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Ma petite étoile 🌟

Pour toi, mon Papa… Ma petite étoile…

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Un séduisant jeune homme très charmeur…

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Aimant déjà beaucoup les voyages….

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Un charme fou… On comprend pourquoi Maman tomba amoureuse de toi et toi d’elle rien qu’en la voyant sur une certaine plage déserte de Madagascar portant le nom de « Empassy Bueny ». Tu avais ce jour-là succombé à sa grande beauté… Tu étais  tombé très amoureux de celle qui serait devenue un beau jour ta femme… Vous étiez véritablement faits l’un pour l’autre ❤…

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Deux belles âmes soeurs ❤❤… Deux destins qui devaient se rencontrer dans la Grande Île de Madagascar…

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Une histoire d’amour qui dura très longtemps… 49 ans !!! ❤

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Un souvenir de ta 1ère Communion… Cet ange te protégeait tout au long de ta vie. Tu le gardais bien précieusement dans tes affaires… Aujourd’hui, c’est un honneur pour moi de le garder à mon tour, bien précieusement…

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En ce dimanche 17 Juin 2018, je pense à toi…

Je revois encore ton joli sourire lorsque je te souhaitais une bonne fête des Papas…

Lorsque je t’offrais des petits cadeaux accompagnés d’une jolie carte…

Une carte que tu aimais lire à haute voix tant cela te faisait plaisir…

Et quel plaisir des yeux que celui de te voir heureux en ces jours de fête des pères…

Tu sais… je revois tant de souvenirs de toi que je ne peux m’empêcher de verser quelques larmes….

Tu me manques tant… Je n’y peux rien… C’est ainsi…

Ton absence est si dure à vivre….

Mais comme tu peux le voir… je n’ai pas pu m’empêcher de te dédier encore un article car j’y tenais tout simplement…

Pour moi, c’est juste une magnifique preuve d’amour…

Une preuve que je t’aime fort…

Et quoi de plus beau que de pouvoir parler de toi…

Cela veut dire que je ne t’oublie pas et que tu restes dans mes pensées…

C’est pourquoi je tenais à te souhaiter aujourd’hui une bonne fête des Papas et même si tu n’es plus à nos côtés…

Oui… même si tu n’es plus là car je sais que tu nous regardes de ton nouveau monde et que tu nous écoutes…

Tu es notre petite étoile d’amour….

Tu nous éclaires de ta rayonnante clarté et tu nous protèges…

Tu avais tant de bonté en toi…

Oh Papa… Je t’aime tant…❤

Je ne cesserai jamais de te souhaiter ta fête des Pères en pensant très fort à toi…

Tu restes à jamais dans mon cœur… 💘

Un cœur qui te pleure encore et encore…

Je t’aime 💘…

Ta fille, Cécile ❤

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Petits souvenirs de ton parcours professionnel dont je suis si fière :

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Un pin’s de la Société « SAGA » pour laquelle tu travaillais en Afrique. Une expatriation merveilleuse à travers plusieurs pays : Madagascar en 1968, Côte D’Ivoire en 1980, Guinée en 1987, Tchad en 1989, Madagascar en 1992… Des voyages que je n’oublierai jamais… De jolis souvenirs passés à l’étranger en famille que je garde jusqu’à présent en mémoire…

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Montre de la Société Saga… je la garde bien précieusement en souvenir de toi 💗.

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Voici quelques chansons pour toi 💘 : Je sais que tu les écouteras avec plaisir et beaucoup d’émotions :

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Je t’aime fort mon Papa 💖💖💖. Je te garde dans mon coeur pour toujours ❤❤

Une charmante bestiole

1990 : Tchad à N’Djamena :
Je me souviens encore de cette année là où j’avais exactement 13 ans et mon frère 12 ans…
J’étais déjà une très grande passionnée de cinéma et j’adorai notamment tous les films fantastiques et futuristes…
La vidéothèque : « SAVI » :

videothequeUn jour, que j’étais en train de regarder les jaquettes de films dans leurs boitiers VHS qui étaient soigneusement alignées et rangées à l’intérieur des grandes étagères de la vidéothèque « SAVI » ; je fus attirée par le titre d’un film que je n’avais encore jamais vu… : « GREMLINS »…

