Avant toute chose, je tenais à te remercier car tu as su insuffler en moi cette envie de vouloir réaliser un défi…
« L’envie d’avoir envie » comme le dit si bien Johnny dans sa jolie chanson…
Et si tu me lis, à cet instant bien précis, tu sauras toi de quoi je te parle mais entre nous soit dit et je pense que tu seras d’accord avec moi, faudrait-il aussi que je mette au parfum mes chers amis(es) lecteurs afin qu’il puisse comprendre de quoi il s’agit exactement…
J’ai toujours aimé les défis, que ce soit dans le domaine du sport (surtout la course à pied), où encore d’essayer de rester le plus longtemps possible sous l’eau (dans ma baignoire, piscine où l’océan), où de chanter a capella une chanson de Maître Gims (ça me détend) où même de savoir citer comme ça les capitales du monde entier (mon petit plaisir personnel, va savoir pourquoi ?) en veillant à ne pas me tromper.
Mais là, il s’agit d’un défi qui dépasserait largement tout ce que je viens d’énumérer…
Un défi beaucoup plus passionnant…
Un défi que j’affectionne particulièrement et que pourtant je n’avais plus souhaité réaliser depuis le décès de mon cher et tendre Papounet…
Un défi que tous les amoureux de l’écriture apprécient en règle générale…
Il s’agit bien-sûr du défi d’écriture ! Et là, bien-sûr de tondéfià toi, ma très chère Plume…
Et je peux te dire qu’il m’a vraiment emportée tant j’ai été enthousiasmée par ton idée que vous pourrez chers amis lecteurs trouver ci-après :
À présent, si tu le veux bien ma chère Plume, je t’embarque avec moi car je pense que tu dois être autant impatiente que je le suis…
Impatiente de savoir dans quel lieu je souhaiterais t’emmener…
Tu es fin prête ? Alors, c’est parti ! Nous allons maintenant droit en direction de mon pays natal ! Et me connaissant quelque peu depuis que nous nous suivons mutuellement sur WordPress en Novembre 2018, tu l’auras sans doute compris, nous partons toi et moi à Madagascar.
Eh oui ! Cette grande île qui est si chère à mon cœur !
Une île que l’on surnomme aussi « L’île Rouge » en raison de sa latérite si pigmentée et dont tu pourras sous peu admirer…
Et là, bien évidemment, comme par enchantement car nul besoin de prendre l’avion tant le voyage durerait trop longtemps : soit 11 heures de temps ! Et comme je suis d’un caractère quelque peu impatient (oui, je l’avoue) alors j’ai décidé de nous téléporter toi et moi directement à Antananarivo, la belle Capitale (lieu de naissance de mon frère) puisque j’ai ce pouvoir entre les doigts.
Ben oui, c’est à ça aussi que sert l’écriture !! Se permettre toutes sortes de choses incroyables qui n’existeraient point dans notre réalité.
Et là, nous sommes donc à Antananarivo et qui plus est pas dans n’importe quel endroit ! Un lieu que je voulais absolument que tu découvres et qui n’est autre que le Palais de la Reine Ranavalona III.
Je ne sais pas si tu aimes l’histoire (pour ma part, j’adore) mais je me suis dit que cela te plairait de visiter ce château appelé « Rova ».
Un monument historique qui ne te laissera pas indifférente…
Un monument qui fut hélas endommagé par un incendie en Novembre 1995 à la manière de notre Dame de Paris (Avril 2019) mais qui depuis et bien heureusement a été petit à petit reconstruit et dont tu pourras aujourd’hui apprécier sa belle architecture sous toutes les coutures.
Et tu ne m’en voudras pas, si à un certain moment de notre visite, je versais ma petite larme d’émotion car oui, j’avais tout de même 16 ans lorsque j’arpentais pour la toute première fois les intérieurs du « Rova » en compagnie de ma famille.
Mais ne t’inquiète pas, ma nostalgie sera vite dissipée en visitant ce lieu chargé d’histoire avec toi…
Et puis, étant ton guide touristique attitré, je ne manquerai pas de t’expliquer dans les moindres détails à l’aide de mon précieux carnet de notes toutes les dates importantes de la très passionnante et si riche histoire de la monarchie Malgache. Ses Rois, ses Reines, Princes et Princesses…
Si bien, que tu finirais toi-même par tout savoir sur ledit sujet !
Si ! Si !
Car oui, je dois aussi t’avouer que je suis extrêmement intarissable lorsque je me mets à parler de mon île natale.
Une véritable bazarette !! Mais si tu aimes bavarder alors tu apprécieras…
Eh bien voilà que notre visite culturelle des plus enrichissantes vient tout juste à peine de se terminer ma chère Plume…
Oui, je sais, les meilleures choses ont toujours une fin mais que dirais-tu à présent de prolonger notre voyage en allant à Mantasoa ?
Et c’est là que tu me dirais sans plus tarder avec curiosité :
« Mantasoa ? C’est une ville ? »
Et je te répondrai alors avec une certaine excitation dans la voix :
« C’est un endroit magique ! Tu verras. Un lieu idyllique, un peu comme s’il était hors du temps et qui se trouve en dehors de la ville de Tananarive »
« Hâte d’y aller alors Cécile ! »
« Oui, moi aussi ! Et lorsque nous arriverons là-bas, nous séjournerons durant deux jours dans un charmant hôtel-restaurant qui s’appelle l’Ermitage »
« L’Ermitage ? Il porte bien son nom je trouve ! »
« Oui, comme tu dis ! C’est parce qu’il est situé en pleine nature dans une tranquillité absolue tout près d’un grand lac artificiel portant aussi le nom de Mantasoa »
« Wahou ! J’ai vraiment hâte de découvrir cet endroit Cécile ! »
Et là, en un claquement de doigt, nous voilà déjà toi et moi au cœur de la forêt d’eucalyptus de Mantasoa en train de nous promener tranquillement à cheval tout en explorant et en respirant à pleins poumons le bon air si pur et vivifiant de ce lieu incroyablement paisible.
Car oui, je ne te l’ai pas dit mais nous sommes d’excellentes cavalières émérites toi et moi et donc nul besoin de prendre des cours d’équitation au préalable…
Eh oui ! C’est ça la magie de l’écriture !
Ainsi, si tu n’étais encore jamais monté à cheval de toute ta vie et que cela faisait parti de ta wish list (sait-on jamais), eh bien voici que ce vœu est exaucé !
Et c’est là que je rajouterai :
« Quel plaisir d’être ici en ta compagnie ma Plume ! »
Et toi de me répondre :
« Et moi donc Cécile ! Tu avais raison. Cet endroit est vraiment hors du temps ! »
Puis, pour terminer notre jolie balade, histoire de se sentir encore plus apaisées, montons à bord de cette barque motorisée conduite par un guide Malgache connaissant comme sa poche le lac Mantasoa et laissons nous voguer et bercer par le doux clapotis des vagues tout en admirant les rares et belles demeures en bois qui bordent cet immense lac de rêve…
De quoi nous requinquer à bloc !! N’est-ce pas ?
Et je suis certaine étant donné que tu aimes la photographie que tu ne manqueras pas d’immortaliser notre périple par de sublimes clichés !
Puis le lendemain, après une bonne nuit de sommeil, il serait important d’aller visiter la maison du célèbre architecte Jean Laborde se trouvant non loin d’ici.
Sur ce, allons-y ! Bien équipées de nos sac à dos contenant victuailles et gourdes d’eau car il faudra tout de même parcourir quelques bons kilomètres à pied à travers le village de Mantasoa avant de pouvoir nous retrouver enfin face à la jolie demeure de Jean Laborde.
« Mais pourquoi ne pas nous téléporter directement là-bas, Cécile ? » me diras-tu alors peut-être.
Et c’est là que je te répondrai avec un petit sourire malicieux :
« Pas cette fois-ci ma Plume mais tu verras tu aimeras cette marche à pied tout comme je l’avais moi-même apprécié à l’âge de 16 ans car je pense qu’il faut savoir aussi prendre son temps, savoir s’attarder sur la nature qui nous entoure et là, ce sera vraiment le moment idéal »
Et puis ce n’est tout de même pas quelques kilomètres qui nous arrêteront, n’est-ce pas ?
C’est que ça se mérite de visiter la maison de Jean Laborde !
Ah oui ! Et j’allais oublier de te dire l’essentiel à son sujet. C’est lui qui dessina le fameux palais de la Reine Ranavalona que nous avons visité lors de notre arrivée à Antananarivo. À l’origine, il était construit en bois, ce qui explique pourquoi il pris aussi rapidement feu en 1995.
À présent, un petit cours d’histoire s’impose afin que tu en saches davantage sur cet architecte ambitieux, loin d’être un homme ordinaire…
Ce que tu dois savoir, c’est qu’il contribua beaucoup à l’industrialisation Malgache durant le règne de la Reine Ranavalona 1ère en lui fabriquant en premier lieu des fusils ainsi que des canons pour son armée Malgache.
Puis comme il devint par la suite son amant et disons-le très proche de la royauté Malgache alors il eut pas mal de faveurs et privilèges pour réaliser grand nombre de ses projets industriels…
Ainsi et toujours avec l’autorisation de la Souveraine, il fit de Mantasoa en 1837, une cité quasi industrielle en y construisant : ponts, routes, barrages, hauts fourneaux, fours à chaux ainsi que sa propre maison en bois que nous n’allons plus tarder à visiter…
Ben oui ! C’est qu’il lui fallait bien un habitat sur place pour pouvoir réaliser toutes ses œuvres !
Et ce n’est pas fini ! C’est lui aussi qui imagina et créa le fameux lac artificiel « Mantasoa » dont tu as pu admirer la splendeur tout à l’heure…
Pour te dire ! Il fit pas mal de choses pour embellir et moderniser Mantasoa et même son propre tombeau qu’il avait alors bâtit lui-même par avance et dans lequel il repose désormais depuis la date de son décès en 1878.
Voilà pour le petit cours d’histoire qui me semblait nécessaire…
Nous voici à présent à l’intérieur de sa grande maison en bois…
Qu’en dis-tu ma Plume ? Pas mal n’est-ce pas ? Je te laisse juger par toi-même…
Je ne sais pas pour toi mais moi ça me fait toujours quelque chose lorsque je me retrouve dans un lieu qui autrefois aurait été habité par un personnage historique…
Je me souviens notamment de la maison natale de Mozart à Salzbourg et maintenant voici celle de Laborde à Mantasoa…
À chaque fois, je trouve cela toujours autant fascinant et incroyable…
Voilà que notre visite vient de se terminer. J’espère qu’elle t’aura plu !
Et Maintenant, je te propose une toute autre activité qui sans aucun doute te fera plaisir si tu aimes les animaux… Enfin, surtout si tu aimes les singes…
Et plus particulièrement les Lémuriens…
Ça te dit ? Alors, allons sans plus tarder nous rendre dans la réserve privée de « Lemurs’ Park », un immense parc botanique de 5 hectares se trouvant à 22 Km d’Antananarivo.
Là-bas, nous aurons le privilège de pouvoir observer 7 espèces de lémuriens et qui plus est en totale liberté !
L’espèce la plus connue étant sans nul doute le Lémur Catta reconnaissable à sa longue queue rayée de 14 anneaux noirs et blancs…
Ne sont-ils pas mignons ?
En plus, il peut même leur arriver parfois de chanter et de danser…
Si ! Si ! Je t’assure…
Tiens ! Écoute celui-là qui te chante la sérénade et l’autre là-bas qui veut à tout prix que tu remarques sa danse…
****
C’est si beau de les voir en liberté dans ce bel environnement et non dans un zoo…
Voilà que tu as eu la chance de pouvoir rencontrer le symbole de la faune Malgache mais tu sais, notre voyage est loin d’être terminé ! Il te reste encore pas mal de choses à découvrir !
