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22 Mai ♥️♥️♥️

22 Mai, date que je n’oublierai jamais…

Date qui m’émeut toujours autant lorsque je repense à toi, Papa…

Date de ta naissance, de ton entrée dans ce monde…

Date que je souhaitais mettre en lumière aujourd’hui, ce Mercredi 22 Mai 2019 si ensoleillé dans le Sud de la France…

Ce soleil que tu aimais tant…

D’ailleurs, lorsque tu nous as quittés en Novembre 2017, il y avait un grand soleil radieux le jour de ton enterrement… Certes, il faisait très froid mais le soleil était là…

Tu avais alors rejoins l’immensité du ciel bleu azur un Mercredi matin tout comme celui d’aujourd’hui du mois de Mai de ton anniversaire…

Un mercredi alors si triste et douloureux…

Un mercredi qui me fit aussi prendre conscience à quel point je t’aimais…

Non pas que je l’ignorais…

Mais parfois on sous-estime ses sentiments…

On ne se rend pas compte des années qui passent, qui elles, justement, nous rapprocheront pourtant un peu plus et irrémédiablement de la Mort…

On ne fait pas suffisamment attention et un jour le moment fatidique que l’on repousse constamment de notre esprit finit par arriver…

Cela fait hélas parti de la vie, c’est vrai, mais c’est une chose que j’ai toujours autant de mal à accepter…

Je t’aimais tant mais je ne m’en rendais pas compte… Pas compte à quel point mon amour pour toi était immense…

Aujourd’hui, je sais…

Et il y a tant de choses que j’aurais voulu encore te dire où partager avec toi…
On ne dit jamais assez « Je t’aime » aux personnes que l’on aime…

Pas suffisamment en tous les cas et surtout de leurs vivants… Sans doute par pudeur…

Mais là encore, c’est une erreur de penser ainsi…

Aujourd’hui, je t’écris et je revois tant de souvenirs de toi…

De si beaux et merveilleux souvenirs…

Alors voici ces quelques mots que je voulais te dédier car je t’aime fort et que je ne peux t’oublier…

Ta Naissance :

Né un 22 Mai 1935 à Caudéran en Gironde à 02H00 du matin, ton signe astrologique est bien donc celui du Gémeaux.

En tant que signe d’air (tout comme moi), tu étais toujours relié à tout ce qui concernait l’esprit.

Mercure, ta planète te permettait de voler avec aisance d’une situation à l’autre, d’un lieu à l’autre avec une certaine facilité.

C’est pourquoi ton signe « Gémeaux » représenté par des jumeaux identiques est également symbolisé par cette icône ci-après qui ressemble fortement à s’y méprendre en regardant de loin à une paire d’ailes (en tous les cas cette icône là dont j’avoue particulièrement aimer parmi toutes celles qui existent).

 

Ainsi, tu avais donc la faculté de t’adapter à n’importe quelle situation et ce malgré certains obstacles rencontrés dans ta vie…

Tes ailes de Gémeaux te rendaient alors agile, libre et léger comme peut l’être un oiseau…

Tu dégageais une telle jeunesse éternelle, un charme adolescent, un sourire en coin, une lueur dans le regard pouvant séduire n’importe qui à ton passage…

Ta curiosité, ton intelligence, deux atouts majeurs de ta personnalité ne cessaient de t’enrichir et de te faire continuellement évoluer…

Tu avais toujours soif de connaissances, de nouvelles expériences car tu t’intéressais au monde qui t’entoure…

Ne surtout pas resté figé sur certains soucis du passé mais au contraire avancer ; tels étaient tes maîtres mots car c’était ainsi que tu fonctionnais…

Tu n’étais pas un homme à te laisser abattre…

Et si parfois la nostalgie te gagnait, c’était tout simplement parce que tu aimais ton passé d’expatriation à l’étranger…

Et puis c’est humain d’être nostalgique, cela fait parti de la vie…

Et toi, tu aimais tant la vie…

Voilà toutes les facettes qui caractérisaient tant l’homme que tu étais…

Sociable, généreux, aimant beaucoup l’humour, tu étais un véritable boute-en-train…

Ah ! Tu avais une si belle personnalité ! Et je ne dis pas cela parce que je suis ta fille…