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Tout à fait à droite de l’étagère, vous pouvez aperçevoir le titre du film : Gremlins

Ce titre était vraiment très étrange mais surtout très accrocheur puisqu’il avait réussi à éveiller ma curiosité…
Rapidement ; je lus le sujet du film et fus tout de suite très enthousiasmée par son histoire…

18462089.jpg-r_640_600-b_1_D6D6D6-f_jpg-q_x-xxyxxTitre original : Gremlins
Réalisé : par Joe Dante
Durée : 1H45
Date de sortie : 5 Décembre 1984 en France
Genre : Fantastique
Pays d’origine : Etats-Unis

Sujet du film :
L’inventeur Rand Peltzer veut offrir à son fils Billy une étrange petite créature, craquante comme une peluche, un « mogwaï », déniché chez un vieil antiquaire chinois.
Celui-ci ayant refusé de lui vendre la bestiole, c’est son petit-fils qui le cède à Rand en lui expliquant les consignes indispensables au bon entretien d’un tel animal : ne jamais l’exposer à l’eau ni à la lumière et ne pas le nourrir après minuit.

Je venais à peine de ranger dans mon sac, les 7 VHS que j’avais sélectionné (pour la semaine) chez « SAVI » ; que je pensai déjà à vouloir regarder à tout prix, le fameux film fantastique « GREMLINS »…
En tous les cas ; ce serait très certainement celui-çi que j’insisterai auprès de mes parents de regarder en premier ; parmis tous les autres VHS…
D’ailleurs, j’avais hâte de rentrer à la maison et d’y retrouver mon petit frère afin de lui parler de ma petite trouvaille…

Un samedi soir en famille au Tchad : Soirée Cinéma :
Soirée « GREMLINS » :

18860808.jpg-r_640_600-b_1_D6D6D6-f_jpg-q_x-xxyxxMon petit frère et moi avions les yeux rivés sur l’écran et on ne loupait pas une seule miette du fameux film : « GREMLINS »…

Maman et Papa aimaient bien aussi regarder, le film…Mais disons que mon cher Papounet n’était pas autant réceptif que ma Mamounette car disons-le : mon Papa n’aime pas trop les films fantastiques avec des bestioles ; surtout avec ce genre de bestiole un peu loufoque et déjantée ; c’est pas trop son truc…

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Voici le Chef des Gremlins

Par contre, en ce qui nous concernait ; mon frère et moi, pas de soucis ; nous étions totalement subjugués par chacune des scènes qui se déroulaient devant nos yeux…
D’ailleurs, au fur et à mesure ; le film devenait de plus en plus intéréssant et même effrayant…

gremlins-1984-01-gUne fois le film terminé ; mon frère et moi n’arrêtions pas d’en parler ; même au moment du coucher ; tellement nous l’avions bien apprécié…

GREMLINS_2_THE_NEW_BATCH-8Et comme nous partagions la même chambre ; je peux vous dire qu’on s’en donnait à coeur joie…
Allongés dans nos lits respectifs ; nous ne voulions pas dormir et on n’avait de cesse de chantonner le fameux chant interprété par le si mignon Gizmo ; le héros de GREMLINS..

Je vous invite à découvrir ce joli chant en cliquant sur la vidéo çi-dessous :

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Gremlins1984Réal. : Joe Dante

Le lendemain :

La magie du film ne s’était toujours pas évaporée ; bien au contraire…
Mon frère et moi ; on aimait bien parler de chacune des séquences du film ; surtout de la fameuse scène à l’intérieur de la cuisine ; où la mère de Billy, armée de son grand couteau de cuisine était en train d’épier chaque recoins sans se douter une seule seconde que l’un des Gremlins s’était caché à l’intérieur de l’un de ses placards…

GizmoOn adorait discuter de cette scène qui ne manquait pas de suspens et qui était pour nous ; le moment le plus effrayant du film…

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Les vacances de Noêl : Décembre 1990 :

joyeux-noel-sapin-rougeLorsque vint enfin les vacances de Noêl ; au moment de faire ma sélection de vidéos VHS à la Vidéothèque « SAVI » ; je décidai de relouer le fameux film « GREMLINS » afin de faire une petite surprise à mon petit frère qui j’en suis certaine, serait ravi de le revoir avec moi..