Alors, dis-moi, as-tu le goût de l’aventure ? Je veux dire par là, aimes-tu les sensations fortes ? Un petit peu d’adrénaline, il en faut parfois dans la vie… Alors, ça te dit ?
Et si oui et que tu n’as pas trop le vertige, partons immédiatement rendre visite aux célèbres Tsingy de Madagascar qui se trouvent au Parc National de Bemaraha, plus précisément dans la province de Majunga, à environ 300 Km de Tananarive.
Mais rassure-toi, pas pour y faire de l’alpinisme mais juste pour observer d’un peu plus près ces incroyables et magnifiques cathédrales rocheuses que l’on appelle « Tsingy » et que tu ne pourras voir nulle part ailleurs qu’ici, à Madagascar…
Petit cours de géologie ?
Toutes ces grandes étendues de calcaire que tu vois là sous tes yeux ébahis sont en partie composées de fossiles et de coquillages.
Incroyable, non ? Et te rends-tu compte qu’elles datent au moins de 160 millions d’années, lorsque l’île de Madagascar venait alors de se séparer de la plaque africaine…
Ensuite, ce fut l’eau de mer et l’eau de pluie qui firent tout le reste en les ciselant et sculptant.
Voilà pourquoi elles ont aujourd’hui cet aspect si étrange et particulier que tu peux toi-même constater…
Et je peux te dire que c’est véritablement un paysage unique au monde, presque surnaturel, je dirai…
D’ailleurs, les Tsingy attirent toujours autant la curiosité des botanistes, géologues et biologistes…
Et on peut parfaitement comprendre pourquoi !
Regarde comme elles sont impressionnantes, fascinantes !
Mais attention ma Plume, l’heure est grave maintenant…
Bon, peut-être que j’exagère un peu aussi mais nous voici devant un pont de singe ressemblant fortement à celui du film d’ « Indiana Jones et le temple maudit ».
Ah ! La la ! Et comme tu peux le constater, il est juste exprès au-dessus de ce canyon à couper le souffle…
Comme si ça n’était déjà pas assez compliqué notre parcours !
Mais la question est : Oseras-tu le traverser pour pouvoir poursuivre notre randonnée ?
Je sais, ça donne le vertige et même le tournis mais je voulais absolument t’emmener ici car je pense que c’est un lieu qui vaut vraiment le détour…
Alors ? Auras-tu osé finalement parcourir le fameux pont suspendu ?
Et si jamais c’était le cas, alors dis-toi que tu auras l’espace d’un instant rassasié ta soif de liberté en endossant le rôle intrépide d’Indiana Jones l’aventurier et crois-moi, ce n’est pas si fréquent dans la vie de tous les jours…
Après cette visite des plus vertigineuses mais époustouflante tu en conviendras, je te demande à présent de bien vouloir fermer les yeux et de compter jusqu’à 5…
Oui, ça change un peu du claquement de doigt…
Ça y est ! Tu peux maintenant les rouvrir…
Alors, je te présente la plus belle merveille du monde, sa très gracieuse Majesté « Renala ».
Admire sa force, sa grandeur… Ça laisse sans voix, n’est-ce pas ?
Si bien, qu’on ne peut que s’incliner devant tant de beauté…
En fait, on se doit d’être infiniment respectueux lorsqu’on se retrouve ici, sur la plus belle avenue du monde…
Non, pas celle des Champs-Elysées mais plutôt celle des baobabs…
Des baobabs que les Malgaches appellent « Renala » et qui signifie dans leur langue locale « Mère de la forêt » parce qu’ils dépassent d’une tête leurs compagnons forestiers…
Cette allée de Baobabs pluricentenaires (plus de 800 ans) bordant cette route de terre dans la province de Tuléar (lieu natal de mon grand-père maternel) est également un site protégé depuis les années 2007 car elle reste sans nul doute le plus précieux héritage de toutes les forêts tropicales Malgaches…
Ici, on peut contempler sans se lasser, le superbe et si majestueux Adansonia Grandidieri, l’une des 6 espèces de baobabs endémiques de Madagascar pouvant atteindre les 30 mètres de haut et 7 mètres de diamètre !
De quoi en rester baba devant ce très grand roi !
Et pour la petite histoire, si tu veux tout savoir, ce baobab porte le nom spécifique de « Grandidieri » pour rendre hommage au botaniste et explorateur Français Alfred Grandidier qui l’avait pour ainsi dire découvert lors de ses recherches botaniques à Madagascar.
Alors ma Plume ? Est-ce sa Majesté Renala t’a laissée sans voix de par son immense grandeur ? N’est-il pas le plus bel arbre du monde ? Pour ma part, je dirai qu’il le sera toujours…
Et voilà que nous approchons bientôt de la fin de notre voyage…
Mais avant de devoir quitter Madagascar, je voulais te réserver le meilleur pour la fin… Une toute dernière surprise…
Prête à t’envoler avec moi dans les airs pour la découvrir ?
Ben oui, quand je te disais que l’écriture nous permet de réaliser toutes sortes de choses incroyables, c’était pas pour rien…
Et là, tels deux oiseaux migrateurs, parmi les nuages blancs dans le ciel bleu azur, nous voilà en train de survoler avec allégresse mon village natal « Namakia » pour nous rendre dans un lieu qui me tient particulièrement à cœur : « Empassy Boeny », l’immense plage de sable fin…
Une plage magnifique, désertique, romantique, totalement inconnue des touristes sauf de certains connaisseurs ayant connu Namakia où encore natifs de là-bas…
Une plage que je foulais alors du pied pour la toute première fois à l’âge de 16 ans…
Une plage où mon père tomba amoureux de ma mère lorsqu’il la vit remontant cette dune de sable blond pour aller cueillir les fruits d’un arbre exotique…
Une plage où tout commença, s’imprégnant alors de merveilleux souvenirs…
Jusqu’aux plus beaux instants passés en famille dans les années 93/94…
La plage qui restera pour moi le plus bel endroit de Madagascar…
Je suis si émue de la revoir…
D’ailleurs, quelques larmes coulent déjà le long de mes joues car je repense à mon père…
À mon père qui aurait aimé être ici…
Mais grâce à toi, à la magie de ton défi, il est bien là, tout près de moi…
C’est si beau que j’en perds mes mots…
Heureusement, ma mémoire, elle, continue de me soutenir, de me tenir par la main pour ne pas sombrer dans un chagrin…
Car elle souhaite terminer mon récit dans une belle poésie en te disant ceci :
Regarde cet océan indien…
Respire ses embruns…
Laisse toi aller,
Laisse ton esprit vagabonder dans le doux vent léger salé,
Un peu comme si le temps s’était arrêté,
Un peu comme si tu étais soudainement métamorphosée,
Ivre de liberté,
Contemplant ce paysage sans te lasser…
Submergée par l’émotion,
Par ce spectacle que tu souhaiterais permanent…
Et lorsque viendra le soleil couchant,
Si rougeoyant,
Se fondre dans l’océan,
Alors je saurai qu’à cet instant, l’immersion de ta plume dans le bel encrier de Madagascar ressortira de mille couleurs…
Des couleurs denses et intenses…
Autant vibrantes que fascinantes…
Autant indélébiles qu’inoubliables…
Si bien, que tu deviendrais à ton tour et pour toujours,
Uneplumearc–en–ciel…
Grâce à Madagascar, la grande île exceptionnelle…
****
Merci encore pour ce défi d’écriture qui m’a permis de voyager dans mon passé avec beaucoup de bonheur…
Un charme fou… On comprend pourquoi Maman tomba amoureuse de toi et toi d’elle rien qu’en la voyant sur une certaine plage déserte de Madagascar portant le nom de « Empassy Bueny ». Tu avais ce jour-là succombé à sa grande beauté… Tu étais tombé très amoureux de celle qui serait devenue un beau jour ta femme… Vous étiez véritablement faits l’un pour l’autre ❤…
****
Deux belles âmes soeurs ❤❤… Deux destins qui devaient se rencontrer dans la Grande Île de Madagascar…
****
Une histoire d’amour qui dura très longtemps… 49 ans !!! ❤
****
Un souvenir de ta 1ère Communion… Cet ange te protégeait tout au long de ta vie. Tu le gardais bien précieusement dans tes affaires… Aujourd’hui, c’est un honneur pour moi de le garder à mon tour, bien précieusement…
****
En ce dimanche 17 Juin 2018, je pense à toi…
Je revois encore ton joli sourire lorsque je te souhaitais une bonne fête des Papas…
Lorsque je t’offrais des petits cadeaux accompagnés d’une jolie carte…
Une carte que tu aimais lire à haute voix tant cela te faisait plaisir…
Et quel plaisir des yeux que celui de te voir heureux en ces jours de fête des pères…
Tu sais… je revois tant de souvenirs de toi que je ne peux m’empêcher de verser quelques larmes….
Tu me manques tant… Je n’y peux rien… C’est ainsi…
Ton absence est si dure à vivre….
Mais comme tu peux le voir… je n’ai pas pu m’empêcher de te dédier encore un article car j’y tenais tout simplement…
Pour moi, c’est juste une magnifique preuve d’amour…
Une preuve que je t’aime fort…
Et quoi de plus beau que de pouvoir parler de toi…
Cela veut dire que je ne t’oublie pas et que tu restes dans mes pensées…
C’est pourquoi je tenais à te souhaiter aujourd’hui une bonne fête des Papas et même si tu n’es plus à nos côtés…
Oui… même si tu n’es plus là car je sais que tu nous regardes de ton nouveau monde et que tu nous écoutes…
Tu es notre petite étoile d’amour….
Tu nous éclaires de ta rayonnante clarté et tu nous protèges…
Tu avais tant de bonté en toi…
Oh Papa… Je t’aime tant…❤
Je ne cesserai jamais de te souhaiter ta fête des Pères en pensant très fort à toi…
Un pin’s de la Société « SAGA » pour laquelle tu travaillais en Afrique. Une expatriation merveilleuse à travers plusieurs pays : Madagascar en 1968, Côte D’Ivoire en 1980, Guinée en 1987, Tchad en 1989, Madagascar en 1992… Des voyages que je n’oublierai jamais… De jolis souvenirs passés à l’étranger en famille que je garde jusqu’à présent en mémoire…
****
Montre de la Société Saga… je la garde bien précieusement en souvenir de toi 💗.
****
Voici quelques chansons pour toi 💘 : Je sais que tu les écouteras avec plaisir et beaucoup d’émotions :
****
****
****
****
Je t’aime fort mon Papa 💖💖💖. Je te garde dans mon coeur pour toujours ❤❤
Voici un texte que ma Maman a écrit pour rendre hommage à mon père Guy ❤ :
****
À toi, l’amour de ma vie :
Mon coeur est parti avec toi et dans l’immensité du ciel étoilé, mes yeux se brouillent de larmes et l’émotion m’envahit…
J’ai perdu mon pilier d’amour, si grand, si fort, si protecteur et toujours là à mes côtés, un matin du 15 Novembre 2017.
On se prépare à toutes éventualités et malgré tous les remparts pour me protéger, ta présence me manque…
Le passé est devant moi et je m’accroche à tous nos souvenirs pour avancer…
Ils seront mes piliers…
Pour ton anniversaire, ce 22 Mai 2018, je te dédie ces très belles musiques et chansons qui retracent ton arrivée à Madagascar, à Namakia le 26 Février 1968 et le début de notre histoire d’amour en Juillet 1968 scellé par un mariage le 26 Février 1972 à Namakia, suivi de deux naissances : Cécile en 1977 à Namakia et Olivier en 1978 à Antananarivo.
Ce matin-là du 15 Novembre 2017 qui devait être une journée ordinaire et légère, tu nous as quittés…
Désarmée et désemparée, je me suis effondrée devant cette fatalité dont personne n’est jamais préparé…
Je m’allonge, je t’enlace et je m’endors contre toi…
Notre amour sera toujours éternel.
Ton Héliette qui t’aime… tout simplement.
