’était extrêmement plaisant, réconfortant de pouvoir discuter avec lui… Si bien que je fini par lui avouer ce que je souhaitais obtenir tout à l’heure lorsque j’avais les yeux fermés.

« En vérité, j’attendais que la pluie s’arrête de tomber et que le soleil vienne illuminer de  ses rayons puissants ces magnifiques vitraux tout là-haut » lui dis-je en les pointant du doigt.

« Vous êtes une rêveuse à ce que je vois… Et vous avez gardé votre âme d’enfant… Ça se ressent… Surtout, croyez toujours en vos rêves… Ne les abandonnez pas et vous verrez qu’un beau jour l’un d’entre eux se réalisera tôt où tard… »

Ce qu’il venait de me dire me réchauffa tant le cœur et l’âme que mes yeux commencèrent à s’embuer de larmes. J’avais alors beaucoup de mal à m’empêcher de pleurer…

Mais que faire lorsque l’émotion vous submerge à ce point ? Faut-il se contrôler ? Où au contraire tout relâcher sans éprouver la moindre honte… Sans regarder ce qui vous entoure… Ne voir en fin de compte que soi et uniquement soi… Oublier tout le reste et se laisser aller sans se dire que l’on sera jugé…

À cet instant précis, les larmes coulaient le long de mes joues sans que je puisse les arrêter… Sans que je puisse me dire que j’avais tort de pleurer devant ce prêtre, cet inconnu qui pourtant j’en étais persuadée ne me trouverait ni lamentable ni ridicule…

Et c’est alors qu’il ajouta avec son éternel sourire aux lèvres :

« Vous savez, les larmes sont un don de Dieu. Surtout ne les réfrénez pas et vous verrez que vous vous sentirez nettement mieux après »

Je ne sais pas pourquoi mais le fait d’avoir prononcé cette phrase en ces lieux résonna très fortement en moi un peu comme une révélation…

Et maintenant, je pleurai à chaudes larmes, les yeux dans le vague comme si j’expiai tout ce que j’avais de plus douloureux en moi. Comme si je retirai soudainement toute cette accumulation de tristesse qui m’empêchait alors de respirer depuis pas mal de temps. Et c’était tellement libérateur d’évacuer tout ça que j’avais l’impression de m’envoler tel un oiseau s’enfuyant enfin de sa cage…

Par de simples mots, ce prêtre avait réussi à me libérer d’un poids pesant et je lui en étais reconnaissante.

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Tout en continuant à pleurer, je pris un kleenex qui se trouvait dans la poche avant droite de mon manteau et commença à absorber tout doucement le ruissellement de larmes de mes joues, de mes yeux ainsi que de mon nez sans frotter pour ne pas irriter davantage ma peau sensibilisée par le froid hivernal.

« Laissez-vous aller… Ça vous fera du bien de lâcher prise » me conseilla le prêtre avec beaucoup de compassion dans son regard.

« Merci encore Mon Père pour votre gentillesse et désolée encore de pleurer comme ça devant vous » lui dis-je la voix enrouée.

« Ne soyez pas désolée, voyons… J’espère au contraire que votre chagrin finira par se dissiper pour laisser place à la joie »

« Merci beaucoup mon Père »

« De rien. C’est si peu de chose la consolation. Et puis c’est réellement une source de bienfait capable de tout résoudre… Dites-moi ma fille, comment vous appelez-vous ? »

« Je m’appelle Cécile… »

« Très joli prénom. Et dans ma langue Malgache on dirait Sesily. Le saviez-vous ? »

« Oui, je le savais grâce à un partage musical qu’un ami Malgache m’avait fait connaître il y a quelques temps déjà sur Youtube et qui parlait de mon prénom en langue Malgache »

« Oh, Merveilleux ! Vous aimez écouter les chansons Malgaches ? »

« Oui, et particulièrement celles qui sont  typiquement traditionnelles comme le célèbre Afindrafindrao. J’aime beaucoup cette musique Malgache »

« Je vois que vous avez bon goût en matière de musiques malgaches Cécile. C’est vraiment bien. Et seriez-vous une Musicienne à tout hasard ? « 

« Non, hélas je ne le suis pas… Mais c’est vrai que j’aurai bien aimé savoir jouer du piano à une certaine époque… Par contre je suis une grande mélomane. J’adore écouter la musique. Elle est devenue mon oxygène dans la vie car elle me fait voir le monde autrement… D’ailleurs je ne pourrai pas vivre sans elle… »

« C’est bien que vous aimiez la Musique Cécile. On dit que la musique adoucit les moeurs. Et je vois que vous avez l’âme Malgache qui coule dans vos veines parce-que chez nous à Madagascar, on adore chanter. C’est presque inné chez le peuple Malgache car la musique fait partie intégrante de nos vies et qu’elle est source de joie que ce soit dans la pauvreté, la tristesse où encore la maladie. La musique est universelle et elle a le don de savoir nous rassembler dans ce monde »

« Oui, vous avez entièrement raison. La musique a le pouvoir de guérir notre âme »

« Exactement. Et à ce sujet, par rapport à votre prénom, saviez-vous que Sainte Cécile est la Patronne des musiciens et qu’elle sait également guider les aveugles sur le bon chemin afin qu’ils ne puissent pas se perdre ? »

« Oui, je me rappelle qu’on m’avait dit cela il y a fort longtemps déjà durant mes cours de Catéchisme et je sais également que Sainte Cécile se fête tous les 22 Novembre »

« C’est bon à savoir et désormais je le saurai grâce à vous. Et saviez-vous Cécile qu’à cet instant précis où nous discutons, votre souhait vient tout juste de s’exaucer »

« Comment ça ? » lui dis-je interloquée.

« Oui. Regardez en haut, à votre droite »

Incroyable mais vrai ! Un faisceau lumineux était en train de traverser l’un des vitraux colorés l’irradiant alors de mille éclats de lumière telle une traînée de poussière d’or…

Mon Dieu ! Que c’était beau !

Et en l’espace de quelques secondes à peine, l’intérieur de la chapelle venait d’entièrement se métamorphoser en portant son plus beau voile doré parsemé d’éclats de diamants, lui donnant alors une allure des plus majestueuse.

Et c’était d’un tel ravissement pour les yeux que j’en étais époustouflée d’émotions…

Chacune des pièces de verre des vitraux colorés venaient d’être ravivées par les rayons intenses du soleil qui en fin de compte avait réussi à chasser la vilaine pluie grise et glaciale.

Et moi, j’étais là en train d’assister en direct à ce magnifique spectacle de lumière que  j’avais tant souhaité il n’y a pas si longtemps que ça…

Finalement, le soleil avait daigné m’écouter et je l’en remerciai d’un petit soupir discret.

Et maintenant une douce lumière chaude venait de se déposer sur mon visage m’obligeant alors à cligner des yeux tant son éclat était intense. Dieu que cela me faisait du bien de pouvoir ressentir cette délicate chaleur sur mon visage en cette journée si froide et humide.

Si bien que j’en avais oublié la présence du prêtre Malgache qui à ce moment-là venait tout juste de se lever du banc en s’excusant qu’il devait impérativement terminer son texte d’homélie pour ce week-end mais qu’il espérait que je reviendrai un dimanche ici  pour assister à l’une de ses messes.

Puis dans un large sourire, tout en m’adressant un au-revoir de la main droite, il ajouta ceci :

« Et n’oubliez jamais Cécile, les miracles peuvent survenir dans notre vie à tout moment… Surtout, gardez toujours espoir. Soyez confiante en la vie car elle pourrait vous apporter de bien belles surprises… »

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À Coeur de vivre 💖💖

À coeur de vivre,
Et de sourire,


À coeur de rire,
Et de soupirs,


À cœur de vivre,
Et d’oublier le pire,


À coeur de suivre,
L’élu de mon coeur,

Avec bonheur et ardeur…

À coeur de l’aimer,
Sans m’arrêter…


À coeur de le connaître par coeur…

De l’inonder de bonheur…

De m’imprégner de son odeur,

D’écouter sans fin les battements de son coeur…


Et de l’aimer de tout mon coeur…

Car je sais que c’est Lui mon Âme soeur…

Pour toi 💕🐺💕🐺

Cécile Vidal

Le Papillon de la vie 🦋

Regardez mon allure exceptionnelle…

Ne suis-je pas une merveille ?

Explorez mes petits tatouages sensuels…

Ne pensez-vous pas qu’ils dansent au soleil ?