Gizmo_dEt comme je m’y attendai ; Olivier en fut totalement enthousiasmé ; et à en juger par ses yeux fixés sur l’écran de notre téléviseur et ses commentaires sur certaines scènes ; cela voulait dire qu’il était devenu un fan de ce film ; tout comme moi, d’ailleurs…

gremlins-1984-06-gEt disons-le : nous avions été totalement conquis par ces charmantes bestioles…
Puis comme à notre accoutumée ; à la fin du film ; on aimait bien chanter ensemble le célèbre air du charmant héros : Gizmo…

gremlins_gizmo_sipa_culturebox_1611 » laaaa, laaaa, lalalalala…lala… »
Une bien douce mélodie que l’on n’a jamais pû oublier, ni lui, ni moi ; et ce ; jusqu’à aujourd’hui…
Et même que de nos jours ; il suffit juste que je sifflote ce petit air pour que mon frère s’en souvienne immédiatement ; tellement il a dû en garder, sans aucun doute ; un excellent souvenir depuis ce fameux jour où nous avions regardé en famille, pour la première fois « GREMLINS » ; dans notre maison à N’Djamena, au Tchad…
Oui, un excellent souvenir que je n’oublierai jamais… et que je tenais à en retracer le récit ici, dans mon blog…

Invasion de criquets dans la ville de N’Djamena

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Je me souviens d’un jour ou nous devions aller séjourner 2 ou 3 jours dans un Hôtel qui s’appelle : « Novotel »…

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Voici l’Hôtel Novotel à N’Djamena

Et ce jour-là comme par hasard, il y avait à N’Djamena ; une invasion de criquets nomade…
Afin de nous rendre à l’hôtel Novotel ; ma famille et moi avions emprunté notre voiture et c’était très dur pour mon père de conduire car la visibilité de la route était assez réduite à cause de tous ces innombrables criquets qui volaient un peu partout dans l’air et qui venaient le plus souvent se fracasser contre notre pare-brise…
Et d’ailleurs, pour pouvoir déloger tous ces criquets vivants ou morts ; mon père fut obligé d’utiliser ses essuie-glaces ; ce qui lui permit d’avoir une meilleure visibilité de la route ; quoique ce n’était pas non plus gagné, tellement il y avait bien trop de criquets !!!

Wanderheuschrecke-03Tout le long de notre parcours, je ne pouvais m’empêcher de regarder tous ces nombreux criquets qui volaient dans tous les sens et qui venaient se coller contre la vitre de ma portière…

essaim_criquetsEt je peux vous dire que je détestais les voir marcher, ces vilaines bestioles sur les vitres de notre voiture ; car j’en ai une peur bleue de ces insectes !!!
Mais le plus dur et le plus pénible pour moi fut lorsque nous arrivâmes enfin à notre hôtel et que nous devions obligatoirement sortir de notre véhicule afin de regagner la porte d’entrée de celui-çi…

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Voici une invasion de criquets !

Malgré que mes parents et mon frère faisaient un rempart autour de moi afin de me protéger des criquets ; je ne pouvais m’empêcher de pousser des petits cris tellement j’étais effrayé par ces horribles insectes…(dans ma famille, je suis la seule à en avoir peur !!!)

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Des myriades de criquets !

Et donc, nous courûmes tous les 4 très rapidement, vers les portes d’entrées de l’hôtel afin de nous y engouffrer mais une fois à l’intérieur et avant que les portes ne se refermèrent derrière nous ; une dizaine de criquets nous avaient suivi dans notre course folle ; ce qui ne me rassurait pas du tout. Et comme vous pouvez vous l’imaginer ; il y en avaient qui voletaient un peu partout à l’intérieur du hall de l’hôtel.