Pour moi, tu étais un père exceptionnel, si sensible, si protecteur, si bon…

Il est certain qu’en écrivant tout cela sur toi et surtout en employant chaque verbe à l’imparfait, je ne peux m’empêcher d’avoir les larmes aux yeux mais c’est ainsi et je n’y peux rien…

Tu me manques tant Papa…

On dit que le temps guérit peu à peu les chagrins endurés mais me concernant je dirais que non…

Tu es parti il y a déjà 1 an et 6 mois mais je ne m’en remets toujours pas…

C’est pourquoi je tenais à t’écrire ce petit texte, rien que pour toi…

Mais avant d’en dire encore davantage sur tout ce que tu étais, je voudrais tout d’abord faire un petit retour en arrière…

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Un retour sur ton passé :

Dans les années 50, ta mère qui travaillait alors pour l’ambassade du Mexique avait à cette époque-là pas mal d’ambition pour toi lorsque tu étais encore étudiant dans ton école de commerce à Marseille.

Elle souhaitait fortement que tu deviennes Avocat où encore Journaliste. Mais ce qu’elle ignorait était que ta destinée ne se profilerait point dans ces secteurs du travail mais plutôt vers une autre filière…

Une filière qui te réserverait alors de bien belles surprises et opportunités…

Une filière, certes au départ des plus classique puisqu’il s’agissait du domaine de la Comptabilité mais qui deviendrait au fil du temps et très nettement beaucoup plus enrichissante et stimulante…

Toi-même, tu ne pouvais alors pas encore t’en douter mais la voie que tu étais en train d’emprunter te mènerait vers plusieurs et belles contrées…

Elle te conduirait à bord d’un Boeing pour aller vers ton premier pays africain : Madagascar à Antananarivo puis en direction de Namakia, un village situé en pleine brousse non loin de la mer mais pas non plus coupé du monde où encore totalement en vase clos comme on pourrait le penser… Loin de là…

Un endroit très plaisant, un véritable lieu de Cocagne comme tu aimais à le dire à quiconque lorsque tu racontais ta vie passée là-bas…

Un lieu inoubliable où se trouvait alors la société sucrière « Siramamy » (signifiant « Sucre » en langue Malgache) dans laquelle tu travaillais en tant que Chef-Comptable.

Une société qui marquerait alors à jamais ta carrière professionnelle et qui te propulserait quelques années après vers d’autres pays africains : Côté d’Ivoire à Abidjan, Guinée à Conakry, Tchad à N’Djamena puis à nouveau un retour à Madagascar à Antananarivo dans les années 92. Et bien-sûr toujours accompagné de ta petite famille (Maman, Olivier et moi) !

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Et donc, pour en revenir au souhait de ta Maman qui voulait que tu deviennes avocat où encore Journaliste lorsque tu étais jeune, on peut dire aujourd’hui avec du recul, que tu n’aurais vraiment rien eu à envier à ces deux métiers. Bien au contraire, puisque ton goût de l’aventure, de l’exploration, des voyages, de l’évasion furent pleinement exaucés et accomplis de bout en bout…

Et ce que tu ne savais pas non plus encore, c’est que tu aurais connu aussi le grand amour à Madagascar…

L’amour de ta vie, celle qui serait alors devenue ta femme ainsi que la mère de tes enfants…

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Oui, la terre si rouge de Madagascar que tu avais alors foulé du pied pour la toute première fois à l’âge de 33 ans un certain 26 Février 1968 t’avait donc réellement portée chance…

Elle t’avait permis de rencontrer Maman, de vous aimer puis de vous unir quelques années après en 1972 à Majunga à la même date que celle de ton arrivée à Madagascar…

Décidément, le 26 Février était à n’en pas douter une date porte-bonheur symbolique !

Quelle magnifique histoire d’amour ! N’est-ce pas ?

Maintenant, Papa, je te propose d’aller encore plus loin dans ton passé…

Parlons à présent un peu de ton enfance.

Une enfance que tu aimais bien nous raconter de temps en temps et que je souhaiterais retranscrire ici, dans cet article…

Nous étions alors dans les années 40 et tu séjournais dans la maison de tes grands-parents maternels située à Chalon-sur-Saône.