Héliette Vidal
****
****
****
****
****
****
****
****
GUY (33 ans) ET HÉLIETTE (16 ans) EN 1968 ❤
****
LE BONHEUR EST LÀ ❤ :
****
****
****
****
****
TOUT EST BEAU ❤ :
****
LES JOIES ET LES SAVEURS ❤ :
****
****
****
****
****
****
UNE TRÈS BELLE JOURNÉE ENSOLEILLÉE POUR TON ANNIVERSAIRE, CE 22 MAI 2018 ❤ :
Une étoile différente des autres brillait de mille feux dans le ciel noir d’encre…
Elle ne pouvait s’arrêter de scintiller tant elle voulait qu’on puisse l’admirer sans jamais la perdre de vue…
La nuit lui permettait d’être distinguée, unique au monde,
Et de voyager dans les airs sans aucune limite, ni aucune frontière…
La nuit l’enveloppait de sa profonde noirceur mais sans jamais la voiler…
Bien au contraire,
Elle la propulsait toujours au devant de la scène telle une reine ou encore une star au sommet de sa gloire…
La nuit était sa plus fidèle alliée…
Grâce à elle, elle n’éteindrait jamais son incandescente flamme dans la noirceur de son opacité…
La nuit ne lui faisait plus peur…
Elle lui faisait battre à nouveau son cœur dans un rythme régulier ou effréné,
Selon l’intensité de la voluptueuse noirceur de son encrier…
La rendant alors beaucoup plus vibrante et pétillante…
Ainsi, celle-çi lui permettait de ne jamais sombrer dans l’oubli…
Pourtant, au tout début de l’histoire, ce fut bien différent…
Puisque durant fort longtemps, elle avait toujours craint sa noirceur infinie…
Mais ce n’était plus le cas aujourd’hui…
Et chaque soir, elle aimait bien revêtir son costume de lumière brillantissime pour aller danser,
Au bal masqué de sa bien-aimée,
La mystérieuse nuit opaque si attirante et troublante…
Un plaisir immense que celui de danser avec elle toutes les nuits sans oublier le fougueux baiser de minuit…
Lui faisant alors tourner la tête et pousser des ailes dans le dos pour s’envoler toujours plus haut…
Ce qu’elle pouvait se sentir sereine dans les bras de son ciel !
Blottie à l’intérieur de son long manteau noir opaque si douillet…
Mettant bien en valeur ses contours pyramidales ainsi que sa jolie robe dorée pailletée.
Elle avait alors l’impression suprême de se révéler,
D’être au firmament de son apogée…
Et de pouvoir enfin tendre la main à son prochain,
Pouvoir ainsi effacer tous les chagrins,
En éclairant de mille feux leur chemin,
De sa vive et lumineuse clarté…
De sa bienveillante bonté,
Toutes ces âmes esseulées,
Perdues dans le désert,
Essayant de lutter tant bien que mal,
Dans les profondeurs abyssales,
Mais à qui on avait fait tant de mal,
Qu’une certaine belle étoile,
N’avait pas hésité à tenir l’ultime promesse de tous les sauver…
De les libérer un à un de leur prison de tristesse…
Tout en chassant leur mal-être…
Et en leur offrant protection et consolation…
Grâce à la puissance de son infinie clarté,
Permettant ainsi de guider chacune de ces personnes désespérées vers les chemins de la lumière et de la liberté…
La belle étoile apparaissait alors toute radieuse et lumineuse dans le si vaste ciel,
Tel un arc en ciel aux mille couleurs,
Réduisant ainsi au silence toutes ces affreuses souffrances…
« Ô nuit ! Reste toujours mon amie ! »
« Mais il en sera toujours ainsi ma chère petite étoile chérie car vois-tu, je t’apprécie tant qu’il ne pourrait en être autrement »
« Oh merci infiniment ! Douce et tendre nuit de ma vie »
La nuit lui avait ainsi promis de toujours bien veiller sur elle…
Puis ajouta ceci dans le creux de son oreille :
« Tu es si belle, merveilleuse étoile de ma vie ! Désormais, tu seras pour toujours et à jamais sous ma protection. Aucune malveillance ne pourra donc t’atteindre car vois-tu, tu fais désormais partie de mon univers ; un univers qu’aucun homme sur terre n’oserait défier tant il me craindrait… »
Et si jamais un jour on te pointait du doigt ; sache que ce ne serait que pour l’irradiance de ton intense clarté…
Voilà pourquoi, tu es devenue depuis quelque peu, mon étoile scintillante préférée…
Celle que j’aime tant chôyer parmi toutes celles de mon ciel noir de jais…
Et sais-tu petite étoile adorée que certaines personnes en quête d’espoir ou d’amour ne manqueront pas de te demander d’exaucer leur unique vœu tout en admirant la magnificence de tes traits lumineux ?
Sais-tu aussi que certaines d’entre elles voudront que tu guides leur pas incertains à travers l’obscurité de la forêt enchantée ?
Je pense que tu le sais déjà fort bien ma chère petite étoile…
Et connaissant ton côté protecteur ; tu te réjouiras sans doute à l’avance de toutes ces missions à entreprendre vu que tu as le cœur sur la main…
Ah ! Petite étoile de ma vie ! tu as tant de choses à offrir à ton prochain…
Tu es si merveilleuse et fabuleuse dans mon univers de noirceur,
Que seule ta présence suffit à rendre mon coeur infiniment heureux…
Et surtout, n’oublie pas que dans mon ciel, tu seras toujours éternellement chez toi…
« Ah ! Petite étoile de ma vie ! Ne cesse surtout pas de briller de mille feux dans mon paradis noir afin que je puisse toujours t’admirer…»
« Car, comme tu le sais, je ne cesserai jamais de t’aimer… »
Je me rappelle encore d’un souvenir très intense passé à Madagascar, dans la Capitale d’Antananarivo…
J’avais 16 ans et j’étais en classe de 3ième.
Nous étions dans les années 92 et notre professeure Principal de l’époque avait eu l’idée d’organiser une sortie d’élèves…
C’était un jour de semaine et plus précisément un matin aux alentours de 9H30.
Un matin tout à fait ordinaire mais qui allait se transformer en un jour extraordinaire…
D’ailleurs, je m’en souviens encore comme si c’était hier….
****
Voici mon histoire :
Mes camarades et moi étions en train d’attendre l’arrivée du bus dans la vaste cour du Lycée Français de Tananarive (l’ancien lycée : Le Monastère).
Nous étions accompagnés de notre professeure principal de Français (Je me souviens encore de son nom de famille : elle s’appelait Mme Origlio) et nous discutions avec elle de la fameuse sortie culturelle pendant que tous les autres élèves du Lycée avaient déjà tous rejoint leurs classes d’études…
À cet instant là, le lycée semblait désertique et était devenu totalement silencieux mis à part nos petits bavardages entre nous et notre professeure.
Je me disais même qu’il était redevenu ce qu’il était autrefois : c’est à dire, un Monastère. Un monastère paisible où le silence était roi…
Oui, cela faisait du bien de ne plus entendre le brouhaha perpétuel de tous ces élèves.
On aurait même dit que le temps s’était figé comme s’il n’y avait plus personne sur cette Terre…
Je n’exagère pas le moins du monde en vous disant cela et pour tout vous dire, je savourais pleinement ce moment avec un immense plaisir.
Je regardais les alentours tout en discutant avec une amie de l’époque et nous nous disions, toutes les deux, que nous avions vraiment beaucoup de chance de pouvoir faire cette sortie (escapade) alors que tous les autres élèves du lycée étaient en train d’étudier à l’intérieur de pièces confinées, par cette si belle matinée chaude et ensoleillée…
****
Au bout de quelques minutes, le silence de plomb fut interrompu par l’arrivée de notre bus qui venait tout juste de s’engager dans la cour du lycée.
Il roulait dans notre direction tout en faisant pas mal de bruits à cause des petits graviers que ses grandes roues projetaient de part et d’autres sur son passage.
Il était en train de contourner la vaste cour puis fini par effectuer une marche arrière afin de se placer directement devant la route principale d’où il venait d’arriver.
La manœuvre terminée, le chauffeur laissa tourner son moteur puis nous fit signe de nous rapprocher afin de monter à l’intérieur de son bus.
Ce que nous fîmes rapidement.
Une fois à l’intérieur, il vérifia que nous étions tous bien installés à l’arrière et nous demanda si nous voulions écouter un peu de musique.
Ayant eu l’approbation de notre Professeure, mes camarades et moi lui répondîmes tous en chœur que oui !
****
Petite parenthèse avant de continuer mon histoire :
Madame Origlio avait la réputation d’être une excellente professeure qui savait hisser ses élèves vers le haut.
Elle était ouverte d’esprit mais très stricte lorsqu’elle enseignait son cour de français et ne supportait pas les bavardages intempestifs dans sa classe.
Mais dans certaines occasions comme celle d’aujourd’hui par exemple, elle savait être souple et très généreuse.
J’adorais étudier le français avec elle et je dois bien avouer que j’étais très douée en la matière (disons que ça aide beaucoup).
D’ailleurs, à maintes reprises, elle en faisait souvent la remarque lorsque j’obtenais d’excellentes notes, suite aux multiples rédactions qu’elle nous imposait et dont les différents sujets avaient souvent le don (fort heureusement) de toujours m’inspirer.
Et pour donner l’exemple aux autres élèves, elle ne pouvait s’empêcher de lire à haute voix le texte de ma copie (avant de me la rendre) ; ce qui avait tendance à m’intimider et à vouloir me cacher mille pieds sous terre.
Je me souviens aussi des fins de trimestre avec ses fameux bilans qu’elle n’oubliait jamais de nous exposer en commençant toujours et inévitablement son discours par le mien et ce bien évidement devant tous mes camarades de classe (chose qui me mettait indéniablement très mal à l’aise) :
« Cécile ! Vous êtes une fois de plus la première de votre classe dans ma matière ! Félicitations ! »
Dès lors où elle prononçait ces paroles, mon visage devenait soudainement rouge pivoine tellement j’étais embarrassée vis à vis de mes camarades (Il faut dire aussi qu’à cette époque là, je n’avais aucune confiance en moi).
La suite était alors prévisible…
Quelques-uns d’entre eux ne manquaient pas de lui rétorquer avec un certain agacement :
« Mais Madame, c’est pas notre faute si elle a toujours de l’inspiration pour vos rédactions… C’est dur de rédiger un texte comme ça, surtout si on n’est pas inspiré… »
Et Mme Origlio leur répondait invariablement ceci avec une pointe d’ironie :
« C’est parce que vous ne vous donnez pas la peine de vous atteler à la tâche. Il faut le vouloir aussi et non attendre que cela vous tombe du ciel »
Puis elle rajoutait :
« Vous savez, si Cécile réussit à faire de bonnes rédactions, ce n’est pas un simple hasard. Elle travaille tout simplement. Et à force, elle s’améliore davantage. Mais si vous ne travaillez pas bien votre texte, celui-ci sera alors forcément mauvais. C’est pourquoi, je ne cesse de vous répéter à chacun de mes cours que le travail compte énormément. Tout le monde peut avoir de l’imagination. Mais ce qui reste difficile, je vous l’accorde, c’est de pouvoir rédiger votre texte en le rendant compréhensible, agréable à lire et si possible sans fautes d’orthographe. Tout ceci n’est pas évident mais c’est possible à force de travail »
Et certains d’entre eux lui répliquaient alors aussitôt en ricanant :
« Mais Madame ! c’est impossible de faire tout ça ! et en plus sans fautes d’orthographe ? »
« Pourtant, je vous affirme que c’est tout à fait possible. Pourquoi croyez-vous que je sois ici alors ? Il faut travailler davantage et vous vous améliorerez tout comme le fait Cécile »
« Oh non ! Ne leur dîtes surtout pas ça ! » me disais-je alors dans mon for intérieur ; le nez dans la feuille de copie qu’elle venait tout juste de me rendre.