Lorsque je m’envole tout là-haut dans le ciel…

Mais par pitié ne venez surtout pas m’enfermer,

Dans vos cages dorées juste pour m’admirer, m’analyser…

Car cela ne serait que pure cruauté insensée…

Non, regardez seulement mes envolées,

Jaillir sous vos yeux émerveillés…

Car c’est bien cela qui me plaît…

Être libre et non condamné, épinglé dans vos tableaux de passionnés juste pour ma rareté…

Par pitié, laissez-moi encore m’envoler et briller sous ce ciel étoilé car je porte le doux nom de Comète pour l’éternité…

Doux Papillon 🦋

Doux papillon vagabondant,
Dans le sillage du vent,
Conscient de ta métamorphose,
Tu oses défier le temps et ses tourments…

Petit insouciant, virevoltant,
Avide de liberté,
Tu vagabondes avec bonheur
Dans ce royaume de fleurs,
Et te moquant de toutes les épines acérées de Mademoiselle Roseraie,
Qui voudrait tant te piquer,
Mais que toi tu viens à l’instant de narguer,
En la survolant de très près juste pour la défier…

Ô joli papillon de la liberté,
Tu ressembles tant à cette envolée d’hirondelles,
Quittant leurs nids, vers l’infini…
Où seule, la nature serait Reine.
Et toi, Roi de la vie !

Je suis guidée par le battement de tes ailes,
Douce magie éternelle,
Sans contraintes ni querelles,
Où tous mes rêves semblent s’exaucer,
Comme dans les contes de fées…

Ô doux papillon de la vie,
Comme je t’envie !
D’être si épanoui…

Pourrais-tu, je te prie,
Effacer ma perpétuelle mélancolie,
D’un seul coup de battements d’ailes,

Pour que je puisse enfin déployer mes ailes avec allégresse et quitter ma faiblesse la cruelle tristesse…

Mes pensées 🖌️🖌️🖌️

J’ai des tas de pensées en tête,
Des milliards en fait,

Tantôt positives, négatives,
Tantôt complexes, perplexes,

Des tas de pensées se comptant à l’infini sans pouvoir leur donner de sens, de consistance,

Souvent irréalistes, futuristes,

Quelque fois agaçantes, énervantes,

Mais toujours autant fascinantes, bluffantes,

Et incontestablement émouvantes, passionnantes,

Des tas de pensées difficiles à cerner, à analyser,

Juste des pensées pêle-mêle, plus ou moins logiques, illogiques, dramatiques, critiques,

Un brin hilarantes, très amusantes, rassurantes, insouciantes,

Clairement magiques, fantastiques, magnifiques,

Des pensées toutes autant hasardeuses qu’incompréhensibles,

Toutes autant bancales qu’irréfléchies,

Abstraites où concrètes…

D’infinies pensées que je ne puis les compter à force de les accumuler,

Mais pourquoi diable sont-elles venue se loger à l’intérieur de ma boîte crânienne ?

Là, bien dissimulées derrière leurs persiennes…

Campées ici en permanence comme si elles voulaient, souhaitaient que je ne pense qu’à elles, ces chères demoiselles…

Que je ne les oublie surtout pas,

Que je les entende à mi-voix où pire qu’elles se matérialisent là,

Soudainement, face à moi…

Un peu comme si je me retrouvais dans une salle de cinéma en train de les visionner sur grand écran,

Là, subitement,

Dans un long métrage sans fin, sans moindre suite…

Et c’est bien ça le hic…

Comme si elles avaient la trouille de mourir, de s’évanouir, de se fondre dans un brouillard un peu trop épais finissant alors par les ensevelir,

Les faire agonir une à une, dans une mort lente, pesante, suffocante, oppressante,

Au cœur de la nuit sans nul bruit,

À cet instant précis où tout n’est qu’ennui,

C’est là que ces chères outrancières,

Dans un calme presque mortuaire,

Se mettent à accomplir avec plaisir leur savoir-faire,

Dans l’opacité de l’obscurité,

Leur instant préféré pour œuvrer en toute tranquillité, impunité…

Pourtant, et je m’en souviens parfaitement…

Mes méninges ne leur ont point adressé d’invitation mais voyez-vous c’est qu’elles s’en fichent royalement…

Et ce que je sais maintenant, c’est qu’elles s’en donneront toujours l’autorisation…

Comme aujourd’hui où elles souhaitent absolument que je leur donne vie…

Alors me voici en train de les décrire de ma plume comme si elles étaient parfaitement humaines,

Incorporées de multiples facettes au fond d’elles-mêmes,

D’une rare sensibilité, fragilité,

Si belles, si passionnelles,

Si mystérieuses, si hasardeuses, que je ne pourrai les définir ni même les saisir,

Tantôt rationnelles, irrationnelles,

Tantôt solubles, insolubles,

Sublimes, subtiles,

Insaisissables, insoupçonnables,

Que je ne pourrai les répertorier dans mon petit carnet secret…

Si bien, que je me demande encore ce qu’elles ont en tête,

Ah ! Saperlipopette !

Bien cachées, là, derrière leurs persiennes, ancrées à l’intérieur de ma boîte crânienne…

Que cherchent t-elles exactement ces magiciennes ?

Alors je leur pose cette ultime question :

« Chères pensées, que pensez-vous à votre tour, d’être analysées tels des petits rats de laboratoire ? »

« N’est-ce pas trop rasoir ? »

« Car oui, j’aimerais bien savoir ce que vous ressentez là, maintenant, d’être disséquées par mon scalpel si bien aiguisé ? »

« Oui, qu’est-ce que cela vous fait d’être enfin démasquées par le viseur de mon microscope inquisiteur ? »

Vous qui êtes là quasiment en permanence dans mon esprit,

Il fallait bien que vous soyez mise en pleine lumière même si cela vous exaspère…

« Alors, dites-moi, êtes-vous enfin prêtes à me révéler votre vérité ? Votre véritable identité ? Où préférez-vous encore rester silencieuses, mystérieuses ? »

« Oserez-vous enfin me dire ce que vous avez sur le cœur ?»

Que ce soit avec rondeur où froideur,

Que ce soit avec douceur où rancœur…

Mais vous connaissant par cœur, une chose me dit que vous prendrez encore un malin plaisir à vous enfuir derrière vos barrières de fer,

Ne suis-je pas dans le vrai, en insistant sur ce fait ?

Bien-sûr que si et vous le savez…

Une fois de plus, vous vous déroberez comme à votre accoutumée…

C’est pourquoi je n’insisterai pas davantage et que je resterai donc à votre image, bien sage…

Car je ne veux point vous contrarier, vous ennuyer…

Car je ne veux point que nous restions fâchées, éloignées…

C’est pourquoi, je rajouterai ceci très chères amies au cas où vous en douteriez encore et pour que nous soyons d’accords :

Douces pensées,

Oh ! Si vous saviez,

Si vous saviez,

Comme je ne vous en veux guère d’être si cavalières, autant outrancières et même inhospitalières…

Oh non ! Bien au contraire…

Si vous saviez comme j’ai tant besoin de vous pour continuer…

« Pour continuer ? Mais pour continuer à quoi faire ? » me demanderiez-vous alors très intriguées…

« Eh bien, je ne sais par où commencer mais sachez que j’ai besoin de vous pour continuer d’avancer, d’évoluer, d’innover,

De créer, de me stimuler, de m’encourager et par-dessus tout encore, de continuer à… »

« Mais de continuer à quoi faire exactement ? » me demanderiez-vous à nouveau quelque peu agacées…

« J’y viens, j’y viens, très chères alliées. Et je suis ravie de constater que votre curiosité soit si empressée. Alors ? Prêtes à m’écouter ? »

« Oh ouiiii ! Plus que jamais ! » vous exclameriez-vous toutes surexcitées, l’oreille aux aguets…

Et c’est là que je vous révélerai sans plus tarder :

« Continuer à écrire, mes douces pensées »

« Continuer à écrire pour mon plaisir »

« Continuer à écrire pour exister, m’extasier »

« Continuer à écrire pour rêver, voyager »

Écrire et encore écrire…

Écrire pour laisser mon esprit vagabonder,

Écrire pour laisser une trace de mon passage sur cette Terre, à notre humanité,

Écrire pour ne pas être oubliée même si je sais que je le serai bien un jour sans détour,

Écrire avant de disparaitre,

Écrire de tout mon être,

Écrire avant que l’araignée ne me piège dans sa toile,

Écrire avant de me métamorphoser en poussière d’étoile,

Écrire, car je ne sais pas faire autrement,

Écrire, car c’est ma grande passion,

Écrire, plus que de raison,

Écrire et encore écrire…

« Voilà, tout ce dont je suis capable et que je tenais absolument à vous avouer en toute sincérité mes chères pensées… »

Voilà qui est fait…

Et à présent que je me sois dévoilée, exposée, quelque peu dénudée, j’ose espérer que vous ne me quitterez jamais,

J’ose croire que vous resterez à jamais ancrées à l’intérieur de ma boîte crânienne,

Que vous resterez les fidèles gardiennes de mes écritures avec où sans ratures,

Que vous resterez toujours à mes côtés pour continuer mes écrits inachevés,

Pour continuer à écrire encore et encore,

Et ce uniquement grâce à vous mes chers trésors,

En unifiant le fruit de nos efforts,

Car je ne vous l’ai sans doute pas encore dit mais sachez que pour moi, vous valez bien plus que de l’or,

Vous valez mon respect à tout jamais,

Vous valez que je vous fasse tournoyer dans mon manège enchanté,

Vous valez que je vous sorte de ma matière grise à votre guise pour être sublimée, dorée à souhait,