Un jour de sortie, dans les rues du centre-ville, ta grand-mère et toi étiez tombés sur un soldat Allemand. Et en te voyant, sans doute par rapport à ton adorable petite bouille de garçonnet âgé de 5 ans, le soldat avait souhaité t’offrir des bonbons. Ta Grand-mère accepta sans rechigner qu’il te les donna afin de ne pas le contrarier où tout simplement juste par crainte vu le contexte de l’époque… Quoi qu’il en soit, et comme n’importe quel enfant insouciant de ton âge, tu étais bien content de sucer tes bonbons…

Une autre fois encore, toujours lors d’une promenade dans les rues de Chalon-sur-Saône, c’était alors durant la période de la libération de la France, tu avais donc 9 ans ; vous étiez tombés à nouveau ta Grand-mère et toi sur un soldat mais cette fois-ci un G.I (soldat Américain) qui t’offrit spontanément des chewing-gum comme ils aimaient bien le faire à cette époque-là avec tous les Français…

Une confiserie que tu découvrais alors avec délectation et pour la toute première fois de ta vie d’enfant.
Une confiserie dont le goût mentholé/sucré ainsi que leur fameuse texture en gomme destinée à être mâchée et non avalée firent sans aucun doute ton émerveillement vu qu’il n’existait point ce genre de sucrerie en France.

Ce fut d’ailleurs à ce moment-là que tu appris que le Cheming-gum avait été créée en Amérique et que les G.I en avaient ramenés plein de là-bas dans leurs bardas lors de leur débarquement en Normandie, le 06 Juin 1944 pour libérer et sauver la France.

Et pour continuer la petite histoire du chewing-gum, l’un de ces G.I, Courtland E. Parfet décida un jour de revenir en France en 1952 pour y lancer la marque « Hollywood », un chewing-gum à la chlorophylle entièrement alors fabriqué en France et qui plus est dans la première usine qui venait de s’installer à Montreuil.

Et voilà comment le fameux Cheming-gum (bubble gum) finit par se populariser en France à la fin de la deuxième guerre mondiale et qu’il devint de plus en plus à la mode…

Intéressant, n’est-ce pas ? Je parle de ton enfance et j’en apprends des choses car j’ignorais que la marque « Hollywood » avait été entièrement fabriquée en France… Comme quoi !

Alors Papa, que dirais-tu de parler encore d’une autre anecdote ? Maintenant que je suis sur ma lancée, je ne vais pas m’arrêter en si bon chemin… C’est parti !

Ton Grand-père maternel que tu appréciais vraiment beaucoup, Pharmacien de profession tenait sa propre officine dans le centre-ville de Chalon-sur-Saône et lorsque tu étais en vacances scolaires et que tu venais séjourner chez tes grands-parents, tu ne manquer jamais de te retrouver avec lui dans sa pharmacie et d’observer avec grand intérêt tout ce qu’il accomplissait et surtout la manière dont il préparait les médicaments de sa clientèle. Tu trouvais cela particulièrement fascinant et passionnant qu’il puisse par de savants mélanges et dosages bien pesés, fabriquer sous tes yeux ébahis des médicaments qui par la suite, permettraient de soigner et de guérir les patients venant alors les récupérer.

D’ailleurs, à force de venir sur le lieu de travail de ton Grand-père, tu finissais même par apprécier l’odeur de tous ces médicaments…

Si certaines personnes n’aiment pas trop ce genre d’odeur, toi, par contre tu ne trouvais pas cela si désagréable que ça…

En fait, tu commençais à aimer tout ce qui était en relation avec la médecine et même que la vue du sang ne te faisait point peur…

Quelques années après, lorsque tu fis ton service militaire obligatoire et qu’on t’affecta au poste d’infirmier, tes supérieurs disaient de toi que tu savais mieux que personne administrer les piqûres après ton apprentissage en la matière bien-sûr. C’était devenu pour toi ta grande spécialité d’insérer une aiguille dans la veine d’un avant-bras où encore dans le muscle d’une fesse. Et donc, le maniement de la seringue n’avait plus aucun secret pour toi !

Tout cela pour dire, que le domaine de la médecine t’attirait mais pas non plus pour en faire ton métier.

Certes, pas médecin mais tu veillais toujours à avoir avec toi toutes sortes de médicaments à portée de main, au cas où, sait-on jamais ?