1001048-Criquetcriquets1Mais disons que cela n’était rien comparé aux innombrables criquets qui volaient à l’extérieur !!!
C’est bien simple ; on ne pouvait plus distinguer la couleur du ciel tellement celui-çi était obscurcit par une nuée d’essaims de criquets faisant un bruit assourdissant à cause du frottement incessant de leurs ailes…

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Vue du ciel : Invasion d’essaims de criquets

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A l’accueil de l’hôtel, lorsque l’hôtesse nous remit les clefs de nos chambres ; je ne savais pas qu’une autre épreuve m’attendait…

Cliquez sur ce lien pour découvrir L’Hôtel Novotel de N’Djamena :

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L’Hôtel Novotel :

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En effet, il se trouvait que nos chambres communicantes donnaient sur une des ailes extérieures de l’hôtel ; ce qui ne m’enchanta pas du tout…

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Couloirs extérieurs de l’Hôtel Novotel menant à nos chambres

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Et au moment d’ouvrir la porte de notre chambre ; nous fîmes donc, très attention de ne pas entraîner dans notre sillage les fameux insectes ; étant donné qu’il y en avaient encore un peu partout qui volaient dans tous les sens ou encore d’autres, qui restaient agglutinés contre les murs des couloirs extérieurs de l’hôtel…

9y8ia9s3Mais heureusement tout se passa sans encombres et finalement aucune de ces affreuses bestioles ne s’engouffra ou même ne se trouva à l’intérieur dans nos chambre…
Je pouvais enfin me détendre…
Une fois après avoir pris une bonne douche, je m’allongeai sur mon lit et avec un soupir de soulagement je me disais en mon for intérieur, que j’étais en sécurité ici ; alors qu’à l’extérieur ; la ville de N’Djamena était envahie de ces essaims de criquets…

a41d30ca-48fe-11e1-8c33-83a9aa16abdcEt pourtant, je dois avouer que cette nuit là, mon sommeil avait été très réparateur mis à part quelques mauvais rêves concernant ces indésirables envahisseurs…

Je tenais à vous raconter cette anecdote de ma vie d’expatriation passée au Tchad car ce fut pour moi un souvenir fort mémorable…Ce n’est pas tous les jours qu’on voit ce genre d’invasion d’insectes !!!

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Quelques explications sur le criquet nomade :

Schistocerca-gregaria-AdultLe criquet nomade ou criquet rouge est une espèce de criquet de la famille Acrididae, la seule du genreNomadacris.

SauteriauSa morphologie :
Taille des ailés mâles : 6 à 7 cm.
Taille des ailés femelles : 6 à 8,5 cm.

Son comportement :
Le criquet nomade a un comportement semi-arboricole.
Il privilégie les environnements herbacés souvent embroussaillés et denses avec de hautes graminées tels que : mais, canne à sucre, sorgho.
En saison sèche, il utilise des perchoirs arbustifs voire arborés.

3385054893_7930ebb74fSon alimentation :
L’espèce est considérée comme nuisible de par les ravages qu’elle peut faire sur les plantes.
Le criquet nomade est un ravageur polyphage (le terme polyphage désigne ou qualifie tout organisme se nourrissant d’aliments variés.
Les Tchadiens :
En général, durant l’invasion des criquets, les Tchadiens aiment bien les attrapper pour ensuite les faire frire afin de pouvoir les déguster un peu comme à la manière des petites fritures de poissons…
Pour ma part, je n’ai jamais goûté à ce genre de met et je pense que je ne m’y risquerai jamais…

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Voici une friture de criquets !