Vous valez d’exister,

De ne plus vous cacher derrière vos persiennes, mes chères musiciennes,

De vous envoler très haut dans le ciel,

De déployer enfin vos ailes, chères demoiselles,

D’oser tremper votre plume dans le pot de miel, le nectar ou le caviar,

De jouer, de rimer avec les mots ainsi que les autres maux, avec où sans trémolo,

D’être vivantes, d’être savantes, étincelantes, brillantes,

De valser, de danser, de chanter, de s’époumoner,

De vibrer, de nous déchaîner, de nous libérer, d’insuffler notre air de liberté,

De fusionner, de pétiller, de rayonner et surtout, plus que tout,

De continuer à écrire à n’en plus finir sans nous tarir,

Écrire pour notre plaisir,

Écrire, parce-que c’est notre désir,

Écrire dans le temps qui nous reste, y compris dans le stress, la maladresse, la détresse,

Écrire dans la peine, et même dans la haine, la souffrance, l’ignorance,

Écrire, mes chères précieuses, mes douces œuvres,

Écrire et encore écrire,

Même dans le pire qui empire,

Écrire, juste écrire,

Mes Pensées, tes pensées, nos pensées, vos pensées,

Les faire fusionner, transcender, s’exalter à tout jamais et si possible pour l’éternité,

Rien que pour nous,
Rien que pour toi,
Rien que pour vous,

Nos pensées, tes pensées, vos pensées,

Tel est mon souhait pour cette année…

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Pour toi, Maman ❤💋

Pour toi, Maman :

En ce Dimanche 27 Mai 2018, je voulais te dédier ces mots en l’honneur de ta fête des Mères…

Une fête des Mamans qui sera bien différente de toutes les autres…

Différente par la grande absence si douloureuse de l’amour de ta vie qui n’est désormais plus à tes côtés…

L’amour de ta vie qui était toujours présent à chacune de tes fêtes des mères…

Qui aimait participer à cet événement en t’offrant un magnifique bouquet de fleurs…

Qui était si fier d’avoir eu deux beaux enfants avec toi…

Qui ne pouvait aussi s’empêcher de te faire des petites surprises car oui il aimait tant te faire sourire… te faire rire…

Il aimait tout simplement la vie et toutes ces petites choses qui nous entourent et qui contribuent à nous rendre heureux sur cette terre…

Et la fête des Mères en faisait largement partie…

Une fête des Mères qu’il aurait souhaité joyeuse tout en écoutant tes airs favoris…

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Car oui, il nous regardera du nouveau monde d’où il se trouve et voudra très certainement voir un joli sourire sur ton doux visage…

Ce que je voudrais voir également ma petite Maman d’amour et même si je sais fort bien que l’émotion finira par te faire pleurer…

Laisse couler tes larmes ma petite Maman…

Elles ne seront que le reflet de ton immense amour envers ton âme sœur et tes deux enfants…

Elles n’en seront alors que plus belles et si bouleversantes de sincérité…

Maman, je t’aime tant…

Aujourd’hui, c’est avec beaucoup d’émotion que je te souhaite une très belle fête des Mamans…

Et plus que jamais… plus que tout… Si ce n’est davantage depuis la très grande perte de Papa qui nous manque tant…

« Bonne fête ma Mamounette Chérie !! »

Je ne cesserai jamais de continuer à te célébrer cet événement car je t’aime fort…

Si fort…

Et sans aucun doute plus fort que jamais car il ne me reste désormais plus que toi depuis que Papa nous as quittés…

Et de savoir cela… me fait déjà monter les larmes aux yeux, et craindre le futur…

Craindre de te perdre un jour comme j’ai perdu Papa…

Je sais que je ne devrais pas penser à cela…

Je le sais fort bien… mais je ne peux m’en empêcher car tu représentes tant pour moi…

Tu es ma principale confidente…

Je partage tant de choses avec toi…

On s’entend si bien…

On s’aime fort, tout simplement…

C’est pourquoi j’espère de tout mon cœur te souhaiter encore et encore de très belles fête des Mamans durant de nombreuses et nombreuses années…

Plus que jamais…

Plus que tout…

Par delà les frontières…

Sans aucune limite…

Car je déborde d’amour pour toi…

Et que mon cœur ne cessera jamais de battre pour toi d’un amour intense…

Voilà pourquoi c’était si important pour moi de te dédier ce texte… pas pour te prouver mon amour à travers le monde entier mais juste pour te dire que tu m’as donné le plus beau des cadeaux sur Terre : la vie…

Sans toi… je n’aurais jamais pu voir le jour…

Je n’aurai jamais eu l’immense joie de te connaître en tant que Maman…

Et je suis si fière d’être ta fille…

Et pour ce magnifique lien de sang entre toi et moi ; je voulais te faire aujourd’hui à mon tour ce petit cadeau… t’écrire une lettre… une lettre d’amour 💟…

Un cadeau que tous les enfants, petits et grands, devraient offrir à leur Maman en ce jour de fête des mères… et pas uniquement ce jour d’ailleurs…

Car donner la vie à un petit être… c’est ce qu’il y a de plus beau dans ce monde… Rien ne pourrait surpasser un tel acte d’amour…

Non, absolument rien… pas même tout l’or du monde…

Bonne fête à toi ma si précieuse Maman ! Et merci de m’avoir donné la vie et d’être toujours là pour moi…

Je t’aime fort et à l’infini 💟💟💟

Ta fille, Cécile.

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À toi, l’amour de ma vie 💘

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Voici un texte que ma Maman a écrit pour rendre hommage à mon père Guy ❤ :

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À toi, l’amour de ma vie :

Mon coeur est parti avec toi et dans l’immensité du ciel étoilé, mes yeux se brouillent de larmes et l’émotion m’envahit…

J’ai perdu mon pilier d’amour, si grand, si fort, si protecteur et toujours là à mes côtés, un matin du 15 Novembre 2017.

On se prépare à toutes éventualités et malgré tous les remparts pour me protéger, ta présence me manque…

Le passé est devant moi et je m’accroche à tous nos souvenirs pour avancer…

Ils seront mes piliers…

Pour ton anniversaire, ce 22 Mai 2018, je te dédie ces très belles musiques et chansons qui retracent ton arrivée à Madagascar, à Namakia le 26 Février 1968 et le début de notre histoire d’amour en Juillet 1968 scellé par un mariage le 26 Février 1972 à Namakia, suivi de deux naissances : Cécile en 1977 à Namakia et Olivier en 1978 à Antananarivo.

Ce matin-là du 15 Novembre 2017 qui devait être une journée ordinaire et légère, tu nous as quittés…

Désarmée et désemparée, je me suis effondrée devant cette fatalité dont personne n’est jamais préparé…

Je m’allonge, je t’enlace et je m’endors contre toi…

Notre amour sera toujours éternel.

Ton Héliette qui t’aime… tout simplement.

Héliette Vidal

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GUY (33 ans) ET HÉLIETTE (16 ans) EN 1968 ❤

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LE BONHEUR EST LÀ ❤ :

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TOUT EST BEAU ❤ :

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LES JOIES ET LES SAVEURS ❤ :

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UNE TRÈS BELLE JOURNÉE ENSOLEILLÉE POUR TON ANNIVERSAIRE, CE 22 MAI 2018 ❤ :

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DÉTENTES ET SORTIES ❤ :

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JE TE GARDERAI TOUJOURS DANS MON COEUR ❤ ❤ :

Héliette Vidal

Son plus beau cadeau sur Terre 🎁 La suite…

L’hypnotisant et chaleureux feu de cheminée avec ses braises crépitantes et rougeoyantes dans son âtre.

Oh ! Rien que d’y penser, elle avait presque hâte !

Oui, un bon feu de cheminée qui lui réchaufferait le cœur et l’âme durant l’hiver.

Entendre le doux son du bois craquer au contact des flammes dansantes et lumineuses lui ferait très certainement oublier sa forêt enchantée…

L’oublier un temps soit peu, c’est vrai, mais pas dans ses rêves nocturnes pendant que la neige se mettrait à tomber dehors et finirait par la recouvrir intégralement d’un joli manteau d’une blancheur immaculée…

Voilà tout ce dont à quoi ce buffet en pin massif lui faisait penser…

À toutes ces belles choses qui la rendaient infiniment heureuse…

Ah ! qu’elle aurait aimé, à cet instant précis, se retrouver dans sa merveilleuse forêt !

Mais cela n’aurait pas été raisonnable, étant donné qu’il avait bien trop plu.

Tout ne serait donc qu’humidité et rien que d’y penser Mira en fut écœurée !

Non, il était plus sage d’attendre que celle-ci redevienne bien sèche comme elle l’était il n’y a pas si longtemps.

« Peut-être après demain et biensûr à condition que Maman ne soit pas là » se dit-elle tout en baillant.

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Mira attendait toujours bien sagement que sa Maman revienne mais elle trouvait que le temps était de plus en plus long et commençait sérieusement à s’inquiéter de son absence prolongée.