Et puis ne dit-on pas qu’il vaut mieux prévenir que guérir ? Et donc, toi, tu étais toujours bien muni, peut-être un peu trop d’ailleurs et c’est sans doute pour cela que Maman disait toujours de toi en te taquinant que tu étais une véritable armoire à pharmacie à toi tout seul ! Ce qui était la stricte vérité !

Un petit mal de tête ? Demande à Papa, c’est certain qu’il aura de l’aspirine sur lui…

Et il s’avérait que c’était toujours le cas et ce durant des années et des années…

Un petit bobo ? Des crampes d’estomac ? Un mal au cœur ? Papa aura très certainement de quoi te soigner, c’est sûr…

Quand j’y repense à tous ces instants-là, cela me fait sourire et me rappelle ô combien c’était le bon temps…

Ah ! Tu étais vraiment un sacré Papa !

Et maintenant mon Papounet, que dirais-tu si nous parlions un peu de tes goûts, de tes passions, de ce que tu aimais où encore détestais ? Tu es partant ? Alors on y va…

Épicurien dans l’âme, tu ne pouvais céder à la tentation de déguster une belle entrecôte de bœuf saignante accompagnée de ses pommes de terre sautées et bien-sûr le tout relevé d’un soupçon de moutarde et si possible à l’ancienne…

Tu étais un tantinet Carnivore et si on t’aurait demandé de ne plus manger de viande rouge, de devenir pour ainsi dire Végétarien, tu aurais alors été bien malheureux…

La nourriture était très importante pour toi voire essentielle pour pouvoir te sentir bien… Elle contribuait à ton bonheur…

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Voici d’ailleurs une petite liste de ce que tu aimais particulièrement savourer :

Les huîtres, les crevettes, le saumon, les moules-frites, le foie gras, l’andouillette, l’omelette aux champignons, le saucisson à l’ail, les spaghettis à la bolognaise, les lasagnes, la moussaka, le gratin dauphinois, le melon bien frais, les fraises à la chantilly, les truffes, le chocolat noir et bien d’autres mets encore…

Tu mangeais un peu de tout à part les abats ainsi que toutes les catégories de fromages que tu fuyais comme la peste !

Et rien que d’y penser, cela me fait à nouveau sourire…

C’est vrai que tu étais vraiment fâché avec le fromage.

Je me souviens encore des Saints Sylvestres passés ensemble en famille dans des restaurants dansants et précisément au fameux moment où le serveur ne tarderait plus à nous apporter nos assiettes remplies de différentes variétés de portions de fromages. Et c’est là que je faisais exprès de te taquiner en te disant :

« Papa ! Tu vas adorer la suite du menu de fête ! »

« Ah oui ? Qu’est-ce que c’est ? » me disais-tu alors intrigué sans savoir que je te faisais une blague.

« C’est du fromage Papounet ! Tu sais, ce que tu adores le plus ! »

Tu faisais alors directement la grimace en signe de dégoût puis pour te venger tu nous disais :

« Mais comment faites-vous pour manger ça ? L’odeur est franchement désagréable !  »

Et nous, on renchérissait de plus belle :

« Tu es sûr que tu ne veux vraiment pas y goûter ? »

« Ah non alors ! Jamais d’la vie ! »

« Tu ne sais pas ce que tu perds ! » lui disions-nous alors en riant.

« Je ne perds rien du tout ! Allez ! Terminez plutôt vos fromages qui sentent mauvais ! »

« Tu exagères Papa ! Ça ne sent pas si mauvais que ça…» disais-je alors en éclatant de rire.

« Oh que si ! D’ailleurs, ça commence déjà à m’écoeurer… Pour vous dire ! »

Décidément, le fromage et toi, c’était tout bonnement impossible !