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L’harmattan

Ce fut en 1989 que l’on repartait (mes parents, mon frère et moi-même) pour de nouvelles aventures Africaines !!! et cette fois-çi direction : Le Tchad à N’Djamena (la Capitale)….
Comme vous pouvez l’imaginer, Le Tchad était complètement différent de la Guinée puisque son climat est désertique au Nord et tropical au Sud…

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Il y a d’ailleurs des périodes de grandes sécheresses ou l’on peut voir apparaître des vents chauds, secs et poussiéreux que l’on appelle : harmattan et qui n’arrivent qu’au nord du Tchad…

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Lorsqu’arrive cette période d’intense sécheresse ; je peux vous dire qu’il ne vaut mieux pas se retrouver à l’extérieur mais plutôt se calfeutrer à l’intérieur de sa maison…
L’harmattan ne dure en général qu’1 à 2 jours consécutifs puis peut disparaître totalement….mais il peut tout aussi bien revenir tout au long de l’année…

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Début de l’harmattan qui commence à se lever

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L’harmattan ne cesse de s’amplifier jusqu’à ce que la visibilité devienne de plus en plus réduite…

A ces moments là ; le ciel devient rouge ou de couleur ocre…et on n’y voit plus rien tellement l’air est chargé de poussières de sable qui viennent du Sahara…

L’Harmattan :

vent_sable_002L’harmattan est un vent (alizé) chaud, sec et poussiéreux d’Afrique de l’ouest qui souffle vers le sud en provenance du Sahara dans le golfe de Guinée en hiver, entre la fin novembre et le milieu du mois de mars.

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Chargé de poussières et de sables (fines particules de 0,05 à 1 micromètre), il peut obscurcir l’atmosphère durant plusieurs jours et favorise les épidémies de méningite dans les pays sahéliens ;
Notamment au Burkina Faso, au Mali et au Tchad, ce qui entraîne :
– La fragilisation des muqueuses par les particules en suspension ;

et/ou

– Par leur déssèchement, facilitant le passage du méningocoque dans le sang. La date de son début d’apparition (entre fin novembre et début janvier), sa durée et son intensité peuvent fortement influencer les récoltes agricoles en Afrique de l’Ouest.
En effet, il repousse le front intertropical (FIT) au-dessus du golfe de Guinée, empêchant les pluies sur l’ensemble de la région.
On a remarqué pendant sa présence une nette augmentation des accidents de circulation et des accidents aériens.
Les hopitaux ont aussi noté un nombre plus important d’hospitalisations pour des causes variées :
– brûlures domestiques,
– poussées d’hypertension artérielle,
– bronchites,
– décompensation psychiatrique (agitation, dépression, etc.).
Harmattan à N’Djamena :

f01Je me souviens encore d’un jour ou nous devions fêter le nouvel an dans un établissement et qu’il fallait prendre la voiture pour pouvoir y accéder et c’était justement au moment ou il y avait l’harmattan…
Ce fut un véritable cauchemar….
Mon père qui conduisait n’y voyait plus rien….et il fut même obligé d’utiliser ses essuie-glaces afin de retirer toute cette accumulation de poussière de sable…
Lorsque nous arrivâmes enfin tant bien que mal, sur le fameux lieu ou se déroulait la fête…je peux vous dire que l’air était tout simplement irrespirable tant la poussière était extrêmement fine…
Cet air était suffocant.
Si bien qu’il fallait se boucher le nez, fermer les yeux et la bouche et courir rapidement, se réfugier à l’intérieur du restaurant afin de ne pas se faire asphyxier par la poussière qui restait en suspension dans l’air…
C’est vrai que de me rappeler de l’harmattan n’est pas vraiment un très bon souvenir ; mais bon, au moins j’ai su ce que c’était vraiment…
Les Tchadiens connaissent bien l’harmattan et pour se protéger de cette fine poussière de sable ; ils portent un tissu enroulé autour de leur tête, tel que vous pouvez l’aperçevoir sur cette photo…

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Guerre ethnique au Tchad en 1990

Le Tchad :

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Le Tchad est un pays d’Afrique Centrale sans accès à la mer, situé au sud de la Libye, à l’est du Niger et du Nigeria, au nord du Cameroun et de la République centrafricaine et à l’ouest du Soudan.

Géographiquement et culturellement, le Tchad constitue un point de passage entre l’Afrique du Nord et l’Afrique noire.
Sa capitale est N’Djamena.