Soudain, elle sursauta en entendant :

« Cou-cou ! Cou-cou ! Cou-cou ! »

Le bruit provenait de l’horloge en bois qui se trouvait juste au-dessus de la porte de la cuisine.

Centrée au beau milieu de celle-ci ; une petite porte arrondie venait à peine de s’ouvrir laissant surgir un oiseau qu’elle connaissait fort bien et qui avait le don de l’horripiler.

Il s’agissait de « Canari », le fameux oiseau de malheur qui se cachait à l’intérieur et qui réapparaissait de temps en temps quand cela lui chantait.

Et là, il était en train de siffloter gaiement dans un son particulièrement aigu qui l’agaçait :

« Cou-cou ! Cou-cou ! Cou-cou ! »

Elle le regarda d’un air mauvais et méprisant :

« Mais tais-toi donc le Canari ! Pfff ! Oh la la ! On a compris le message ! Il est telle heure ! Et alors ? C’est pas la fin du monde que je sache ! » lui lança t-elle rageuse avec cette irrésistible envie de lui arracher le bec en deux temps trois mouvements pour qu’il puisse se taire une bonne fois pour toutes.

« Cou-cou ! Cou-cou ! » continua de chanter le petit oiseau sans vergogne.

Il venait d’annoncer qu’il était exactement 17H00.

Mira avait toujours aimé cette bonne vieille horloge en bois qui devait très certainement dater de l’avant guerre.

Les jolies arabesques qui y étaient gravées lui donnaient une allure des plus singulière et d’une rare authenticité.

C’était vraiment une magnifique horloge !

Par contre, le petit être arrogant qui se renfermait dans ses entrailles n’avait pas le moins du monde sa grâce.

À dire vrai, elle le détestait.

Certes, c’était peut-être un bel oiseau avec son plumage jaune poussin des plus rayonnant mais elle n’arrivait plus à supporter son sempiternel « Cou-cou » lui sortant de son minuscule bec orange vif.

Deux couleurs des plus criardes qui se voyaient à des kilomètres à la ronde !

C’est pourquoi elle aimait bien se moquer de lui en l’appelant : Canari.

Quant à ses petits yeux noirs vifs et malicieux ; ils semblaient toujours la narguer lorsqu’il jaillissait subrepticement de son antre fermée à double tour.

Sans doute qu’il se sentait à l’abri, là haut, à l’intérieur de son refuge et qu’il savait fort bien que Mira n’aurait pas pu lui faire quoi que ce soit…

Ah ! Comme elle aurait voulu l’attraper pour lui régler enfin son compte !

Oui ! Pour toutes ces fois où il avait eu l’audace de la faire sursauter en lui chantant à tue tête ses infernales coucous répétitifs…

« Cou-cou ! Cou-cou ! »

Mais il ne perdait rien pour attendre celui-là…

Un beau jour, elle se vengerait. Elle ne savait pas encore par quel moyen mais elle finirait bien par trouver…

Elle l’observa encore. C’est fou comme il avait l’air vivant, là haut sur son perchoir en train de lui chanter la sérénade !

C’en était presque bluffant !

Monsieur Canari faisait son intéressant. Son grand show. Il devait très certainement se prendre pour Monsieur Rossignol alors qu’il avait une voix stridente de crécelle !

Mira ne le détestait pas tant que ça…

Non, c’était bien pire. Elle le haïssait !

Elle était pourtant habituée à le voir quotidiennement et ce depuis pas mal d’années déjà mais bizarrement, elle ne s’était point faites à son chant.

Non, celui-là, elle n’arrivait toujours pas à l’ingurgiter…

Cependant, elle reconnaissait qu’il accomplissait fort bien son travail d’annonceur…

Ah ça oui ! Et ce durant ces 5 années où elle avait habité ici.

Et d’aussi loin qu’elle s’en souvienne, jamais encore il n’avait eu la moindre extinction de voix…

Non ! Une vraie machine de guerre ce Canari là ! Et biensûr n’ayant pas la moindre pitié pour ses oreilles fines et si délicates.

Elle avait bien essayé de se faire à son chant où encore de contrôler ses sursauts lorsqu’il entonnait ses horribles coucou mais elle avait fini par jeter l’éponge…

C’était tout bonnement impossible !

Résultat des courses : elle détestait toujours autant sa voix et continuait à tressaillir lorsque le volatile en bois sortait de sa cachette tel un clown machiavélique.

Dieu qu’elle le méprisait !

Mira l’observait encore lorsque soudain la petite porte en bois se referma enfin sur lui.

« Pfff, il était temps ! » soupira t-elle en regardant les grandes aiguilles noires de l’horloge.

Elles annonçaient qu’il était déjà 17H15.

« Mais que pouvait bien faire Laura ? Elle n’était toujours pas revenue » s’inquiéta t-elle en tournant la tête vers la porte d’entrée du salon.

****

Mira commençait à avoir une petite faim alors elle franchit le seuil de la cuisine dont la porte était restée grande ouverte.

Immédiatement, elle remarqua au loin une petite assiette garnie de madeleines dorées qui reposait sur la table centrale.

Juste à côté de celle-ci se trouvait un bol à anse accompagné d’une petite cuillère à café.

Mira n’aimait pas trop les madeleines car elles avaient tendance à lui coller au palais et puis il faut dire aussi que ce n’était pas trop sa tasse de thé.

Son intérêt se porta donc sur le bol en porcelaine blanc à gros pois rouges.

Que pouvait bien t-il contenir ? se demanda t-elle en ne le quittant pas de ses yeux perçants.

Sa curiosité grandissait au fur et à mesure qu’elle se rapprochait de la grande table.

Ses narines sentirent les effluves d’un parfum vanillé.

Se pourrait-il que Laura lui ai préparé son dessert préféré ?

Une bonne et onctueuse crème dessert à la vanille ?

Hum ! Rien que d’y songer, Mira était déjà toute excitée à l’idée qu’elle le dégusterait dans quelques secondes.

Un exquis dessert lacté rien que pour elle ! Elle en avait de la chance !

Et sa Maman avait bien veillé à le sortir du frigo à l’avance car elle savait que Mira aimait le manger à température ambiante et non glacée.

Le goût s’en trouvait bien meilleur.

Décidément, elle avait vraiment une Maman en or.

C’était donc ça la fameuse surprise que Laura lui avait concoctée ?

Pourtant, elle aurait juré que sa Maman lui avait bien dit qu’elle lui ramènerait un cadeau en revenant de ses courses.

Mira plissa les yeux de contentement.

Se pourrait-il alors qu’il y ait une deuxième surprise ?

Elle s’apprêtait à déguster sa gourmandise lorsque soudain, elle entendit un drôle de bruit qui provenait du salon.

Ah ! Non ! Personne n’avait le droit de la déranger lorsqu’elle était à table !

« Fichu bruit ! Va t’en ! Et laisse moi savourer ce délicieux met »

Mira se pourlécha les babines, prête à attaquer son savoureux dessert.

« Crrr, crrr, crrr »

Oh non ! Le bruit de tout à l’heure venait encore de recommencer et cette fois-çi il ne s’arrêtait plus.

« Ah ! Mais c’est pas vrai ça ! Je ne peux vraiment pas être tranquille aujourd’hui ! »

À contre cœur elle laissa son assiette de côté et retourna vite sur ses pas.

Du seuil de la cuisine elle inspecta de ses yeux d’aigle le vaste salon.

« Crrr, crrr, crrr »

Le bruit s’intensifiait davantage. C’était un peu comme un grattement à une porte mais elle n’arrivait pas à déceler de quoi il s’agissait exactement.

À l’affût et aux aguets, elle avança à pas de loup à l’intérieur du salon tout en scrutant les alentours mais ce n’était pas si évident que ça vu qu’il faisait à nouveau sombre ici.

Nous étions en plein mois d’octobre et le soleil se couchait beaucoup plus tôt.

Bientôt il ne tarderait plus à faire nuit noire.

« Crrr, crrr, crrr »

Les sens en alerte, Mira épiait les moindres recoins de la pièce.

« Crrrr, crrr, crrr »

Par moment, le grattement s’interrompait, rendant alors difficile la recherche de sa provenance.

« Crrr, crrr, crrr »

« Ah la la ! Fichu bruit ! Mais où te caches tu ? » s’agaça Mira.

Soudain Alléluia ! Elle cru voir quelque chose bouger là-bas, là où était placé son fauteuil.

Vite, sans plus attendre, elle couru en sa direction puis au dernier moment décida de se positionner juste derrière lui afin de mieux épier la chose qui remuait.

Ses yeux verts n’étaient plus que deux fentes extrêmement étrécis à force de scruter dans la pénombre les contours de cette étrangeté.

Une étrangeté qui avait dû ressentir sa présence car à cet instant précis, elle ne bougea plus du tout.

Sans doute, avait-elle entendu Mira…

« Mince alors ! Allez ! Gratte encore saleté ! Pourquoi tu bouges plus ? » marmonna t-elle entre ses dents.