Et malheureusement, je savais qu’à ces moments-là, toute la classe et y compris mon amie de l’époque (qui n’en était pas vraiment une finalement) n’apprécieraient point tous ces compliments à mon égard et que forcément, j’attiserai leurs mépris.
C’est pourquoi, j’étais le plus souvent une personne solitaire lors des différents cours en classe ou encore pendant les récréations.
Je n’avais pour ainsi dire qu’une seule amie mais là encore je savais pertinemment que le mot « amie » n’était pas vraiment approprié, qu’il fallait le mettre entre parenthèse, puisqu’elle n’était pas une véritable amie comme j’aurais voulu qu’elle le soit.
En fait, ce que j’avais compris à cette époque là, c’est qu’il ne fallait surtout pas que je m’entiche d’avoir une amie sincère puisque c’était du domaine de l’impossible.
Par contre, ce que je savais au fond de moi, c’était que la solitude était la meilleure de mes amies et alliées puisque « ELLE » ne m’avait jamais laissée tomber, trahie ou contrariée.
D’ailleurs, jusqu’au jour d’aujourd’hui, j’aime toujours autant la solitude.
Alors vous l’aurez compris ; ce qui m’importait le plus lorsque j’étais étudiante en classe de 3ième, c’était d’être avant tout appréciée par ma professeure de Français : Mme Origlio et d’avoir la joie de suivre chacun de ses cours.
D’ailleurs, à la fin de mon année de 3ième, ce fut grâce à elle et à ses conseils avisés que j’avais décidé d’emprunter une autre voie que celle qui m’était destinée.
En effet, n’étant pas au niveau exigé par rapport aux autres matières que j’avais du mal à suivre ; Mme Origlio me conseilla la filière de la formation professionnelle de BEPacc (Brevet d’études professionnel d’Administration, Commercial et Comptable) qui au final contribua largement à mon épanouissement d’étudiante.
Je ne la remercierai jamais assez de m’avoir conseillée de suivre cette formation qui fut pour moi une belle réussite au cours de mes deux années de BEPacc passées au Lycée Français d’Antananarivo et dont j’obtenu en finalité haut la main mes deux diplômes avec beaucoup de fierté.
****
Après cette longue parenthèse que je me devais de vous raconter, je peux enfin reprendre le cours de mon histoire.
Ce fut donc en musique, que le bus quitta enfin la cour du lycée et commença à emprunter sans plus tarder la fameuse route qui nous conduirait au centre-ville d’Antananarivo.
C’était parti pour l’aventure !
Mes camarades et moi, concrétisions enfin notre fameuse sortie culturelle !
Le bus nous emmenait donc en direction du Centre Culturel Albert Camus et moi, j’étais déjà en train de rêvasser en me disant que je découvrirai enfin et pour la toute première fois la fameuse salle de cinéma dans laquelle mes parents avaient déjà visionné pas mal de films durant les années 77 à 79…
Au fur et à mesure que nous nous rapprochions de notre destination ; j’étais toute excitée de joie et je savourais pleinement chaque instant de notre voyage en bus.
Quant à mes camarades, eux aussi étaient aux anges et très impatients d’arriver au fameux Centre Culturel.
Après une bonne quarantaine de minutes de trajet et quelques embouteillages que l’on ne pouvait hélas guère éviter, (La Capitale de Tananarive est réputée pour ses embouteillages) nous arrivâmes enfin à bon port.
Le bus se gara ensuite devant le grand bâtiment du centre Culturel.
****
A peine avais-je franchi le seuil du vaste hall du Centre Culturel ; là où se situait le comptoir d’accueil ; que j’en fus totalement enchantée.
La décoration des lieux était vraiment magnifique et d’une très grande classe…
La suite des événements promettait de me réserver de bien belles surprises…
Et ce fut d’ailleurs le cas lorsque nous nous retrouvâmes au premier étage et que je poussais enfin une haute porte battante qui menait à l’immense salle de cinéma à l’intérieur de laquelle nous devions, mes camarades et moi visionner le fameux film tant attendu.
« Wahou ! » m’exclamais-je tout haut en regardant tout autour de moi.
C’était un peu comme si je me retrouvais dans une salle de cinéma en France mais avec ce petit quelque chose de différent, d’original que je n’avais encore jamais vu ailleurs et qui se trouvait juste là, devant mes yeux ébahis.
La salle était vraiment très spacieuse et avait des allures de Belle époque avec son sublime habillage (sol, plafond et murs) rouge bordeaux des plus profond et si raffiné.
Quant aux élégants fauteuils de velours de la même couleur dominante ; ils vous invitaient à vous y installer bien confortablement tant leurs revêtements semblaient à la fois doux et moelleux.
Tout n’était que somptuosité ici et la couleur rouge bordeaux y était pour beaucoup.
En effet, grâce à elle, la salle de cinéma semblait tout droit sortir d’un bel opéra et c’était sans doute pour cela qu’elle en devenait exceptionnelle, ne ressemblant alors à aucune autre.
Avec de tels atours, cette magnifique salle ne pouvait que vous convier à y passer un agréable moment lors de la diffusion d’un film sur son grand écran.
Et moi, j’étais déjà très sensible à toute cette ambiance feutrée et chaleureuse.
Sans oublier l’agréable fraîcheur de la climatisation qui contrastait avec la chaleur écrasante du dehors.
Oui, je me sentais vraiment bien ici…
J’étais littéralement tombée sous le charme de cette salle et j’avais comme l’impression de me retrouver dans un cocon de bien être m’enveloppant peu à peu de son infinie douceur.
Je me laissais alors totalement envahir et submerger par cette sensation unique d’apaisement tout en me disant que j’avais vraiment beaucoup de chance de me retrouver ici, et qui plus est dans mon beau pays natal de Madagascar.
Et rien que d’y penser, j’étais encore plus envoûtée et fascinée par ce lieu hors du temps qui me transportait dans un autre monde, un autre univers.
Un univers fantastique et magique…
****
Après avoir longuement admiré la vaste salle de cinéma ; je m’asseyais enfin bien confortablement dans l’un de ces fauteuils de velours rouge.
En caressant le tissu de ma main ; je constatais qu’il était vraiment comme je me l’étais imaginé : très doux et très soyeux.
Comme j’étais bien dans ce fauteuil !
À présent, je n’avais qu’une seule hâte : regarder le fameux film qui n’avait eu que des éloges auprès des critiques de cinéma…
Et quel rêve absolu pour une cinéphile telle que moi de pouvoir enfin le regarder bien tranquillement dans une salle quasi déserte.
Déserte et qui plus est sans être ennuyée par une personne trop grande qui se trouverait comme par hasard juste devant moi ou qui aurait une de ces crinières volumineuses et sauvages nuisant fatalement et gravement à la vision de mon film.
Oh oui ! Quel plaisir immense que celui de ne point subir toutes ces incommodités et d’avoir l’impression unique d’être seule au monde comme si le film ne serait diffusé que pour moi et moi uniquement.
J’en ferais l’expérience et j’étais déjà aux anges…
****
Mes camarades étaient eux aussi sous le charme de cette immense salle et étaient de plus en plus excités à l’idée qu’ils regarderaient dans une poignée de minutes le fameux film.
N’ayant à l’époque pas de meilleure amie attitrée ; je m’étais donc installée à l’écart des autres élèves afin d’éviter d’écouter leur discussions entre eux.
Ainsi, je profiterai pleinement de mon film.
Confortablement assise dans mon fauteuil, j’attendais donc que les lumières s’éteignent enfin mais il semblait que le projectionniste n’était pas encore prêt pour diffuser le film.
Sans doute un retard imprévu de sa part mais qui finirait bien par se régler.
Alors pour passer le temps, je décidais de me retourner pour voir quels élèves se trouvaient derrière moi.
À ma grande surprise, il n’y en avait aucun à part ma Prof de Français préférée qui était en train de me sourire et sur le point de me dire quelque chose vu qu’elle venait de se pencher vers mon fauteuil.
Je lui souris également et c’est alors qu’elle me dit avec enthousiasme :
« Vous ne serez pas déçue Cécile !Ce film vous plaira beaucoup ! Je l’ai déjà vu et connaissant votre sensibilité je suis certaine qu’il vous émouvra. Sans parler de sa bande originale qui est vraiment sublime. Je sais que vous aimez les musiques de films, n’est-ce pas ? »
« Oui, c’est vrai Madame » lui répondis-je un peu intimidée.
« Je pense que vous l’aimerez aussi» rajouta t-elle.
À peine eut-t-elle fini de prononcer ces quelques mots que soudainement toutes les lumières de la salle de cinéma s’éteignirent toutes en même temps.
Nous étions alors dans l’obscurité la plus totale et je ne voyais plus du tout le visage de Mme Origlio qui était en train de me chuchoter :
« Ah ! Ça y est ! Le film va enfin commencer ma chère Cécile ! Je vous souhaite un très bon film ! »
« Merci. À vous aussi Madame » lui chuchotais-je à mon tour.
On ne voyait strictement rien dans tout ce noir.
Je me retournais alors pour faire face à nouveau au grand écran et constatais qu’il venait tout juste de s’illuminer en faisant apparaître les premières images du générique du film.
Des images rouges et noirs représentant des scènes historiques d’Amérindiens ainsi que de Colons sous un fond musical qui me donna d’emblée des frissons.
Une musique à couper le souffle tant sa mélodie était des plus envoûtante et fascinante.
Une musique dont je tombais irrémédiablement amoureuse.
Et lorsque le titre du film apparu : « 1492, Christophe Colomb » ; suivi de ce texte :
« Il y 500 ans, L’Espagne était une Nation Livrée à la Peur Et à la Superstition Sous la Loi de la Couronne Et d’une Inquisition Qui persécutait Sans merci Tous ceux qui osaient rêver.
Un Seul Homme défia Ce pouvoir.
Conscient de son Destin, Il traversa La Mer des Ténèbres, En quête d’Honneurs et d’Or Pour La Plus Grande Gloire de Dieu »
Je savais d’instinct que j’aimerais d’ores et déjà ce film et même en ne l’ayant jamais vu.
C’était pour moi comme une certitude.
Et je ne m’étais point trompée puisqu’il devint par la suite mon film historique préféré.
Et l’ultime cerise sur le gâteau fut de pouvoir le regarder dans la même salle de cinéma que mes parents avaient autrefois fréquentée, des années auparavant.
Des années avant ma naissance.
Oui, cela ne faisait qu’intensifier le côté magique et émotionnel que j’éprouvais.
Une journée cinéma qui fut l’un des plus beaux moments de ma vie.
Un moment qui n’appartenait qu’à moi, comme si le temps s’était subitement arrêté et suspendu dans l’air…
Un grand moment d’émotion avec une musique de film inoubliable qui me donne encore la chair de poule à chaque fois que je l’écoute et une petite larme à l’œil de nostalgie…
Une musique qui restera éternellement dans mon cœur et qui me rappellera toujours cette séance de cinéma ainsi que mon île natale avec tous les merveilleux moments passés là-bas.
Un chef d’œuvre musical digne du très grand compositeur Vangelis et qui restera incontestablement ma bande originale number one parmi toutes celles que j’aime.
Un souvenir cinéma que je n’oublierai jamais et que je souhaitais tout simplement partager avec vous.
Mira s’était endormie dans le large fauteuil en velours si doux et si confortable qui se trouvait tout près de la grande baie vitrée.
À travers celle-ci, on pouvait voir un immense et magnifique jardin dont la pelouse venait tout juste d’être tondue il y a à peine deux jours et qui était à présent toute imbibée d’eau à cause de l’interminable pluie.
Tout était redevenu calme dehors et peu à peu les petits moineaux revenaient se poser gaiement sur les branches dénudées des grands amandiers.
En haut de leurs cimes et par certaines ramifications de leurs branchages ; on pouvait remarquer quelques nids détruits.