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Histoire du Tchad :

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Voici le Président du Tchad : Idriss Déby

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Le Tchad, qui a fait partie des possessions Africaines de la France jusqu’en 1960, a subi 3 décennies de guerre ethnique ainsi que des invasions par la Libye avant de retrouver une certaine paix en 1990.

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Voici des Goranes

Une paix qui ne dura hélas pas très longtemps…

Je vais d’ailleurs vous raconter un bien mauvais souvenir que j’ai vécu (ma famille et moi) et dont je n’oublierai jamais…

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Voici mon histoire : Guerre ethnique :

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Par une belle matinée ensoleillée (nous étions le 2 Décembre 1990 et j’étais alors âgée de 13 ans) nous reçûmes un appel téléphonique nous annonçant qu’il y avait des rebelles qui venaient d’envahir N’Djamena pour prendre le pouvoir…

C’était un coup d’état qui avait été organisé par surprise sous le commandement du Général Idriss Déby afin de ne pas éveiller les soupçons du Président Tchadien de l’époque : Hissène Habré, son ancien compagnon d’armes…

Ainsi, avec l’appui de la France, le Général Idriss Déby voulait chasser Hissène Habré de son pouvoir…

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Armée de terre Epervier

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N’Djamena était donc assiégé par des rebelles (Goranes) qui voulaient renverser l’actuel gouvernement d’Hissène Habré et placer au pouvoir leur Général Idriss Déby en tant que nouveau Président de la République Tchadienne.

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Petite parenthèse :

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Voici Idriss Déby

Idriss Déby Itno, né en 1952 à Berdoba (au sud-est de Fada) est un homme politique Tchadien.

Le 2 décembre 1990, avec l’appui de la France, il chasse du pouvoir son ancien compagnon d’armes Hissène Habré après une période de lutte armée menée à partir du Soudan et le remplace le 4 décembre avec le titre de président du Conseil d’État.

Il est ensuite désigné « Président de la république du Tchad » le 28 février 1991, après l’adoption de la Charte nationale).

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J’en reviens donc à mon histoire…

Comme tout coup d’état Africain, ce fut la panique générale…

Après cet appel téléphonique, mes parents, mon frère et moi, dûmes préparer nos bagages et prendre l’essentiel sans trop se charger.

Ce que nous fîmes assez rapidement car il fallait au plus vite quitter notre maison de fonction afin de rejoindre un îlot (une maison réquisitionnée sous le commandement de l’armée de Terre Française « Epervier » et qui y regroupait une petite minorité d’expatriés Français tout comme nous…)

Les bagages faits et nos 3 chats installés dans leur sacs de voyage respectifs, nous partîmes direction cet îlot, en voiture.

Au cours de notre trajet, nous nous retrouvâmes subitement nez à nez devant un tank de l’armée Française et je peux vous dire que la vision de cet énorme engin fut très impressionnante car son canon était tourné en notre direction…

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L’espace d’un instant je crus défaillir tellement j’avais peur…

Tout de même, ce n’est pas tous les jours que l’on se retrouve face à face devant un tank…

Et pourtant ma famille et moi en faisions l’horrible expérience.

J’en garde d’ailleurs un très mauvais souvenir…

Mis à part cette mauvaise rencontre lors de notre trajet, nous trouvâmes enfin l’adresse de l’îlot.

Une fois notre voiture garée dans le jardin de celui-çi, tout près du portail (nous n’avions pas le choix puisqu’il y avait déjà un bon nombre de voitures qui étaient garées en épis) ; nous décidâmes de laisser nos 3 chats et nos valises à l’intérieur de notre véhicule.

Mes parents décidèrent de sortir nos chats de leur sacs de voyage afin qu’ils puissent se sentir plus à l’aise et ouvrirent également un petit peu les fenêtres arrières de la voiture afin qu’ils puissent mieux respirer.

Ensuite, tous les 4, nous rejoignîmes le petit groupe d’expatriés qui se trouvait déjà à l’intérieur de l’îlot.