Soudain, la bestiole recommença innocemment sa petite besogne sans prêter attention à Mira qui était à présent juste derrière elle.

Les yeux toujours étrécis à l’extrême, Mira reconnut enfin le petit animal.

« Quoi ! ? Ce n’était qu’une vulgaire souris ! ? » s’indigna t-elle courroucée et prête à lui bondir dessus.

Tout ce raffut n’était dû qu’à une insignifiante petite souris ?

Une souris blanche qui était en train de gratter frénétiquement avec ses pattes avant un coin fissuré de la plinthe en bois du mur de droite. Celui-là même où se trouvait à quelques centimètres son fauteuil en velours.

À l’attaaaaaque !!

Toutes griffes dehors, Mira bondit en avant tel un boulet de canon mais au moment où elle allait se jeter sur le rongeur ; celui-ci se faufila aussi vite que l’éclair par un petit trou attenant à l’étroite fissure qu’il n’avait pas eu le temps d’élargir.

« Oh non ! Saleté va ! T’as réussi à être plus rapide que moi ! » pesta t-elle dépitée d’avoir pu manquer son coup.

Et dire qu’elle avait été à deux doigts de lui régler son compte !

« Une vraie Speedy Gonzales ! celle-là ! » admit-elle avec une certaine fascination.

« Mais tu ne perds rien pour attendre ! » souffla t-elle sournoisement.

« En plus tu as osé faire ta petite cachette juste à côté de mon fauteuil. Ah la la ! Grave erreur, vilaine souris ! » s’insurgea t-elle en regardant d’un œil l’intérieur du trou par lequel le rongeur s’était introduit si lâchement.

Mais hélas, celui-ci semblait totalement vide.

Speedy Gonzales s’était bel et bien volatilisée.

Elle avait dû très certainement emprunter une des nombreuses galeries creusées par elle où ses congénères.

Car s’il y en avait une ; il devait alors y en avoir plusieurs…

Elle prendrait alors son temps et un malin plaisir à les pourchasser l’une après l’autre…

En tous cas, à l’avenir, elle resterait vigilante car elle détestait que des intrus envahissent son territoire.

Speedy Gonzales et le Canari ne perdaient rien pour attendre…

Mira regarda autour d’elle.

Avec la venue impromptue de cette souris, elle ne s’était pas aperçu que le salon était à présent plongé dans le noir.

Elle ne craignait point la nuit mais elle commençait à se faire du mauvais sang pour sa Maman.

Elle jeta un œil à la porte d’entrée qui était toujours obstinément fermée…

Mais que pouvait bien faire Laura à cette heure si tardive ?

Pour passer le temps, elle décida de rester encore quelques instants devant le trou de la plinthe, histoire de voir si la souris finirait bien par en ressortir.

Mais Speedy Gonzales était loin d’être bête.

Ce soir, il était évident qu’elle ne montrerait plus le bout de son museau.

Mira devait se résigner.

Elle commença à bâiller d’ennui et repensa à nouveau aux douces paroles de sa Maman :

« Je te ramènerai une petite surprise ma Mira ! Sois bien sage surtout ! »

Les répéter inlassablement dans sa tête lui permettaient de se rassurer et même si elle commençait à redouter le pire.

« Pourvu que sa Maman n’ait pas eu un accident sur la route » se demanda t-elle très inquiète.

Mais il ne fallait surtout pas qu’elle perde les pédales.

Et pour cela, il valait mieux qu’elle resta positive en se disant que Laura ne tarderait plus à revenir.

Soudain, elle repensa à son onctueuse crème dessert qu’elle avait bien failli oublier à cause de la satanée Speedy Gonzales.

Celle-ci lui redonnerait du baume au cœur concernant son inquiétude pour sa Maman et lui permettrait également d’oublier le fâcheux petit incident qu’elle avait eu avec le rongeur.

****

Mira venait à peine de terminer sa délicieuse crème dessert à la vanille lorsqu’elle repensa encore aux paroles de Laura :

« Je reviendrai avec une petite surprise pour toi ma Chérie. Sois bien sage surtout ! »

Voilà ce qu’elle lui avait dit avant de refermer derrière elle, la lourde porte d’entrée en bois massif.

Elle ne pouvait s’empêcher de se la ressasser en boucle.

Elle revoyait aussi l’image de son doux visage souriant avec ce joli foulard rose pastel noué autour de son cou délicatement parfumé.

Un parfum aux notes florales emporté dans le sillage du vent frais de cet après-midi là et que Mira n’avait point oublié.

À cette pensée, elle eut une boule dans la gorge. Sa Maman lui manquait…

Soudainement, elle entendit le Canari chanter :

« Cou-cou ! Cou-cou ! »

Elle sursauta mais bizarrement ne lui en voulut pas.

Cet oiseau de malheur rompait le silence de plomb qui régnait dans la vaste maison et cela la rassurait.

Et même si son « Cou-cou » était détestable ; elle lui en était quand même reconnaissante…

Et dire qu’il n’y a pas si longtemps, elle mourait d’envie de lui arracher le bec !

Ce n’était plus le cas maintenant. Le Canari était devenu son ami.

Il venait d’annoncer qu’il était exactement 19H00.

Son inquiétude redoubla.

Jamais encore sa Maman n’était arrivée en retard. Elle respectait toujours ses promesses…

Mais que faisait-elle alors ?

Elle regarda par la baie vitrée. Le jardin était dans l’obscurité totale et il n’y avait pas âme qui vive.

Sa Maman ne donnait pas de cours le samedi au lycée et c’est pour cela qu’elle profitait toujours de ce jour pour faire ses courses.

« Maman ! Reviens moi ! S’il te plaît ! »

Elle faisait cet ultime vœu tout en regardant le ciel noir opaque dénué d’étoiles…

Soudain, elle entendit un cliquetis à la porte.

Incroyable mais vrai ! Sa demande avait-elle été exaucée ? !

Vite, le cœur battant et sans plus attendre, elle courut vers la porte et attendit.

Son impatience la rendait fébrile et très nerveuse.

Subitement, la porte s’ouvrit enfin en grand, laissant apparaître sa douce et belle Maman qui lui lança :

« Coucou ma chérie ! Oui, je sais, je suis très en retard. Attends, je vais allumer. On n’y voit strictement rien ici ! »

Le grand lustre du salon s’illumina immédiatement, éclairant toute la pièce d’une intense lumière qui faisait plaisir à voir.

Ainsi, le salon retrouvait enfin son côté chaleureux et sécurisant.

« Oh ma Chérie ! Tu as dû avoir peur toute seule ici dans le noir. Je suis vraiment désolée »

Laura déposa son gros sac de provisions sur le carrelage puis s’empressa de fermer à clef la lourde porte en bois.

Elle se retourna et regarda Mira avec une extrême douceur dans le regard.

« Tu sais, je m’inquiétais pour toi ma Mira. Te savoir toute seule ici me tracassait. Mais je suis heureuse de te retrouver enfin. Allez, viens me faire un câlin »

Tout en s’accroupissant, elle tendit les bras vers elle mais Mira ne broncha pas.

Elle restait immobile sans ciller.

« Que se passe-t-il ma Chérie ? Tu me boudes ? »

Le regard vert de Mira était réprobateur.

« Ah ! Je vois ! Tu m’en veux toujours. Mais tu sais ce n’est pas entièrement de ma faute. Il y avait beaucoup de monde au supermarché et lorsque je conduisais sur la route qui mène chez nous ; j’ai dû faire un détour à cause d’un grave accident »

Les yeux verts de Mira s’arrondirent d’étonnement.

Mais alors l’absence prolongée de sa Maman était donc dû à cause de toutes ces choses ?

« Tu m’en veux toujours ? » questionna Laura avec un petit sourire enjôleur.

Avec de tels arguments ! Grand Dieu ! Biensûr que non ! Alors, contre toute attente, elle se précipita avec hâte vers sa Maman puis se caressa immédiatement tout contre elle en faisant ses pattes de velours.

« Oooh ! Ma jolie Mira ! » s’exclama Laura avec une certaine émotion dans la voix.

Mira ronronnait de plaisir en ne cessant de se caresser contre elle.

« Mais toi aussi Maman ! Tu m’as manquée » miaula t-elle d’une petite voix en la dévorant des yeux.

« Oh ! J’aime quand tu me fais des câlins comme ça ma Mira ! »

Laura lui caressa affectueusement la tête puis passa sa main sous son ventre tout blanc et si soyeux. Elle savait que Mira aimait bien qu’on le lui caresse en faisant de grands vas et vient.

Mira ronronnait de plus belle. Elle était vraiment au septième ciel.

Laura lui fit ensuite un petit bisou sur le bout du nez.

« Ah ! mais j’allais oublier ta surprise ! » s’écria t-elle subitement.

« Attends, je vais la chercher dans le sac » ajouta t-elle en se relevant.

Quelques secondes plus tard, elle tenait dans sa main droite un sachet brillant qui ressemblait à un gros paquet de chips.