Ah ! comme j’aimerais encore t’entendre me dire que tu détestais le fromage… Cela m’amusait tellement…

Certes, définitivement fâché avec le fromage mais friand des bonnes tartes aux pommes de Maman, de son onctueuse mousse au chocolat ainsi que de son fameux flan maison…

Sans oublier la « Forêt noire » que tu adorais déguster à chacun de tes anniversaires…

Et puis il y avait aussi les bonnes madeleines dorées à souhait, les croissants à la confiture d’abricots où encore les gaufres sucrés qui te procuraient toujours autant de plaisir en les accompagnant d’un grand verre de lait bien chaud…

C’est que tu étais très gourmand…

Mais qui a dit déjà que la gourmandise était un vilain défaut ? Pas toi, en tous les cas…

On sait maintenant tes goûts gustatifs mais qu’en est-il de tes passions ? Il serait temps d’en parler…

Lorsque tu étais enfant, tu aimais beaucoup aller au cinéma… C’était un moment agréable qui te plaisait énormément ! Pouvoir visionner des films sur grand écran était quelque-chose de magique pour toi. Si bien, que tu aurais bien voulu que le film ne s’arrêta jamais… En fait, étant déjà un enfant très sensible, tu souhaitais tout simplement que la magie du film continua encore et encore d’opérer tout en illuminant  indéfiniment l’intérieur de la vaste salle obscure…

Étrange où pas, j’étais exactement comme toi enfant et même durant la période de mon adolescence… Pour dire ! Tel père, telle fille !

Et donc, les années passants, tu aimais toujours autant aller au cinéma mais avec l’arrivée des K7 vidéos puis enfin des DVD, tu préférais largement regarder les films via ton téléviseur.

Tu appréciais beaucoup les films qui te faisaient rire tels que : 4 mariages et 1 enterrement, Pour le pire et le meilleur, Le dîner de cons, Les Visiteurs 1 et 2 mais certainement pas le 3 que tu trouvais raté, Le grand blond avec une chaussure noire, La chèvre, Rain Man, Mme Doubtfire où encore Forrest Gump avec sa fameuse réplique que tu aimais bien et moi aussi d’ailleurs :

« La vie, c’est comme une boîte de chocolats, on ne sait jamais sur quoi on va tomber »

L’humour était très important pour toi… D’ailleurs, sans cela, je pense que la vie t’aurait paru un peu fade…

Une fois, je me souviens t’avoir demandé quel genre de film tu aurais souhaité emmené avec toi si jamais tu devais te retrouver seul sur une île déserte. Et tu m’avais alors répondu sans la moindre hésitation :

« Un film rigolo, ça c’est certain vu la situation désespérée »

Et je t’avais ensuite demandé :

« Mais quel film exactement ? »

« Le dîner de cons ! Il est tellement marrant ce film ! Au moins, je me sentirais moins triste dans ta fameuse île déserte ! »

Et je ne pouvais qu’abonder dans ton sens…

Sacré Papa !

Non seulement tu aimais bien regarder des comédies mais tu aimais bien aussi pratiquer l’humour de temps à autres en nous lançant toutes sortes de blagues et vannes pour ton plus grand plaisir…

Il faut dire aussi que tu avais pas mal de K7 audio humoristiques de Raymond Devos, de Fernand Reynaud où encore de Guy Bedos que tu avais précieusement conservé depuis des années et des années et que tu aimais bien écouter durant tes moments de loisirs et ce, sans jamais en être lassé…

Voici d’ailleurs les sketchs que tu préférais sans doute le plus :

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Nous savons à présent que tu adorais l’humour mais pas que puisque tu aimais aussi écouter de la musique. Cela pouvait aller de la musique classique, aux chansons de Georges Moustaki que tu appréciais particulièrement où encore des musiques des îles que tu avais appris à aimer grâce à Maman et dont tu n’hésitais pas à venir te trémousser sur la piste de danse avec elle en les écoutant…

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Car oui, tu étais un excellent danseur qui savait autant bien danser le Tango, la Valse que le Rock, le Cha-cha où encore le Sega. Tous les pas de chacune de ces danses n’avaient aucun secret pour toi…

Ce fut d’ailleurs toi qui initia Maman (à Madagascar) en lui apprenant quelques bases essentielles de la danse qui lui permirent ainsi à son tour de devenir tout comme toi une excellente danseuse.

Non seulement tu avais trouvé la femme de ta vie mais tu avais à présent la meilleure partenaire de danse qui soit !