Il faut dire que la tempête avait été d’une rare violence… Elle n’avait rien épargné…
Pourtant, à voir les moineaux sautiller de branches en branches tout en piaffant entre eux ; ils ne semblaient guère rancuniers au saccage de leurs petites demeures.
Sans doute que dans leurs langages d’oiseaux, ils prévoyaient déjà d’en reconstruire de nouvelles.
Par moment, ils venaient s’abreuvoir ou encore s’amuser dans les quelques flaques d’eau un peu boueuses qui s’étaient formées tels des petits cratères dans les zones clairsemées de la pelouse.
Finalement, la pluie tant méprisée leur avait apportée de l’eau pour se désaltérer mais aussi la joie de pouvoir faire la toilette de leurs plumages.
Et c’était un spectacle des plus merveilleux que celui de pouvoir les observer en train de déployer leurs petites ailes et secouer avec frénésie leurs plumes faisant alors jaillir d’innombrables gouttelettes d’eau autour d’eux.
Les moineaux avaient enfin retrouvé leur joie de vivre comme si la tempête n’était jamais apparue…
Mais ce n’était hélas pas le cas le cas pour tout le monde…
Au centre du jardin, à l’intérieur d’un pourtour de galets blancs ; de hauts rosiers buissons de couleur rouge-Bordeaux avaient perdu de leurs splendeurs à cause des incessantes bourrasques de vent qui sans vergogne, les avaient entièrement dépouillées de leurs si jolies et gracieuses pétales.
Elles s’étaient envolées de part et d’autre du jardin et reposaient de-ci de-là sur l’immense pelouse telles de belles endormies.
Elles avaient été arrachées de force à leur mère nourricière et ne tarderaient pas à s’abîmer puis à se flétrir au fil des heures.
Mais pour l’instant, leur couleur rouge si profonde offrait un contraste des plus ravissant et romantique sur la vaste pelouse verte pomme.
La rageuse tempête n’avait pas réussi à détruire la magnificence de ce lieu habituellement si charmant par temps radieux…
Les oiseaux tout comme les végétaux semblaient vouloir oublier ses terribles affres en continuant leur vie bien paisible tout en attendant avec une certaine impatience la venue de « Monsieur Soleil » qui les réchaufferait de bon cœur de ses ardents et lumineux rayons.
****
La pluie s’était arrêtée de tomber depuis déjà quelques bonnes heures mais toujours pas de Monsieur soleil à l’horizon…
Pourtant à cet instant même, le ciel venait de changer de nuance et sa couleur si grise de tout à l’heure s’était alors transformée en un joli bleu gris parsemé de gros nuages effilochés.
Des nuages qui n’allaient pas tarder à s’évaporer selon les dires de l’annonce météorologique diffusée hier soir à la télévision.
Cependant, Monsieur Soleil se faisait encore attendre et ne daignait toujours pas pointer le bout de son nez…
Que Diable attendait-il pour faire son entrée ?
Soudain, ô Miracle ! les premiers rayons apparurent et commencèrent à traverser les vitres des deux grandes fenêtres du salon ainsi que celle de la baie vitrée ; caressant au passage, la tête de Mira qui reposait sur l’un des accoudoirs moelleux du fauteuil.
La douce lumière s’insinua davantage à l’intérieur de la pièce, la rendant alors beaucoup plus spacieuse et conviviale.
Elle finit ensuite par se projeter avec fougue sur les jolies courbes anatomiques de Mira et s’y attarda longuement en y faisant une jolie danse d’ondulation.
Elle explorait ainsi ce corps endormi en ne cessant d’y dessiner à l’infini de douces vagues tels des tatouages éphémères.
Elle aimait jouer avec les sens de Mira mais que cherchait-elle exactement ?
Mira ne le savait que trop bien et faisait semblant de ne pas comprendre…
Elle ressentait les chaudes caresses des rayons du soleil lui réchauffer le corps mais elle ne voulait pas encore lui céder… Pas tout de suite… Pas maintenant…
De son côté Mademoiselle Lumière mettait du cœur à l’ouvrage en se faisant de plus en plus pressante et insistante…
Elle jouait de plus belle avec Mira…
Brusquement, comme si une mouche venait de la piquer ; elle fini par se lasser de ce petit jeu et décida de terminer son incessante danse lumineuse en s’installant sur le bout de son nez ; obligeant ainsi cette dernière à ouvrir peu à peu ses grands yeux verts en amande.
La lumière fut si forte que Mira dut les plisser afin de les accoutumer à son intense luminosité…
Il faut dire que depuis pas mal d’heures déjà, il avait fait très sombre dans cette pièce.
Elle se souvenait encore des myriades de gouttelettes de pluie qui n’avaient eu de cesse de se projeter avec fracas contre les vitres des deux fenêtres ainsi que sur celle de la baie vitrée lui donnant alors un léger mal de tête suivi d’une irrésistible envie de dormir et de rejoindre sans plus tarder son cher fauteuil si douillet.
Mais le soleil venait à présent la déranger juste pour la réveiller alors qu’elle ; elle voulait encore et encore dormir telle une Belle au bois dormant.
« Soleil ! va-t’en ! Tu aurais dû venir avant… C’est trop tard maintenant ! Je ne veux plus sortir de mon fauteuil si doux et si moelleux… Et puis tu as beau être le maître de l’univers que cela n’y changerait rien alors laisse-moi tranquille »
Mais Mademoiselle Lumière lui chuchota à l’oreille :
« Tu dois te lever Mira ! Tu as des choses à faire. Et puis, tu as suffisamment dormi, ne trouves-tu pas petite flemmarde ? »
« Non, non… Pourquoi viens-tu me réveiller ? Va-t’en ! J’étais en train de faire un merveilleux rêve… Oh ! Et puis tu m’énerves ! OK ! Tu as encore gagné ! »
Sortant enfin de sa léthargie, Mira finit par ouvrir en grand ses jolis yeux verts irisés de constellations ambrées qui se voyaient davantage avec la lumière du soleil.
Elle se leva de son fauteuil et s’étira longuement à cause des courbatures qu’elle avait attrapées à force d’être restée trop longtemps endormie dans la même position.
À chaque fin de repas, elle avait pour habitude de faire une sieste.
C’était pour ainsi dire, le meilleur moment de toutes ses journées mais aujourd’hui, son sommeil n’avait pas été réparateur à cause du vacarme de cette fichue pluie qui lui avait donné un terrible mal de tête avant de s’endormir.
Et le comble de tout, c’est que celle-ci n’avait eu de cesse de tomber depuis 11 heures du matin jusqu’à 15H30 ; de quoi la mettre de très mauvaise humeur…
Mais fort heureusement, elle ne le resterait pas bien longtemps vu qu’elle était d’une nature toujours très gaie et optimiste.
Elle fit un long bâillement à s’en défaire la mâchoire mais c’était beaucoup plus pour exprimer son agacement que celui d’une fatigue quelconque puisqu’elle n’avait point sommeil à cet instant-là.
Monsieur soleil avait osé lui envoyer une de ses fidèles servitrices pour la réveiller.
Et bien entendu, Mademoiselle Lumière n’avait pas hésité la moindre seconde à s’exécuter illico presto…
Elle, toujours présente et si dévouée à son poste depuis des millions et des millions d’années devait très certainement trouver un certain plaisir non dissimulé à vouloir réveiller le monde entier.
Sa tâche quotidienne d’illuminer de mille feux notre planète lui tenait tant à cœur qu’il ne valait mieux pas lui résister…
Et puis, de toute façon, elle avait l’art et la manière de savoir se faire respecter…
C’est pourquoi Mira ne lui en voulut plus du tout et quand bien même son sommeil n’avait pas été réparateur ; eh bien, elle ferait avec…
Monsieur Soleil n’avait donc pas eu si tort que ça de lui envoyer sa fidèle compère pour la déloger de son fauteuil sinon qui d’autre l’aurait fait ?
Décidément, ces deux-là étaient très complémentaires ! Et il savaient remplir leur rôle à la perfection : lui, de tourner autour de notre bonne vieille planète terre et elle, de nous propager de ses intenses faisceaux lumineux.
Ainsi, grâce à l’éclat de leur rayonnement, le monde s’en trouvait heureux.
En conclusion, nous ne ferions pas grand-chose sans eux…
C’est pourquoi Mira se sentit à présent d’humeur plus guillerette et prête à affronter cette fin d’après-midi.
Elle s’étira encore tout en regardant le salon qui était devenu nettement plus lumineux ; semblant alors reprendre enfin vie.
****
Mira avait toujours aimé cette pièce qui ne manquait jamais de luminosité par temps radieux.
Par contre, par temps de pluie, le salon s’habillait alors d’une lugubre et austère apparence qu’elle détestait au plus haut point ; lui faisant un tantinet peur et sursauter au moindre bruit.
Elle avait toujours eu une sainte horreur de la pluie et ce, depuis sa plus tendre enfance !
Mira s’étira une dernière fois puis regarda par la baie vitrée l’immense pelouse qui était toujours autant imbibée d’eau.
Elle leva les yeux au ciel et constata qu’il avait pris une jolie teinte d’un bleu limpide, sans le moindre nuages.
« Quel bien joli ciel ! » se dit-elle en ne se lassant pas de l’admirer.
Le fameux proverbe : « Après la pluie vient le beau temps » était bien vrai.
La preuve était devant ses yeux ébahis.
Elle l’admira encore quelques instants puis décida de s’extirper avec hâte de son fauteuil. Elle avait des tas de choses à faire…
Finalement, cette fin de journée ne serait pas si morose que ça se dit-elle tout en marchant et en regardant autour d’elle.
Elle repensa alors à Laura qui lui avait dit juste après le repas de ce midi, qu’elle irait faire des courses mais qu’elle ne tarderait pas pour revenir.
Elle se souvenait également que celle-çi lui avait promis une petite surprise dès son retour. Mais laquelle au juste ?
Mira n’aimait pas trop les surprises et elle bouillonnait déjà d’impatience de revoir au plus vite sa maman.
Mais en attendant celle-çi, que pourrait t-elle bien faire d’intéressant ?
Elle l’ignorait encore mais trouverait bien une idée d’ici là…
****
Mira avait toujours aimé cette grande et belle demeure située en pleine campagne.
Elle était certes assez éloignée de la ville mais pas si isolée que ça par rapport au voisinage bienveillant qui l’entourait.
Oui, Mira était vraiment heureuse de vivre ici.
Et parmi toutes les pièces de la maison ; elle avait une nette préférence pour le grand salon.
C’était son endroit favori.
Il faut dire que sa Maman Laura l’avait décoré avec beaucoup de goût en agrémentant chaque pan de mur, de jolis tableaux d’aquarelles.
Ses propres œuvres qu’elle aimait peindre durant ses heures de loisir car oui ; en dehors de son métier de professeure de Français, Laura était aussi une artiste peintre extrêmement douée.
Mira ne se lassait jamais de regarder ses toiles tant elles étaient belles.
Soudain, elle fut prise d’émotion lorsque son regard s’attarda sur l’une d’entre elles.
Celle qu’elle préférait le plus…
Celle qui la représentait et dont elle était si admirative…
Il s’agissait de son propre portrait.
Mira se souvenait encore de ce merveilleux jour où Laura était devenue sa mère adoptive.
Il y avait 5 ans de ça.
5 ans de pur bonheur se dit-elle en admirant le tableau.
Une toile que sa douce et si belle Maman avait peint en son honneur pour lui dire à quel point elle l’aimait de tout son cœur et de toute son âme.
La toile était si bien réussie que Mira avait l’impression de se voir dedans comme dans un miroir tant la ressemblance était frappante.
Sa Maman avait su la dessiner et l’immortaliser telle qu’elle était…
Oui, elle était vraiment fière de ce tableau…
Elle avait eu beaucoup de chance de tomber sur une Maman telle que Laura…
Et pour tout l’or du monde, elle n’en aurait souhaité une autre car oui, sa Laura était un être unique et à part…
Cinq belles années qu’elle grandissait et évoluait à ses côtés, entourée de plein d’amour.