Mira le reconnut immédiatement avec son logo si particulier qui représentait l’empreinte d’un coussinet félin.

« Tiens ! Regarde ! C’est pour toi ma Mira ! » s’enthousiasma Laura en commençant à l’agiter de haut en bas.

« Tu reconnais ce bruit ? »

Bien évidement qu’elle le reconnaissait !

Et quand bien même il y aurait eu tout un tas de vacarme autour ; elle l’aurait encore reconnu entre mille…

Mira ne cessa de le fixer de ses grands yeux verts en amande pendant que sa Maman continuait de le lui agiter sous le nez.

« Quel son merveilleux ! » miaula t-elle en ne le quittant pas des yeux.

Sa Maman venait de lui offrir un très joli cadeau : ses croquettes favorites d’après le coussinet doré qui était dessiné dessus.

Sa marque préférée ! Les savoureuses et fondantes croquettes de bœuf aux légumes verts dont elle raffolait tant.

Mira ronronna de plus belle à l’idée de bientôt les croquer…

Mais elle ne ronronnait pas que pour elles…

Est-ce que Laura s’était aperçu qu’elle s’était beaucoup inquiété pour elle ?

Et se doutait-elle un seul instant de l’immense amour qu’elle lui portait ?

Un amour qui surpassait tout le confort dont elle bénéficiait ici dans cette maison.

Un amour débordant qui ne pouvait être comblé et rassasié juste par des croquettes aussi affriolantes soient-elles.

Un amour qu’elle avait besoin de transmettre car elle n’était peut-être qu’une chatte de gouttière, un félin ronronnant à la moindre caresse ou victuaille ; elle n’en restait pas moins un être vivant avec un cœur rempli de sentiments à l’intérieur.

Un cœur qui n’oublierait jamais ce jour ou Laura l’avait adoptée un certain mois de juillet de l’année 2013 à la SPA ; juste en étant attirée par ses miaulements de désespoir, sans même la voir !

Ce jour où elle était encore tenue prisonnière dans l’une de ces cages, enfermée à double tour avec cinq autres amies comme elle qui attendaient en vain de se faire adopter mais sans aucun succès.

Ce jour où pourtant une certaine Laura avait su remarquer la détresse dans sa voix éraillée, à force de miauler.

Ce jour qui avait changé irrémédiablement sa vie…

Une complainte que Laura avait su écouter et qui l’avait alors guidée et menée jusqu’à elle.

Elle, la chatte de gouttière aux yeux verts…

Et le coup de cœur fut réciproque. Aussi bien pour l’une que pour l’autre…

Une rencontre qui était sans doute écrite…

Le plus beau jour de sa vie…

Un jour à jamais gravé dans son petit cœur de félin.

Un cœur qui avait enfin trouvé sa Maman.

Une merveilleuse Maman qui l’avait sauvée et aimée de toute ses forces d’un amour inconditionnel…

Un amour qui durerait encore et encore…

Son plus beau cadeau sur Terre…

 

Son plus beau cadeau sur Terre 🎁

Mira s’était endormie dans le large fauteuil en velours si doux et si confortable qui se trouvait tout près de la grande baie vitrée.

À travers celle-ci, on pouvait voir un immense et magnifique jardin dont la pelouse venait tout juste d’être tondue il y a à peine deux jours et qui était à présent toute imbibée d’eau à cause de l’interminable pluie.

Tout était redevenu calme dehors et peu à peu les petits moineaux revenaient se poser gaiement sur les branches dénudées des grands amandiers.
En haut de leurs cimes et par certaines ramifications de leurs branchages ; on pouvait remarquer quelques nids détruits.

Il faut dire que la tempête avait été d’une rare violence… Elle n’avait rien épargné…

Pourtant, à voir les moineaux sautiller de branches en branches tout en piaffant entre eux ; ils ne semblaient guère rancuniers au saccage de leurs petites demeures.

Sans doute que dans leurs langages d’oiseaux, ils prévoyaient déjà d’en reconstruire de nouvelles.

Par moment, ils venaient s’abreuvoir ou encore s’amuser dans les quelques flaques d’eau un peu boueuses qui s’étaient formées tels des petits cratères dans les zones clairsemées de la pelouse.

Finalement, la pluie tant méprisée leur avait apportée de l’eau pour se désaltérer mais aussi la joie de pouvoir faire la toilette de leurs plumages.

Et c’était un spectacle des plus merveilleux que celui de pouvoir les observer en train de déployer leurs petites ailes et secouer avec frénésie leurs plumes faisant alors jaillir d’innombrables gouttelettes d’eau autour d’eux.

Les moineaux avaient enfin retrouvé leur joie de vivre comme si la tempête n’était jamais apparue…

Mais ce n’était hélas pas le cas le cas pour tout le monde…

Au centre du jardin, à l’intérieur d’un pourtour de galets blancs ; de hauts rosiers buissons de couleur rouge-Bordeaux avaient perdu de leurs splendeurs à cause des incessantes bourrasques de vent qui sans vergogne, les avaient entièrement dépouillées de leurs si jolies et gracieuses pétales.

Elles s’étaient envolées de part et d’autre du jardin et reposaient de-ci de-là sur l’immense pelouse telles de belles endormies.

Elles avaient été arrachées de force à leur mère nourricière et ne tarderaient pas à s’abîmer puis à se flétrir au fil des heures.

Mais pour l’instant, leur couleur rouge si profonde offrait un contraste des plus ravissant et romantique sur la vaste pelouse verte pomme.

La rageuse tempête n’avait pas réussi à détruire la magnificence de ce lieu habituellement si charmant par temps radieux…

Les oiseaux tout comme les végétaux semblaient vouloir oublier ses terribles affres en continuant leur vie bien paisible tout en attendant avec une certaine impatience la venue de « Monsieur Soleil » qui les réchaufferait de bon cœur de ses ardents et lumineux rayons.

****

La pluie s’était arrêtée de tomber depuis déjà quelques bonnes heures mais toujours pas de Monsieur soleil à l’horizon…

Pourtant à cet instant même, le ciel venait de changer de nuance et sa couleur si grise de tout à l’heure s’était alors transformée en un joli bleu gris parsemé de gros nuages effilochés.

Des nuages qui n’allaient pas tarder à s’évaporer selon les dires de l’annonce météorologique diffusée hier soir à la télévision.

Cependant, Monsieur Soleil se faisait encore attendre et ne daignait toujours pas pointer le bout de son nez…

Que Diable attendait-il pour faire son entrée ?

Soudain, ô Miracle ! les premiers rayons apparurent et commencèrent à traverser les vitres des deux grandes fenêtres du salon ainsi que celle de la baie vitrée ; caressant au passage, la tête de Mira qui reposait sur l’un des accoudoirs moelleux du fauteuil.

La douce lumière s’insinua davantage à l’intérieur de la pièce, la rendant alors beaucoup plus spacieuse et conviviale.

Elle finit ensuite par se projeter avec fougue sur les jolies courbes anatomiques de Mira et s’y attarda longuement en y faisant une jolie danse d’ondulation.

Elle explorait ainsi ce corps endormi en ne cessant d’y dessiner à l’infini de douces vagues tels des tatouages éphémères.

Elle aimait jouer avec les sens de Mira mais que cherchait-elle exactement ?

Mira ne le savait que trop bien et faisait semblant de ne pas comprendre…

Elle ressentait les chaudes caresses des rayons du soleil lui réchauffer le corps mais elle ne voulait pas encore lui céder… Pas tout de suite… Pas maintenant…

De son côté Mademoiselle Lumière mettait du cœur à l’ouvrage en se faisant de plus en plus pressante et insistante…

Elle jouait de plus belle avec Mira…

Brusquement, comme si une mouche venait de la piquer ; elle fini par se lasser de ce petit jeu et décida de terminer son incessante danse lumineuse en s’installant sur le bout de son nez ; obligeant ainsi cette dernière à ouvrir peu à peu ses grands yeux verts en amande.

La lumière fut si forte que Mira dut les plisser afin de les accoutumer à son intense luminosité…

Il faut dire que depuis pas mal d’heures déjà, il avait fait très sombre dans cette pièce.

Elle se souvenait encore des myriades de gouttelettes de pluie qui n’avaient eu de cesse de se projeter avec fracas contre les vitres des deux fenêtres ainsi que sur celle de la baie vitrée lui donnant alors un léger mal de tête suivi d’une irrésistible envie de dormir et de rejoindre sans plus tarder son cher fauteuil si douillet.

Mais le soleil venait à présent la déranger juste pour la réveiller alors qu’elle ; elle voulait encore et encore dormir telle une Belle au bois dormant.