Et quel beau couple vous étiez lorsque vous vous mettiez à danser ensemble sur la piste de danse…

À chaque fois, vous faisiez sensation…

Ah ! C’était vraiment de merveilleux souvenirs que ces instants-là et ils resteront à jamais gravés dans ma mémoire…

Mon petit Papounet, voilà que nous arrivons déjà presque à la fin de mon article…

Et je sais que tu aimerais que cela continue encore et encore et moi aussi d’ailleurs…

Tu me manques tellement…

Tu étais vraiment un Papa en or… Un Papa si protecteur…

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Sache que tu resteras pour toujours dans mon cœur…

Sache que le temps écoulé ne pourra t’effacer,

Sache que tu me manqueras toujours éternellement…

Sache que tous ces instants passés avec toi resteront…

Oui, ils resteront infiniment gravés dans mon esprit…

Car je t’aime immensément Papa Chéri ♥️♥️♥️.

Ta fille, Cécile.

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Ma petite étoile 🌟

Pour toi, mon Papa… Ma petite étoile…

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Un séduisant jeune homme très charmeur…

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Aimant déjà beaucoup les voyages….

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Un charme fou… On comprend pourquoi Maman tomba amoureuse de toi et toi d’elle rien qu’en la voyant sur une certaine plage déserte de Madagascar portant le nom de « Empassy Bueny ». Tu avais ce jour-là succombé à sa grande beauté… Tu étais  tombé très amoureux de celle qui serait devenue un beau jour ta femme… Vous étiez véritablement faits l’un pour l’autre ❤…

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Deux belles âmes soeurs ❤❤… Deux destins qui devaient se rencontrer dans la Grande Île de Madagascar…

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Une histoire d’amour qui dura très longtemps… 49 ans !!! ❤

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Un souvenir de ta 1ère Communion… Cet ange te protégeait tout au long de ta vie. Tu le gardais bien précieusement dans tes affaires… Aujourd’hui, c’est un honneur pour moi de le garder à mon tour, bien précieusement…

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En ce dimanche 17 Juin 2018, je pense à toi…

Je revois encore ton joli sourire lorsque je te souhaitais une bonne fête des Papas…

Lorsque je t’offrais des petits cadeaux accompagnés d’une jolie carte…

Une carte que tu aimais lire à haute voix tant cela te faisait plaisir…

Et quel plaisir des yeux que celui de te voir heureux en ces jours de fête des pères…

Tu sais… je revois tant de souvenirs de toi que je ne peux m’empêcher de verser quelques larmes….

Tu me manques tant… Je n’y peux rien… C’est ainsi…

Ton absence est si dure à vivre….

Mais comme tu peux le voir… je n’ai pas pu m’empêcher de te dédier encore un article car j’y tenais tout simplement…

Pour moi, c’est juste une magnifique preuve d’amour…

Une preuve que je t’aime fort…

Et quoi de plus beau que de pouvoir parler de toi…

Cela veut dire que je ne t’oublie pas et que tu restes dans mes pensées…

C’est pourquoi je tenais à te souhaiter aujourd’hui une bonne fête des Papas et même si tu n’es plus à nos côtés…

Oui… même si tu n’es plus là car je sais que tu nous regardes de ton nouveau monde et que tu nous écoutes…

Tu es notre petite étoile d’amour….

Tu nous éclaires de ta rayonnante clarté et tu nous protèges…

Tu avais tant de bonté en toi…

Oh Papa… Je t’aime tant…❤

Je ne cesserai jamais de te souhaiter ta fête des Pères en pensant très fort à toi…

Tu restes à jamais dans mon cœur… 💘

Un cœur qui te pleure encore et encore…

Je t’aime 💘…

Ta fille, Cécile ❤

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Petits souvenirs de ton parcours professionnel dont je suis si fière :

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Un pin’s de la Société « SAGA » pour laquelle tu travaillais en Afrique. Une expatriation merveilleuse à travers plusieurs pays : Madagascar en 1968, Côte D’Ivoire en 1980, Guinée en 1987, Tchad en 1989, Madagascar en 1992… Des voyages que je n’oublierai jamais… De jolis souvenirs passés à l’étranger en famille que je garde jusqu’à présent en mémoire…

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Montre de la Société Saga… je la garde bien précieusement en souvenir de toi 💗.