Un amour pur et sincère dont elle avait cruellement manqué autrefois mais qui aujourd’hui comblait son cœur.
Un amour si profond qu’elle avait fini par oublier les maltraitances subies dans son passé…
Un passé désormais révolu car aujourd’hui, elle était pleinement heureuse et épanouie…
****
Mira sentit une agréable odeur de fraîcheur vivifiante.
Elle provenait du mobilier en bois de pin massif qui se trouvait dans le salon.
Il sentait agréablement bon l’odeur des pins comme si on se retrouvait à l’intérieur de l’une de ces forêts enivrantes et revigorantes capables de libérer votre esprit.
Une odeur certes piquante et quelque peu entêtante mais que Mira aimait respirer à pleins poumons.
D’ailleurs, il n’y avait pas qu’elle qui appréciait ces effluves mentholées.
Les rares convives qui passaient à la maison aimaient aussi l’humer tout en faisant quelques remarques agréable à son sujet :
« Hum, quelle agréable senteur Laura ! On se croirait dans une forêt de pins tellement c’est vivifiant ! »
Ils pensaient alors que cette forte odeur de résine devait sans aucun doute provenir de bougies d’ambiance alors qu’il n’en était absolument rien.
Et c’est là que quelque peu amusée, Laura leur répondait toujours invariablement ceci :
« Il s’agit de mes meubles et non de bougies parfumées. Ils sont tous en bois de pin »
S’ensuivait alors un petit silence d’étonnement rapidement rompu par quelques exclamations :
« Mais ce n’est pas possible !! Tu plaisantes ? Ça sent tellement bon. Tu en es certaine ? »
Et à son tour, elle leur rétorquait de son joli sourire un brin moqueur :
« C’est pourtant bien vrai. Et pour faire perdurer leur odeur si plaisante ; j’utilise une cire d’abeille liquide à base d’huile essentielle de pin pour bien les nourrir et les faire briller. Voilà le secret. Ni plus ni moins »
Mira aimait alors voir l’expression de leurs visages dubitatifs comme s’ils ne croyaient pas du tout à ce que venait de leur révéler sa Maman.
Et cela l’amusait d’autant plus lorsque venait le moment fatidique où ils se rapprochaient du grand buffet en pin pour pouvoir le renifler de très près ; histoire de vérifier ses dires…
Oui, cela l’amusait toujours beaucoup…
****
Mira s’approcha du grand buffet en pin et commença à l’humer intensément.
Elle ne pouvait s’empêcher de faire ce petit rituel à chaque fois qu’elle passait par ici, avant de franchir le seuil de la cuisine.
Elle le respira de très près et très longuement.
Cette effluve lui rappelait toujours celle de la forêt qui se trouvait à quelques mètres de leur demeure.
Quelques fois et lorsque Laura n’était pas là ; elle aimait bien s’y aventurer tout en sachant que c’était un lieu qui lui était interdit.
En effet, Laura l’avait souvent mise en garde à ce sujet, lui répétant inlassablement les même paroles :
« Je te préviens encore Mira ! Tu ne dois pas aller dans cette forêt ! C’est bien trop dangereux et tu pourrais t’y perdre. Pourtant, je suis certaine que tu me désobéiras encore. Mais, tu ne devrais pas faire ça. J’espère que tu ne le feras plus et que tu resteras bien sagement ici chez nous sinon je dirais à Madame Sanchez de te garder chez elle »
Oh non ! Surtout pas Madame Sanchez !
Mira n’aimait pas du tout cette vieille dame avec sa grosse voix éraillée d’ancienne fumeuse qui la faisait toujours peur.
Mais ce qu’elle détestait par-dessus tout était bien lorsqu’elle celle-ci la prenait dans ses bras pour lui faire des câlins…
Elle avait alors l’impression de littéralement étouffer sous ces innombrables baisers baveux…
Berk ! Elle n’aimait pas ça du tout !
Non, par pitié ! Surtout pas Madame Sanchez qui était à son goût bien trop débordante d’amour envers elle…
Certes, elle était très gentille mais elle n’aimait pas son côté envahissant et disons-le trop étouffant.
Madame Sanchez était une vieille dame âgée de 90 ans qui vivait seule dans une grande demeure qui se trouvait non loin de la leur.
Elle n’avait plus aucune famille mais fort heureusement pas mal d’amis du voisinage y compris sa Maman venaient régulièrement lui rendre quelques petites visites pour lui changer les idées et prendre de ses nouvelles.
À ces moments là, elle semblait alors beaucoup plus gaie.
Cependant, la solitude devait parfois la peser et c’est pourquoi elle avait autant besoin de transmettre son amour à tous ceux qui la côtoyaient…
Mira compatissait et avait de la peine pour elle alors elle acceptait sans trop rechigner ses bisous baveux ainsi que ses petites mignardises bien trop sucrés.
Elle savait aussi que Madame Sanchez adorait s’occuper d’elle…
Néanmoins, elle n’aimait pas du tout rester en sa compagnie car elle s’ennuyait à mourir dans sa vieille maison et ce malgré la distrayante balançoire qui se trouvait dans son jardin.
Non ! Rien n’y faisait ! C’était comme ça…
Et Laura ne le savait que trop bien alors pourquoi lui infliger un tel chantage à chaque fois qu’elle s’absentait de la maison ?
Certes, la forêt lui était interdite mais pourquoi en faire toute une histoire surtout qu’elle était très dégourdie pour son âge et pas du tout du genre à se laisser influencer par n’importe qui et n’importe quoi…
Alors pourquoi ne pas lui faire tout simplement confiance ?
De toute façon, elle persisterait à aller dans sa forêt et ce malgré les nombreuses recommandations de Laura.
Ce n’était sans doute pas très prudent de sa part, mais elle aimait le goût du risque et de l’aventure alors pourquoi s’en priverait-elle ?
Et puis c’était aussi de son âge de faire des petites bêtises, non ? !
Elle ne voulait surtout pas vieillir sans les avoir commises sinon elle le regretterai très certainement…
Et puis cela lui faisait le plus grand bien de s’éloigner de temps en temps de cette maison et de son jardin, si immense soit-il.
Car oui ! Mira aimait se sentir libre !
Libre comme l’était le vent ou encore ces moineaux qui piaffaient gaiement entre eux sur les branches des grands amandiers…
Elle avait besoin de cette liberté pour se sentir exister…
Et la forêt exaltait tous ses sens. Elle s’y sentait bien.
Elle aimait s’y balader mais toujours avec une certaine prudence car elle était peut-être une grande aventureuse mais pas non plus une irresponsable inconsciente…
Elle savait fort bien que sa douce Maman était une personne très inquiète alors elle ne tenterait jamais le diable car elle l’aimait bien trop pour agir inconsidérément…
Mais Laura ne lui faisait pas encore entièrement confiance. Elle l’a traitée toujours comme un bébé…
Son « petit bébé » comme elle aimait l’appeler affectueusement…
Mira aimait bien ce petit surnom mais elle ne le trouvait pas en accord avec sa personnalité intrépide.
De toute façon, personne ne pouvait lui mettre d’entraves pas même sa bien-aimée Maman…
C’est pourquoi, elle agirait toujours derrière son dos durant ses absences pour pouvoir enfin partir en vadrouille.
Ben quoi ? Avait-elle le choix ?
Et il fallait qu’elle en profita encore car l’automne ne tarderait plus à arriver…
Elle s’en était bien rendue compte avec l’interminable pluie d’aujourd’hui.
Elle savait alors qu’elle serait bien obligée de ralentir ses cadences d’aventurière dans sa forêt ô combien si captivante car le temps hivernal deviendrait aussitôt un obstacle avec son incessante et perpétuelle humidité.
L’insidieux froid que Mira détestait tant l’empêcherait de faire ses petites escapades…
Comme le temps deviendrait alors trop long durant cette période !
Mais elle finit par se rassurer en se souvenant d’une belle image qui lui revint en mémoire.
Elle était assise sur le sable et regardait la mer qui se trouvait juste en face d’elle. L’océan si bleu et si calme lui rappelait des bribes de son passé.
Un passé qui lui paraissait pourtant être très proche comme si c’était hier…
Elle revoyait alors à travers les vagues bleutées, son doux visage auréolé de cheveux blonds dorés flottant au vent ainsi que ses magnifiques yeux verts qui avaient tendance à changer de nuance suivant la lumière du jour…
Tantôt ils pouvaient être gris/bleus, tantôt verts/jaunes ou encore bleus/verts ; un peu comme la couleur de l’océan indien qu’elle aimait tant…
Elle ne savait plus exactement…
Elle ne l’avait aperçu qu’une seule fois. Une seule et unique fois qui avait pourtant suffit à lui faire battre le cœur à mille à l’heure…
Un instant si bref ; presque insaisissable…
Elle seule, avait su arrêter le temps par je ne sais quelle façon pour immortaliser ce moment et le figer à tout jamais dans les recoins de sa mémoire.
Un moment où deux regards s’étaient croisés avec une certaine éternisation d’une profondeur intense pour ensuite s’évanouir et s’évaporer dans l’air tel un nuage vaporeux finissant par totalement disparaître dans un ciel beaucoup trop bleu…
Non, Mira n’arrivait pas à oublier ces yeux verts qui se confondaient encore avec la profondeur de l’océan…
Elle regardait le visage de cet homme inconnu se fondre dans l’eau tout en essayant de se remémorer ce qu’il devait bien porter le jour de leur fugace rencontre…
Un détail qui la turlupinait encore et encore sans trop savoir pourquoi…
Sans doute une chemise bleue ciel à manches courtes largement ouverte sur un torse nu imberbe ou plutôt un t-shirt de la même couleur faisant apparaître la musculature de ses bras bronzés.
« Mais que portait-il exactement ? » se demanda t-elle tout bas en caressant du dos de sa main le sable si chaud.
Tout s’embrouillait dans sa tête… Elle ne savait plus…
Avait-elle imaginé cette personne ? Ce doux visage ? Ces yeux verts/bleus ?
Non, elle jurerait que non… Elle était sûre et certaine de l’avoir croisé sur cette plage il y quelques jours ou peut-être moins et qu’il lui avait même souri.
Elle se souvenait encore de son sourire. Un sourire enjôleur qu’il n’avait adressé qu’à elle et à aucune autre…
Ça, elle ne l’avait pas rêvé, tout de même !
Un regard et un sourire inoubliables juste l’espace d’un instant sur cette immense plage déserte…
Un regard et un sourire puis plus rien… Le flou total…
Sa tête était lourde et elle se sentait horriblement fatiguée comme si elle avait fait un marathon alors qu’il n’en était absolument rien…
« Mira ! Mira ! Je te cherchais partout ! Enfin je te retrouve ! Tu vas bien ? » cria au loin une jeune femme.
Elle reconnaissait cette voix entre mille. C’était son amie Lucia. Elle tourna la tête en sa direction et essaya de se relever mais eu subitement un petit vertige inopiné.
Inquiète, son amie Lucia courut rapidement vers elle et s’empressa de lui agripper le bras pour la soutenir afin qu’elle ne tomba pas.
« Comment vas-tu ma Chérie ? Tu as l’air fatigué. Tu viens d’avoir un vertige. Il vaudrait mieux que tu rentres pour te recoucher »
« Non, ça va aller. Ne t’inquiète pas. J’ai eu le tournis mais je t’assure que je vais bien. Je préfère rester ici encore quelques instants. J’aime cet endroit »
« Tu en es certaine ? »
« Oui ma Lucia. Le vent du large me fait du bien »
« Soit ! Comme tu voudras. Tu sais que tu m’as fait peur hier. J’ai bien cru que je ne t’aurais plus jamais revue »
Mira se demanda à quoi elle pouvait bien faire allusion.