« Soleil ! va-t’en ! Tu aurais dû venir avant… C’est trop tard maintenant ! Je ne veux plus sortir de mon fauteuil si doux et si moelleux… Et puis tu as beau être le maître de l’univers que cela n’y changerait rien alors laisse-moi tranquille »

Mais Mademoiselle Lumière lui chuchota à l’oreille :

« Tu dois te lever Mira ! Tu as des choses à faire. Et puis, tu as suffisamment dormi, ne trouves-tu pas petite flemmarde ? »

« Non, non… Pourquoi viens-tu me réveiller ? Va-t’en ! J’étais en train de faire un merveilleux rêve… Oh ! Et puis tu m’énerves ! OK ! Tu as encore gagné ! »

Sortant enfin de sa léthargie, Mira finit par ouvrir en grand ses jolis yeux verts irisés de constellations ambrées qui se voyaient davantage avec la lumière du soleil.

Elle se leva de son fauteuil et s’étira longuement à cause des courbatures qu’elle avait attrapées à force d’être restée trop longtemps endormie dans la même position.

À chaque fin de repas, elle avait pour habitude de faire une sieste.

C’était pour ainsi dire, le meilleur moment de toutes ses journées mais aujourd’hui, son sommeil n’avait pas été réparateur à cause du vacarme de cette fichue pluie qui lui avait donné un terrible mal de tête avant de s’endormir.

Et le comble de tout, c’est que celle-ci n’avait eu de cesse de tomber depuis 11 heures du matin jusqu’à 15H30 ; de quoi la mettre de très mauvaise humeur…

Mais fort heureusement, elle ne le resterait pas bien longtemps vu qu’elle était d’une nature toujours très gaie et optimiste.

Elle fit un long bâillement à s’en défaire la mâchoire mais c’était beaucoup plus pour exprimer son agacement que celui d’une fatigue quelconque puisqu’elle n’avait point sommeil à cet instant-là.

Monsieur soleil avait osé lui envoyer une de ses fidèles servitrices pour la réveiller.

Et bien entendu, Mademoiselle Lumière n’avait pas hésité la moindre seconde à s’exécuter illico presto…

Elle, toujours présente et si dévouée à son poste depuis des millions et des millions d’années devait très certainement trouver un certain plaisir non dissimulé à vouloir réveiller le monde entier.

Sa tâche quotidienne d’illuminer de mille feux notre planète lui tenait tant à cœur qu’il ne valait mieux pas lui résister…

Et puis, de toute façon, elle avait l’art et la manière de savoir se faire respecter…

C’est pourquoi Mira ne lui en voulut plus du tout et quand bien même son sommeil n’avait pas été réparateur ; eh bien, elle ferait avec…

Monsieur Soleil n’avait donc pas eu si tort que ça de lui envoyer sa fidèle compère pour la déloger de son fauteuil sinon qui d’autre l’aurait fait ?

Décidément, ces deux-là étaient très complémentaires ! Et il savaient remplir leur rôle à la perfection : lui, de tourner autour de notre bonne vieille planète terre et elle, de nous propager de ses intenses faisceaux lumineux.

Ainsi, grâce à l’éclat de leur rayonnement, le monde s’en trouvait heureux.

En conclusion, nous ne ferions pas grand-chose sans eux…

C’est pourquoi Mira se sentit à présent d’humeur plus guillerette et prête à affronter cette fin d’après-midi.

Elle s’étira encore tout en regardant le salon qui était devenu nettement plus lumineux ; semblant alors reprendre enfin vie.

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Mira avait toujours aimé cette pièce qui ne manquait jamais de luminosité par temps radieux.

Par contre, par temps de pluie, le salon s’habillait alors d’une lugubre et austère apparence qu’elle détestait au plus haut point ; lui faisant un tantinet peur et sursauter au moindre bruit.

Elle avait toujours eu une sainte horreur de la pluie et ce, depuis sa plus tendre enfance !

Mira s’étira une dernière fois puis regarda par la baie vitrée l’immense pelouse qui était toujours autant imbibée d’eau.

Elle leva les yeux au ciel et constata qu’il avait pris une jolie teinte d’un bleu limpide, sans le moindre nuages.

« Quel bien joli ciel ! » se dit-elle en ne se lassant pas de l’admirer.

Le fameux proverbe : « Après la pluie vient le beau temps » était bien vrai.

La preuve était devant ses yeux ébahis.

Elle l’admira encore quelques instants puis décida de s’extirper avec hâte de son fauteuil. Elle avait des tas de choses à faire…

Finalement, cette fin de journée ne serait pas si morose que ça se dit-elle tout en marchant et en regardant autour d’elle.

Elle repensa alors à Laura qui lui avait dit juste après le repas de ce midi, qu’elle irait faire des courses mais qu’elle ne tarderait pas pour revenir.

Elle se souvenait également que celle-çi lui avait promis une petite surprise dès son retour. Mais laquelle au juste ?

Mira n’aimait pas trop les surprises et elle bouillonnait déjà d’impatience de revoir au plus vite sa maman.

Mais en attendant celle-çi, que pourrait t-elle bien faire d’intéressant ?

Elle l’ignorait encore mais trouverait bien une idée d’ici là…

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Mira avait toujours aimé cette grande et belle demeure située en pleine campagne.

Elle était certes assez éloignée de la ville mais pas si isolée que ça par rapport au voisinage bienveillant qui l’entourait.

Oui, Mira était vraiment heureuse de vivre ici.

Et parmi toutes les pièces de la maison ; elle avait une nette préférence pour le grand salon.

C’était son endroit favori.

Il faut dire que sa Maman Laura l’avait décoré avec beaucoup de goût en agrémentant chaque pan de mur, de jolis tableaux d’aquarelles.

Ses propres œuvres qu’elle aimait peindre durant ses heures de loisir car oui ; en dehors de son métier de professeure de Français, Laura était aussi une artiste peintre extrêmement douée.

Mira ne se lassait jamais de regarder ses toiles tant elles étaient belles.

Soudain, elle fut prise d’émotion lorsque son regard s’attarda sur l’une d’entre elles.

Celle qu’elle préférait le plus…

Celle qui la représentait et dont elle était si admirative…

Il s’agissait de son propre portrait.

Mira se souvenait encore de ce merveilleux jour où Laura était devenue sa mère adoptive.

Il y avait 5 ans de ça.

5 ans de pur bonheur se dit-elle en admirant le tableau.

Une toile que sa douce et si belle Maman avait peint en son honneur pour lui dire à quel point elle l’aimait de tout son cœur et de toute son âme.

La toile était si bien réussie que Mira avait l’impression de se voir dedans comme dans un miroir tant la ressemblance était frappante.

Sa Maman avait su la dessiner et l’immortaliser telle qu’elle était…

Oui, elle était vraiment fière de ce tableau…

Elle avait eu beaucoup de chance de tomber sur une Maman telle que Laura…

Et pour tout l’or du monde, elle n’en aurait souhaité une autre car oui, sa Laura était un être unique et à part…

Cinq belles années qu’elle grandissait et évoluait à ses côtés, entourée de plein d’amour.

Un amour pur et sincère dont elle avait cruellement manqué autrefois mais qui aujourd’hui comblait son cœur.

Un amour si profond qu’elle avait fini par oublier les maltraitances subies dans son passé…

Un passé désormais révolu car aujourd’hui, elle était pleinement heureuse et épanouie…

****

Mira sentit une agréable odeur de fraîcheur vivifiante.

Elle provenait du mobilier en bois de pin massif qui se trouvait dans le salon.

Il sentait agréablement bon l’odeur des pins comme si on se retrouvait à l’intérieur de l’une de ces forêts enivrantes et revigorantes capables de libérer votre esprit.

Une odeur certes piquante et quelque peu entêtante mais que Mira aimait respirer à pleins poumons.

D’ailleurs, il n’y avait pas qu’elle qui appréciait ces effluves mentholées.

Les rares convives qui passaient à la maison aimaient aussi l’humer tout en faisant quelques remarques agréable à son sujet :

« Hum, quelle agréable senteur Laura ! On se croirait dans une forêt de pins tellement c’est vivifiant ! »

Ils pensaient alors que cette forte odeur de résine devait sans aucun doute provenir de bougies d’ambiance alors qu’il n’en était absolument rien.

Et c’est là que quelque peu amusée, Laura leur répondait toujours invariablement ceci :

« Il s’agit de mes meubles et non de bougies parfumées. Ils sont tous en bois de pin »

S’ensuivait alors un petit silence d’étonnement rapidement rompu par quelques exclamations :

« Mais ce n’est pas possible !! Tu plaisantes ? Ça sent tellement bon. Tu en es certaine ? »

Et à son tour, elle leur rétorquait de son joli sourire un brin moqueur :

« C’est pourtant bien vrai. Et pour faire perdurer leur odeur si plaisante ; j’utilise une cire d’abeille liquide à base d’huile essentielle de pin pour bien les nourrir et les faire briller. Voilà le secret. Ni plus ni moins »

Mira aimait alors voir l’expression de leurs visages dubitatifs comme s’ils ne croyaient pas du tout à ce que venait de leur révéler sa Maman.

Et cela l’amusait d’autant plus lorsque venait le moment fatidique où ils se rapprochaient du grand buffet en pin pour pouvoir le renifler de très près ; histoire de vérifier ses dires…

Oui, cela l’amusait toujours beaucoup…

****

Mira s’approcha du grand buffet en pin et commença à l’humer intensément.