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Voici quelques chansons pour toi 💘 : Je sais que tu les écouteras avec plaisir et beaucoup d’émotions :

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Je t’aime fort mon Papa 💖💖💖. Je te garde dans mon coeur pour toujours ❤❤

Découverte de Conakry

Arrivée à Conakry :
Lorsque nous nous retrouvâmes moi et ma famille à l’intérieur de l’aéroport de Conakry ; mon père cherchait des yeux notre chauffeur de voiture qui s’appelle « Momo »…

Petite parenthèse :
Auparavent, mon père avait déjà effectué une période de travail (période d’essai de 4 mois) en tant que contrôleur de gestion dans la société « SOGUICOM » (une société commerciale de transport qui était chargée de fret aérien et de fret maritime) et c’est pourquoi il connaissait déjà assez bien la ville de Conakry et ses alentours (restaurants, hôtels, ect…)

Durant sa période d’essai, mon père habitait donc dans une maison de fonction située en plein centre-ville de Conakry…
Dans cette maison, mon père avait du personnel dont notamment : – un cuisinier et un « boy » (un boy désigne en Afrique francophone, tout employé salarié de maison) et en ce qui concerne l’extérieur de celle-çi, il avait également : 1 chauffeur de voiture, 1 gardien de jour et 1 gardien de nuit…

Découverte de Conakry :
Parmi la foule qui se trouvait à l’intérieur de l’aéroport ; mon père cherchait des yeux notre chauffeur « Momo »….
Puis soudain mon père s’écria en désignant une personne qui se tenait près de la porte de sortie de l’aéroport : « Voici, notre chauffeur, vite allons vers lui… »
Nous allâmes donc vers « Momo » qui venait de nous aperçevoir et qui nous souriait au loin…
Mon père dit : « Bonjour Momo, tu vas bien ? Nous venons à peine d’arriver…C’est bien que tu sois déjà là…je te cherchai…Je te présente ma famille ; voici mon épouse et mes enfants… »
Ma mère, mon petit frère et moi le saluèrent puis Momo nous dit : « Bienvenue à vous et bienvenue à Conakry…Je suis content de connaître la petite famille de Monsieur et j’espère que vous vous plairez dans notre pays, en Guinée… »
Puis après ces paroles chaleureuses, Momo nous aida à ranger nos valises ainsi que nos bagages à main dans le coffre de notre voiture puis nous commençâmes à entreprendre notre trajet direction notre maison de fonction…
Durant le trajet, je ne cessai de regarder tous ces beaux paysages que je n’avais jamais encore vu…
Nous étions en période de saison des pluies ; et le temps était très nuageux ; ce qui rendait encore plus belle toute cette atmosphère africaine…

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On aurait dit un magifique tableau enchanteur !!!
Puis à un moment donné, ma mère aperçu au bord de la route, des étalages de fruits et de légumes qui étaient disposés sur de grandes nattes à même le sol, tels que : Mangues, ananas, goyaves, papailles, bananes, ect…
Ma mère s’écria : « Regardez les enfants ; vous avez vu les mangues, les avocats ? et regardez, il y a même des maîs grillés ; hum, les bons maîs grillés… »
C’est alors que Momo lui répondit : « Ah oui Madame, je vois que vous connaissez bien. Monsieur m’a dit que vous étiez née à l’étranger… Ici, en Guinée, il y a beaucoup de marchands sur le bord des routes, qui vendent souvent des maîs grillés et toutes sortes de fruits… »
Maman lui dit : « Eh oui…effectivement, je connais bien car je suis née à Madagascar. Momo, ton pays est vraiment très beau et de plus quand je vois tous ces fruits et légumes exotiques ; ça me rappelle vraiment mon pays natal.
Momo, tu pourrais t’arrêter ici, s’il te plaît ; j’aimerai acheter quelques maîs grillés pour les faire goûter aux enfants… »
Momo dit : « Mais biensûr Madame, pas de problème ; j’allais vous le proposer… »

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Une fois la voiture arrêtée devant l’étalage de maîs grillés ; ma mère ouvrit sa portière et une marchande Guinéenne vint à elle en lui disant : « Bonjour Madame, tu veux maîs grillés ? Tu veux combien ? j’ai d’autres fruits aussi si tu veux…C’est pas cher… »
Ma mère dit à la marchande : « Je voudrais juste 3 maîs grillés, s’il te plaît… » puis la marchande enroula alors dans du papier journal, 3 maîs grillés et les tendit à ma mère avec un large sourire.
Puis ma mère régla la marchande en lui donnant les premiers billets de banque Guinéen, (le franc CFA) qu’elle découvrait pour la première fois…
Une fois après avoir acheté les maîs ; Maman nous les donna et nous continuâmes à nouveau notre trajet vers notre maison ; direction Madina Corniche, tout en mangeant tranquillement nos fameux maîs qui étaient vraiment très bons…
Notre maison située à Madina Corniche :