Son vertige venant de se dissiper et se sentant nettement mieux ; elle lui posa sans plus attendre la question :
« Mais de quoi me parles tu ? »
« Tu ne t’en souviens vraiment plus ? »
« Mais non » s’agaça t-elle. « Allez, dis-moi ! Ça commence sérieusement à m’inquiéter. Que s’est-il passé hier ? »
« Le docteur m’avait prévenu que tu perdrais momentanément la mémoire »
« Quel docteur ? Mais de quoi me parles tu encore ? » s’écria t-elle sous le coup de la panique.
« Du calme Mira ! Attends, je vais tout te raconter depuis le début »
« Je t’écoute » dit-elle sous le ton de l’impatience.
« Hier après-midi, tu faisais du kayak là-bas près de la barrière de corail. Subitement, ton kayak s’est retourné pour je ne sais quelle raison et ensuite on ne t’a plus revue à la surface de l’eau. Tu venais de t’être noyée »
« Quoi !!?? » s’exclama Mira.
« Si, c’est bien vrai. Et j’ai appris par la suite que ta tête avait heurté la coque de ton canoë et qu’à cause du choc assez violent, tu avais perdu connaiss… »
« Quoi ! ? Mais qu’est-ce que tu me racontes là ? » coupa t-elle brutalement.
« La stricte vérité »
« Mais je ne me souviens pas de tout ça !! » s’écria t-elle, horrifiée d’apprendre une telle nouvelle à son sujet.
« C’est normal que tu ne t’en souviennes pas pour l’instant. Tu as perdu partiellement la mémoire à cause du choc que tu as subi à la tête. Bon, je peux à nouveau te raconter la suite ? »
« Oui vas-y. Au point où j’en suis. De toute façon, je ne me souviens de rien du tout » déplora t-elle.
« Bon, je reprends. Heureusement, un des sauveteurs avait remarqué ton accident alors il est tout de suite venu te secourir. Ensuite, il t’a ramené ici et il a dû te réanimer car tu ne respirais plus du tout. S’il n’avait pas été là, tu ne serais plus de ce monde aujourd’hui. C’était très grave, tu sais… »
Mira n’en revenait toujours pas de ce que son amie venait de lui raconter. Elle restait encore abasourdie.
« Mais, mais… je ne me souviens vraiment pas de tout ça… » bredouilla t-elle toute désorientée.
Lucia lui pressa affectueusement l’épaule puis s’empressa d’ajouter :
« Le docteur m’a assuré que petit à petit tu finirais par retrouver ta mémoire alors sois rassurée ma petite Mira. Il ne faut surtout plus que tu t’inquiètes pour ça »
Mira se mordit la lèvre inférieure. Elle ne se souvenait toujours pas de cette noyade. En revanche, elle revoyait sans cesse dans sa tête le visage de cet inconnu avec de jolis yeux verts rieurs.
« En plus, ton sauveteur était vraiment très sexy. Un blond avec des yeux verts ; il me semble bien. Il a même demandé de tes nouvelles ce matin lorsque tu dormais. Tu en as de la chance ! Je crois que tu lui plais »
Mais alors ? se demanda soudainement Mira dans son for intérieur: Se pourrait-il que l’image de cet homme qu’elle avait dans la tête depuis son réveil, soit effectivement ce sauveteur ?
Et dire qu’elle pensait que sa mémoire lui jouait des tours…
Ce regard et ce sourire étaient donc réels et non imaginaires ?
Ils lui étaient donc véritablement destinés…
« Tu entends ce que je te dis Mira ? Tu as l’air ailleurs. Tu es sûre que tu vas bien ? » demanda son amie quelque peu inquiète.
« Désolée ma Lucia. Oui, je vais très bien, rassure toi. Je suis juste un peu déconcertée et fatiguée »
« Et il y a de quoi ! Tu aurais pu mourir ! Mais n’y pense plus ! Tu es bel et bien vivante et surtout en bonne santé. C’est tout ce qui compte… »
« Oui, tu as raison »
« Parfaitement ! Bon, ben… c’est pas tout mais moi, j’ai un rendez-vous ce soir avec un charmant garçon et j’ai la nette impression que c’est parti pour durer notre histoire. Est-ce que je peux te laisser ma Chérie ? car je dois me préparer pour être la plus belle pour aller danser »
Sacrée Lucia ! Elle n’était pas une personne à se laisser abattre par quoi que ce soit ! Un vrai rayon de soleil !
« Mais biensûr que tu peux y aller ma Lucia. Moi, je vais rester encore un peu ici. Passe une bonne soirée et amuse toi bien ! »
« Tu es un amour ! J’y vais ! »
La silhouette de son amie courait déjà vers le grand bâtiment de l’hôtel-restaurant « Les Rives bleues » qui se trouvait tout juste en bordure de la plage « Coco Lodge » puis finit par disparaître derrière une dune de sable.
Le ciel venait de changer de nuance et le soleil commençait à plonger progressivement dans la mer.
Mira adorait les couchers de soleil et plus particulièrement ceux des îles.
Ils étaient d’autant plus flamboyants qu’en métropole et elle aimait les contempler.
« Bonsoir Mademoiselle. Puis-je m’asseoir ? »
Surprise par cette voix inconnue qui venait de troubler ses pensées ; Mira tourna la tête et reconnu presque immédiatement ce visage ainsi que ces yeux verts…
Elle resta sans voix tandis qu’il continuait :
« Avant que vous ne refusiez, je tiens à me présenter. Je suis Patrick. Je ne sais pas si vous vous rappelez de moi. Je suis sauveteur et je travaille ici. C’est moi qui vous ai sauvé hier après-midi. Vous vous étiez noyée »
Mira n’en revenait toujours pas de se retrouver face à l’homme qu’elle pensait avoir imaginé dans son subconscient.
Il lui souriait tout en la regardant intensément de ses yeux verts.
Son cœur se mit alors à battre plus fort.
À cet instant là, elle aurait voulu le fuir mais il était déjà trop tard pour cette éventualité…
Le vent venait de se lever et les quelques mèches blondes et rebelles qui recouvraient le front de Patrick se mirent à voleter dans tous les sens.
Il portait un bermuda noir ainsi qu’un t-shirt bleu ciel moulant laissant apparaître la virilité de son torse et de ses biceps saillants.
C’était indéniablement un très bel homme…
Un peu comme dans les nombreux rêves de son imagination débordante sauf que cette fois-çi, il s’agissait de la réalité et non d’un conte de fées.
En se noyant dans cet océan, elle avait attiré ce sauveteur qui l’avait sauvée des sombres profondeurs…
Ensuite, elle avait perdu la mémoire qui lui avait joué bien des tours.
Et à présent, venait d’apparaître cet homme qui se tenait assis tout près d’elle en train de lui parler de ce mémorable moment où il l’avait réanimé sur la plage.
Un moment qui selon ses dire l’avait particulièrement touché vu que ce fut une grande première pour lui.
Mira l’écoutait sans dire un mot tout en lui jetant de brefs regards car elle n’osait le regarder dans les yeux.
Soudain, en observant plus attentivement ses lèvres remuer ; C’est alors qu’elle se souvint d’un détail précis où plutôt d’un instant qu’elle avait enfoui au fond de sa mémoire et qui venait brusquement de lui revenir…
Il s’agissait d’un long baiser sans fin…
Un souffle de vie qui lui avait traversé la gorge puis parcouru le corps telle une décharge électrique refaisant ainsi battre son cœur…
Une foudroyante décharge ; un véritable coup de foudre ! qui l’avait alors réanimée et laissait à nouveau en vie sur notre planète Terre…
Une renaissance grâce à un seul et unique baiser.
Patrick venait de terminer son récit et un silence se fit.
Soudain, il lui avoua que cet interminable bouche à bouche lui avait fait prendre conscience qu’il venait d’être foudroyé par l’amour et qu’il avait eu du mal à se séparer des lèvres si douces de Mira.
Et qu’au moment où elle avait enfin entrouvrit ses grands yeux gris/bleus hypnotisants ; ce fut alors pour lui comme une évidence…
À cet instant là, il réalisa qu’il venait de tomber amoureux.
C’est pourquoi, il avait voulu la revoir ce soir car il était déterminé à ne plus la perdre.
Oui, son souhait le plus ardent était de faire un long chemin avec elle. Mais l’accepterait-elle ?
Il espérait que oui alors sans plus tarder, il lui posa la question qui lui brûlait tant les lèvres.
À ce moment-là, ses yeux verts s’intensifièrent davantage, ne quittant plus ceux de Mira.
Rougissante, elle baissa les siens et ne lui répondit pas tout de suite.
Elle était encore sous le coup de l’émotion.
Sa mémoire lui avait peut être joué des tours mais pas le commencement de cette belle histoire d’amour.
Un amour à peine naissant et palpitant ; ici, sur cette magnifique plage de sable blanc alors qu’elle ne s’y attendait pas.
Une belle histoire qui sans nul doute resterait à jamais gravée dans sa mémoire et qu’elle raconterait plus tard à leurs enfants en commençant par ceci :
Il était une fois sur l’inoubliable plage de Coco Lodge, un homme et une femme…
À l’occasion de la fête des Pères, en ce Dimanche 18 Juin 2017, je souhaitais te dédier cet article pour t’exprimer tout l’amour que j’ai pour toi.
C’est la première fois que je fais un article en ton honneur et il était temps d’ailleurs…
Et pour t’émouvoir un peu, je voulais te raconter une anecdote qui me tient particulièrement à cœur et qui nous lie toi et moi. Cela te fera aussi sourire en la lisant…
Mais avant toute chose :
Bonne fête mon Papa adoré que j’aime tant !
Tu es un Papa formidable et je voulais tout simplement te l’écrire à travers cet article.
Je sais que tu seras très ému mais c’est aussi le but recherché.
Ne dit-on pas que les paroles s’envolent et que les écrits restent ?
Eh bien, je voulais que ce jour unique de fête des Pères reste à jamais gravé dans ta mémoire ainsi que sur mon blog ; un peu à la manière d’une photographie figée dans le temps…
Alors, mon petit Papounet, es-tu prêt à lire la fameuse anecdote ? C’est parti !
Pour toi, mon Papounet :
Tu es un excellent danseur et ce depuis que tu es tout jeune et que tu avais appris à danser dans les bals de ta jeunesse lorsque tu avais la vingtaine.
À l’époque, dans les années 1955, il était important de savoir danser toutes les danses qui étaient à la mode si tu ne voulais pas passer pour un ringard et pouvoir ainsi inviter à danser la gente féminine assez exigeante qui ne dansait qu’avec les bons danseurs…
Tous les autres garçons faisaient alors tapisserie ; eh oui ! C’était nettement plus dur qu’aujourd’hui en matière de séduction.
Et comme la danse était entre autre justement une arme de séduction très prisée à cette époque là ; alors vous l’aurez compris, les jeunes hommes se devaient d’être d’excellents danseurs lors des bals.
Et donc, ce fut dans ces fameux bals que tu t’exerças au fur et à mesure et que tu devins par la suite un très bon danseur dont les pistes de danse n’avaient plus aucun secrets pour toi.
Tu excellais en la matière !
Et bien entendu, lorsque tu fus muté à Madagascar dans le cadre de ton travail en 1968 (tu avais donc 33 ans) et que tu rencontras Maman à Namakia (lieu où était situé la société Sucrière de Namakia « Siramamy » dans laquelle tu travaillais en tant que Comptable) et que vous sortîtes ensemble ; tu lui appris à danser lorsque vous alliez au « Cercle » de Namakia ; l’unique établissement du village qui organisait régulièrement des bals de fin de coupe (de la canne à sucre) ainsi que toutes autres fêtes ou événements.
C’est pourquoi, au fil du temps, elle devint à son tour une excellente danseuse tout comme toi.
Quelques années après vous vous mariâtes et eûtes une petite fille qui n’était autre que moi : Cécile.
Et donc, tout comme ma Maman, je naissais à l’hôpital de Namakia, un certain Dimanche 13 Février 1977.