Elle ne pouvait s’empêcher de faire ce petit rituel à chaque fois qu’elle passait par ici, avant de franchir le seuil de la cuisine.

Elle le respira de très près et très longuement.

Cette effluve lui rappelait toujours celle de la forêt qui se trouvait à quelques mètres de leur demeure.

Quelques fois et lorsque Laura n’était pas là ; elle aimait bien s’y aventurer tout en sachant que c’était un lieu qui lui était interdit.

En effet, Laura l’avait souvent mise en garde à ce sujet, lui répétant inlassablement les même paroles :

« Je te préviens encore Mira ! Tu ne dois pas aller dans cette forêt ! C’est bien trop dangereux et tu pourrais t’y perdre. Pourtant, je suis certaine que tu me désobéiras encore. Mais, tu ne devrais pas faire ça. J’espère que tu ne le feras plus et que tu resteras bien sagement ici chez nous sinon je dirais à Madame Sanchez de te garder chez elle »

Oh non ! Surtout pas Madame Sanchez !

Mira n’aimait pas du tout cette vieille dame avec sa grosse voix éraillée d’ancienne fumeuse qui la faisait toujours peur.

Mais ce qu’elle détestait par-dessus tout était bien lorsqu’elle celle-ci la prenait dans ses bras pour lui faire des câlins…

Elle avait alors l’impression de littéralement étouffer sous ces innombrables baisers baveux…

Berk ! Elle n’aimait pas ça du tout !

Non, par pitié ! Surtout pas Madame Sanchez qui était à son goût bien trop débordante d’amour envers elle…

Certes, elle était très gentille mais elle n’aimait pas son côté envahissant et disons-le trop étouffant.

Madame Sanchez était une vieille dame âgée de 90 ans qui vivait seule dans une grande demeure qui se trouvait non loin de la leur.

Elle n’avait plus aucune famille mais fort heureusement pas mal d’amis du voisinage y compris sa Maman venaient régulièrement lui rendre quelques petites visites pour lui changer les idées et prendre de ses nouvelles.

À ces moments là, elle semblait alors beaucoup plus gaie.

Cependant, la solitude devait parfois la peser et c’est pourquoi elle avait autant besoin de transmettre son amour à tous ceux qui la côtoyaient…

Mira compatissait et avait de la peine pour elle alors elle acceptait sans trop rechigner ses bisous baveux ainsi que ses petites mignardises bien trop sucrés.

Elle savait aussi que Madame Sanchez adorait s’occuper d’elle…

Néanmoins, elle n’aimait pas du tout rester en sa compagnie car elle s’ennuyait à mourir dans sa vieille maison et ce malgré la distrayante balançoire qui se trouvait dans son jardin.

Non ! Rien n’y faisait ! C’était comme ça…

Et Laura ne le savait que trop bien alors pourquoi lui infliger un tel chantage à chaque fois qu’elle s’absentait de la maison ?

Certes, la forêt lui était interdite mais pourquoi en faire toute une histoire surtout qu’elle était très dégourdie pour son âge et pas du tout du genre à se laisser influencer par n’importe qui et n’importe quoi…

Alors pourquoi ne pas lui faire tout simplement confiance ?

De toute façon, elle persisterait à aller dans sa forêt et ce malgré les nombreuses recommandations de Laura.

Ce n’était sans doute pas très prudent de sa part, mais elle aimait le goût du risque et de l’aventure alors pourquoi s’en priverait-elle ?

Et puis c’était aussi de son âge de faire des petites bêtises, non ? !

Elle ne voulait surtout pas vieillir sans les avoir commises sinon elle le regretterai très certainement…

Et puis cela lui faisait le plus grand bien de s’éloigner de temps en temps de cette maison et de son jardin, si immense soit-il.

Car oui ! Mira aimait se sentir libre !

Libre comme l’était le vent ou encore ces moineaux qui piaffaient gaiement entre eux sur les branches des grands amandiers…

Elle avait besoin de cette liberté pour se sentir exister…

Et la forêt exaltait tous ses sens. Elle s’y sentait bien.

Elle aimait s’y balader mais toujours avec une certaine prudence car elle était peut-être une grande aventureuse mais pas non plus une irresponsable inconsciente…

Elle savait fort bien que sa douce Maman était une personne très inquiète alors elle ne tenterait jamais le diable car elle l’aimait bien trop pour agir inconsidérément…

Mais Laura ne lui faisait pas encore entièrement confiance. Elle l’a traitée toujours comme un bébé…

Son « petit bébé » comme elle aimait l’appeler affectueusement…

Mira aimait bien ce petit surnom mais elle ne le trouvait pas en accord avec sa personnalité intrépide.

De toute façon, personne ne pouvait lui mettre d’entraves pas même sa bien-aimée Maman…

C’est pourquoi, elle agirait toujours derrière son dos durant ses absences pour pouvoir enfin partir en vadrouille.

Ben quoi ? Avait-elle le choix ?

Et il fallait qu’elle en profita encore car l’automne ne tarderait plus à arriver…

Elle s’en était bien rendue compte avec l’interminable pluie d’aujourd’hui.

Elle savait alors qu’elle serait bien obligée de ralentir ses cadences d’aventurière dans sa forêt ô combien si captivante car le temps hivernal deviendrait aussitôt un obstacle avec son incessante et perpétuelle humidité.

L’insidieux froid que Mira détestait tant l’empêcherait de faire ses petites escapades…

Comme le temps deviendrait alors trop long durant cette période !

Mais elle finit par se rassurer en se souvenant d’une belle image qui lui revint en mémoire.

LA SUITE…

Une petite chanson 🎶🎶

Ce week-end (samedi 22/07/17 et Dimanche 23/07/17), j’avais envie d’être originale ; juste comme ça pour le plaisir…

Mon côté loufoque, sans aucun doute…

Alors je me suis dit :

« Et si je chantais une chanson et que j’enregistrais ma voix ? Pourquoi pas ? Le ridicule ne tue pas… C’est du moins, ce que l’on dit… »

Alors, je me suis lancée sans honte et sans trop me poser de questions car je suis une imprévisible et que ça me plaît d’être un peu hors des sentiers battus…

J’aime bien le chanteur Jean-Jacques Goldman et ce depuis toute jeune…

Il a en quelque sorte toujours été inclus dans les chansons que j’aimais bien écouter durant mon enfance et adolescence…

Alors ce week-end, j’ai recherché via le moteur de recherche Google les paroles d’une de ses chansons  qui me plaisaient bien ; il s’agissait du titre suivant :

« Elle attend »

Pourquoi cette chanson ? Eh bien, je trouve qu’elle me correspond actuellement… Voilà, c’est tout simple…

Certes, elle n’est pas toute jeune mais qu’importe ! Ce qui est ancien peut être autant agréable que la nouveauté…

J’ai choisi cette chanson pour le plaisir de me faire plaisir… Ni plus, ni moins…

L’espace d’un instant, j’ai pu ressentir ce que devait éprouver un artiste lorsqu’il se met à chanter sur scène devant des milliers de personnes… sauf que moi, je me trouvais juste dans ma chambre et toute seule…

Mais bizarrement ou pas ; cela m’a fait beaucoup de bien…

Mais rassurez-vous, je ne suis pas en extase devant le son de ma voix…vu que je manque toujours de confiance en moi…

Non, cela m’a juste permis de me changer les idées en me faisant mon petit karaoké chez moi…

Et je dois bien avouer que cela m’a transportée de joie et même fait rire…

Être dans la peau d’une chanteuse le temps d’une soirée ; ce n’est pas si mal, finalement…

Alors prêt(e) à écouter ma petite voix de Suricate ? Au risque de vous casser les oreilles… (âmes sensibles, s’abstenir, ah ! ah !)

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Voici mon fameux chant :

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Voici les paroles de la chanson « Elle attend » :

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Elle attend que le monde change

Elle attend que changent les temps

Elle attend que ce monde étrange

Se perde et que tournent les vents

Inexorablement, elle attend

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Elle attend que l’horizon bouge

Elle attend que changent les gens

Elle attend comme un coup de foudre

Le règne des anges innocents

Inexorablement, elle attend

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Elle attend que la grande roue tourne

Tournent les aiguilles du temps

Elle attend sans se résoudre

En frottant ses couverts en argent

Inexorablement, elle attend

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Et elle regarde des images

Et lit des histoires d’avant

D’honneur et de grands équipages

Où les bons sont habillés de blanc

Et elle s’invente des voyages

Entre un fauteuil et un divan

D’eau de rose et de passion sage

Aussi purs que ces vieux romans

Aussi grands que celui qu’elle attend

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Elle attend que le monde change

Elle attend que changent les temps

Elle attend que ce monde étrange

Se perde et que tournent les vents

Inexorablement, elle attend…

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Et voici la jolie chanson chantée par le talentueux Jean-Jacques Goldman : Gros bisous à tous et allez-y ! Chantez !!!