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Arrivés devant le haut portail de notre maison, Momo klaxonna 3 fois (c’était un code pour le gardien) et le gardien de jour nous ouvrit…
Une fois la voiture garée dans l’allée ; mon père nous présenta le gardien de jour qui s’appellait « Bah » et qui avait l’air très sympathique…
Puis nous entreprîmes enfin de faire le tour du propriétaire…
C’était vraiment une maison magnifique et n’en parlons pas du jardin qui se trouvait en bordure de mer…
D’ailleurs, de là ou je me trouvais, je pouvais entendre le ressac…
Le jardin était clôturé par de hauts murs infranchissables…
En effet, par dessus ces murs, on pouvait aperçevoir des rangées de verres de bouteilles incrustés à même le ciment afin de pouvoir dissuader les voleurs.
Le seul mur qui était ajouré et qui se trouvait être en façade de notre maison, donnait sur la mer…
Je décidai alors, de m’en approcher et à travers les alvéoles, j’aperçu toute l’immensité de l’océan Atlantique…
Quelle merveille !!! quel plaisir de regarder cette superbe vue et de sentir tous ces embruns…

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J’étais tout simplement sous le charme de ce magnifique spectacle et je me disais en mon fort intérieur, que j’avais énormément de chance de me retrouver ici, en famille et qui plus est dans un très beau pays tel que la Guinée…
Dans ce jardin, il y avait également, 3 immenses manguiers et une charmante gloriette qui se trouvait non loin de la véranda extérieure de notre maison.
Tout était si beau et si parfait que j’avais l’impression de rêver mais pourtant j’étais bel et bien en train de vivre ce joli rêve…
Après avoir fait le tour du propriétaire, nous visitâmes enfin l’intérieur de la maison…
Tout ce que je peux en dire en me souvenant de cette visite intérieure, c’est que je trouvai une fois de plus que tout était parfait.
En effet, mon frère et moi avions chacun notre chambre et notre salle de bain…
Alors que demander de plus ?
La chambre de mes parents se trouvait non loin de la nôtre et ils avaient eux aussi leur propre salle de bain, attennante à leur chambre.
Le salon était immense et la salle à manger se trouvait près de la cuisine…
La maison était vraiment bien agencée et très agréable…
Bref tout était parfait à part quelques rénovations qui étaient déjà prévus tels que : peinture des murs du salon et des chambres ou encore changement du carrelage de la salle à manger et de la cuisine puis pose de la moquette dans les 3 chambres…
La visite de notre maison terminée, et pour nous remmettre de notre long voyage, mon père décida de nous emmener déjeuner dans un restaurant qui était très réputé à Conakry et qui s’appellait : « Chez Papy »…

Un repos bien mérité :
Arrivés au restaurant, mon père nous présenta « Papy », une figure de Conakry et qui avait la réputation de faire de la bonne cuisine…
Et je peux vous dire que cette halte au restaurant fût de très bonne augure étant donné que nous étions tous les 4 très fatigués de notre voyage…
La cuisine était vraiment excellente…
Je me rappelle encore de ce fameux steak à cheval (un oeuf sur le plat posé dessus) accompagné de savoureuses frites faîtes maison…
Un pur régal des papilles !!!
« Papy » méritait vraiment sa réputation de bon cuisiner à Conakry…
Et ce fût donc, le ventre bien rempli que nous quittâmes ce si bon restaurant, direction notre maison…
Arrivés chez nous ; Maman dû nettoyer rapidement la partie de nos chambre afin que nous puissions vite nous reposer…

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Les jours suivants débutèrent les premiers travaux puis ainsi de suite jusqu’à ce que notre maison soit totalement habitable…
Il est vrai que lorsque les travaux furent terminés ; nous vécurent, tous les 4 ; vraiment très heureux dans cette si belle et vaste maison…
J’ai gardé de très bons souvenirs de notre vie passée en Guinée à Conakry…