Mon petit frère Olivier vint au monde en 1978 mais pas dans le même village que moi puisque dans le cadre de ton travail, Maman et toi quittâtes Namakia pour aller vous installer dans la belle Capitale d’Antananarivo.
Ce fut dans cette grande ville qu’Olivier poussa son premier cri.
Et donc tous les quatre vivions dans une charmante villa située au cœur d’Antananarivo.
Les années passèrent comme un long fleuve tranquille puis toujours dans le cadre de ton travail, vous dûtes quitter définitivement Madagascar pour retourner en France.
Et les années passèrent entremêlées d’expatriations en Afrique : Côte d’Ivoire, Guinée, Tchad et à nouveau un retour au source dans ma belle île natale : Madagascar.
Et donc l’anecdote que je vais à présent vous raconter se situe à l’époque où nous habitions à nouveau à Antananarivo, lieu de travail de mon Papa.
Nous étions dans les années 93 et j’étais âgée de 16 ans.
L’âge où je voulais à tout prix savoir danser comme vous deux, mes chers parents…
Je ne sais pas pourquoi mais j’enviais tellement votre jeu de jambes ! Que je me disais :
« Cécile ! Tu ne peux pas ne pas savoir danser face à tes danseurs de parents ! Regarde les comme ils dansent bien ! Non, si tu veux être comme eux, il va falloir que tu observes bien attentivement leurs pas de danse. Et puis tu te dois de leur faire montrer que toi aussi, leur fille, tu as l’ADN de la danse en toi ! »
Et c’est ce que je fis au bout de quelques temps, lors d’une soirée dansante à l’hôtel-restaurant « Villas Caroline » de Flic en Flac situé à L’île Maurice.
Eh oui, mes parents, mon petit frère et moi étions parti dans cette île de rêve durant les vacances scolaires de Pâques.
Et cette soirée là, je ne sais pas pourquoi mais à force de vous observer en train de vous trémousser sur la piste de danse au rythme des différentes musiques endiablées que le DJ passait ; un déclic se fit dans ma tête et je commençais peu à peu à vouloir imiter vos pas de danse et tout particulièrement ceux de Maman…
Et devinez quoi ? Alléluia ! Je venais de réussir quelques timides chorégraphies un peu hésitantes au début mais ensuite elles furent beaucoup plus précises…
Ce qui m’enchanta de plus en plus et me permis d’avoir davantage confiance en moi.
Ce fut donc la première fois de ma vie que j’arrivais enfin à faire les mêmes pas de danse que vous et surtout ceux de ma très chère Maman…
Au début, vous ne vous en étiez pas tout de suite aperçu mais lorsque vous m’avez tous les deux enfin remarquée ; Maman n’avait pas pu s’empêcher de s’exclamer à haute voix :
« Mais ma Poupoule sait très bien danser ! Ça y est, tu danses comme moi, maintenant. Bravo ! »
Elle avait eu ce large sourire qui illuminait son visage tant elle était heureuse et fière de me voir enfin bien danser.
Quant à toi, mon Papa, tu n’étais pas de reste. Tu n’arrêtais pas de lever ton pouce en l’air pour me féliciter.
Tes yeux brillaient et cela se voyait que tu étais très fier de moi.
Que ta progéniture sache enfin bien danser ! (même si je n’étais pas encore tout à fait une pro mais je peux vous dire que c’était déjà un bon début tout de même !) te mettait en joie.
Et moi, je continuais de plus belle…
Ben, quoi ? Il fallait bien que je vous en mette plein les yeux. J’avais enfin en moi votre fameuse ADN de la danse qui se diffusait en moi ; je n’allais tout de même pas en rester là et laisser de côté la magie de la Power Dance s’éloigner de mon corps alors que j’avais enfin un bon feeling avec elle…
Elle s’était propagée en moi et cela n’était pas prêt de s’arrêter… Non, ce n’était que le début de mon ascension…
Une ascension pour devenir à mon tour une très bonne danseuse…
Et ce jour-là, cette fameuse nuit là ; Olivier (mon petit frère) vous aviez aussi épaté en dansant sur la piste de danse…
Et quel bon danseur, il était !
La relève de la « POWER DANCE » était donc assurée dans notre famille !
Ah ! Cette soirée là fut vraiment mémorable !
Danser dans la douce brise de la nuit, face à l’océan (sans pouvoir le voir à cause de l’opacité de la nuit) en entendant par moment le clapotis des vagues, le ressac lorsque le DJ changeait son registre musical par quelques slows lents permettant ainsi d’écouter les sons de l’océan Indien.
Oui, toute cette ambiance était magique, presque irréelle tant il y avait ce côté merveilleux qui planait tout autour de nous…
Nous étions auréolés de myriade d’étoiles et totalement insouciants…
Heureux, tout simplement…
Danser avec ses parents et son petit frère et qui plus est, dans un magnifique décor paradisiaque ! fut un véritable enchantement.
J’avais l’impression de vivre un conte de fées…
Et toutes ces fées bienveillantes me prouvaient qu’elles s’étaient bel et bien penchées sur mon berceau pour me donner leurs clefs du bonheur…
Un bonheur que j’étais en train de vivre pleinement auprès de mes parents et de mon petit frère.
Oui, j’en étais très consciente et reconnaissante…
Oui, je vivais un bonheur absolu…
Et apprendre à danser dans une île comme L’île Maurice, n’était que la cerise sur le gâteau…
Un rêve devenu réalité…
Un souvenir inaltérable que je n’oublierai jamais…
T’en souviens-tu encore Mon Papa ? Cela remonte à si loin…
Mais je suis certaine que tu n’as pas pu oublier ce jour là, n’est-ce pas ?
Et te souviens-tu aussi lorsque j’avais dansé ma toute première danse avec toi lors d’une autre soirée qui s’était déroulée cette fois-çi à L’hôtel restaurant Hilton d’Antananarivo à Madagascar ?
J’étais toute intimidée face à toi car si j’avais appris à danser à L’île Maurice toute seule en vous observant Maman et toi ; là par contre c’était tout à fait différent…
Danser avec son père qui est un excellent danseur ! La barre est plutôt haute mais pas inaccessible surtout si on est devenue une passionnée de la danse…
Ce que j’étais devenue au fil du temps…
Cette soirée là, j’avais su relever le défi de danser avec toi et même si j’étais quelque peu empruntée et malhabile face à tes pas de danseur chevronné.
Et comme tu voulais que je sois à la hauteur ; tu me donnais quelques conseils au passage afin d’éviter quelques erreurs à ne surtout pas commettre dans l’art de la danse.
Ah ! Mais c’est que mon Papa est un passionné de danse alors quand on a le rythme dans la peau comme lui ; il est bien normal d’être exigeant et de ne pas du tout apprécier de se faire marcher sur les pieds ou encore d’être trop rigide, pas assez souple si jamais vous décidiez d’entamer quelques pas de danse avec lui et que biensûr ; c’est lui qui mènerait alors la danse puisqu’il serait votre cavalier.
Et je l’avoue, ce soir-là, ce ne fut pas vraiment le top car je manquais encore de pratique du haut de mes 16/17/18 ans mais tu ne m’en tenu pas rigueur même si tu étais très pointilleux à ce sujet.
Mais les années passant, je te prouvais enfin le contraire ! J’avais finalement eu ma revanche…
T’en souviens-tu encore mon Papa de ce fameux jour ? D’un certain 31 Décembre de l’an 2000 où nous avions passés en famille la Saint Sylvestre dans le restaurant « Le Parc » situé à Alès.
Je suis certaine que oui…
J’avais à cette époque là, exactement 23 ans !
Et donc le soir du réveillon, nous étions tous les 4 à table, accompagnés de ma Tante Patricia (sœur de Maman) ainsi que de son compagnon.
L’ambiance était à son comble.
Il faut dire que le DJ passait de très bonnes musiques très entraînantes et dansantes à souhait pour notre plus grand plaisir.
Tantôt, nous dansions tous ensemble sur tous nos airs favoris (années 80 et actuels) et tantôt nous dégustions à table l’excellent menu de fête.
C’était vraiment une très belle soirée !
Nous étions en train de discuter lorsque subitement, tu te mis debout (tu te trouvais à côté de moi) et tu t’adressa à moi en me tendant la main :
« Une petite danse Cécile ? C’est une valse. Tu sais danser les valses. Allez, viens avec moi, sur la piste de danse »
Je ne savais plus où me mettre, surtout qu’il y avait pas mal de monde dans la salle du restaurant mais comme je voulais te faire ce plaisir (je n’avais pas vraiment le choix non plus et je suis certaine que tu l’avais fait exprès, non ? Mais si, te connaissant, je suis certaine que oui) et aussi parce que tu étais mon Papa d’Amour alors je pris ta main sans vraiment hésiter puis tu m’entraînas vers la piste de danse.
Il y avait quelques couples qui dansaient déjà mais il n’y avait pas foule non plus…
Tu me regardais de tes jolis yeux verts/jaunes pétillant de joie et tu me dis tout doucement, près de mon oreille, comme pour me rassurer :
« Tout se passera bien. Tu es très jolie. Il te suffit de bien me suivre comme je te l’ai toujours appris. Allez ! En piste, maintenant ! »
Et mon cœur battait la chamade. Il fallait absolument que je sois à la hauteur du danseur que tu étais et ne surtout pas trébucher ou encore te marcher sur les pieds.
J’essayai de me détendre mais c’était tout bonnement impossible !
Puis, je fini par me laisser aller en écoutant les vibrations de la musique s’insinuer jusque dans mes oreilles, me donnant l’impression que j’étais seule avec toi ; toute seule, sur la grande piste de danse…
La valse me donnait déjà le tournis mais j’étais heureuse d’être dans tes bras. J’étais fière de danser avec toi…
Tout le long de la danse, je faisais tout pour bien suivre tes pas et rester le plus souple possible dans tous mes mouvements.
Je me laissais aller dans le tourbillon de la valse et plus rien ne comptait…
Toutes les personnes assises nous regardaient, nous admiraient ; y compris Maman qui ne manqua pas de nous photographier afin d’immortaliser ce moment.
Un Papa et sa fille dansant une valse…
Que d’émotions ! J’en étais toute retournée car je dansais avec mon danseur de Papa…Mon amour de Papounet !
Un moment intense que je n’oublierai jamais…
Et lorsque la danse se termina alors que j’aurai souhaité qu’elle continua encore ; quelques personnes nous applaudirent à notre passage avant que nous regagnâmes notre table.
Inutile de vous dire que je devins littéralement rouge pivoine tant je fus intimidée par toutes ces personnes qui ne cessaient de me sourire tout en me disant que j’avais bien dansé la valse avec mon Papa.
Ah ! T’en souviens-tu encore Papa ? Tu étais si fier. Si fier de moi.
Et moi aussi, je l’étais…
Grâce à toi et à ton expérience de danseur, tu m’avais fait vivre un moment exceptionnel…
Un moment que chaque jeune fille devrait vivre avec leur Papa…
Un de ces moment qu’il faut savoir savourer dans l’instant et le garder à jamais tout au fond de soi pour pouvoir un beau jour comme aujourd’hui se le remémorer en l’écrivant sous forme d’un article afin de le faire lire au monde entier…
De le faire tout simplement partager…
Oui, et particulièrement aujourd’hui, le jour de la fête des Pères…
Je t’aime mon Papa… Pour toujours et à jamais.
Et mon doux rêve sera lorsque nous danserons ensemble sur l’une de ces merveilleuses valses à mon Mariage…
Un beau jour qui se concrétisera, j’en suis persuadée…
Et ce jour-là, nous virevolterons sur la piste de danse avec une certaine émotion qui nous submergera…
Un Papa et sa fille dansant une valse à l’infini.
Un tourbillon de joie et d’amour.
L’amour d’un Père qui aime profondément sa fille et d’une fille qui aime infiniment son père…