Une fois à l’intérieur, les heures passèrent et passèrent sans que quiconque ne vienne nous sauver.

Ma famille et moi étions très inquiets car on avait l’impression d’être abandonnés et vraiment coupés du monde…

C’était interminable cette attente et cela était dû en grande partie à cause de la mauvaise stratégie de l’armée de terre Française et du Quai d’Orsay (le Ministère des affaires étrangères).

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Le temps passait irrémédiablement lorsque soudain 2 goranes (des rebelles Tchadiens) armés de leur kalachnikov et muni d’un pistolet, firent irruption dans le jardin en réclamant qu’ils voulaient juste une voiture (afin de pouvoir s’enfuir de N’Djamena, selon les dires du gardien de jour Tchadien de la maison).

photo-280085-LEt malheureusement, comme notre voiture se trouvait être garée près du portail, vous devinez alors la suite…

Pourtant, il y avait bien un autre véhicule garé tout près de notre voiture et ce, juste en face du portail et qui se trouvait être un 4X4 tout terrain…

Ce 4X4 était vide, c’est à dire : sans aucun bagage et qui plus est sans animaux…

Mes parents ne voulaient pas donner leur voiture pour les simples et uniques raisons qu’il y avait tous nos bagages ainsi que nos chats qui étaient restés à l’intérieur.

Mes parents ont tout fait pour faire entendre raison à ce propriétaire du 4X4 (qui était également le propriétaire de la maison) mais celui-çi ne voulait en aucun cas donner son véhicule car il avait peur et qu’il était tout bonnement un lâche…

Je me souviens encore de cet homme et père de famille qui se fichait totalement de notre sort…

Ce jour-là, je me suis même dis que c’était un être immonde, égoiste et totalement indigne qui aurait du alors se retrouver à notre place à cet instant là… Oui, une situation des plus affreuses qu’il aurait du subir lui aussi…

D’ailleurs, si jamais il lisait cet article (que je souhaite), je tenais à lui dire ceci :

« Vous étiez une véritable ordure ce jour-là ! Oui une lamentable ordure ! Et vous vous étiez comporté comme un lâche ! Comment avez-vous pu oser ne pas donner votre 4X4 rutilant à ces deux Goranes ? Hein ? Pourquoi ? La réponse est évidente. Vous ne vouliez pas donner votre voiture toute neuve ! Allez au diable ! espèce de sale crétin ! »

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Malgré un dialogue sans fin à bâtons rompus (vraiment pitoyable et grotesque) avec cet homme dénué d’intelligence et de bon sens (pour lui faire soit disant entendre raison) ; mes parents durent se résoudre au pire ; donner leur voiture car les rebelles commençaient à s’impatienter.

C’est alors que mon père prit ses clefs de voiture et sortit dehors.

Ma mère le suivit afin de pouvoir sauver toutes nos affaires ainsi que nos chats dans le cas ou les rebelles leur donneraient peut-être cette éventuelle possibilité (Ce que ma mère et mon père espéraient vraiment).

Mon père essaya donc d’expliquer (par des gestes) aux goranes qu’il voulait récupérer ses valises ainsi que ses chats.

Ceux-çi ne s’y opposèrent pas mais ils voulaient en contrepartie, que mes parents se dépêchent au plus vite afin qu’ils puissent quitter les lieux.

Vu leur excitation et leur impatience, cela se voyait qu’ils voulaient fuir au plus vite N’Djamena à cause de l’arrivée des troupes du Général Idriss Déby.

Mais là encore, mes parents n’eurent pas de chance…

En effet, mon père n’arrivait pas ouvrir la portière avant (droite) à cause de la serrure qui était défectueuse et qui devait normalement être réparée dans les jours à venir. C’était vraiment pas de chance !

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Mon père dut batailler tant bien que mal avec cette satanée serrure mais heureusement, la portière finit enfin par céder !

Mais c’était sans compter sur ces rebelles qui commençaient de plus en plus à s’exciter et à s’énerver davantage…

L’un deux commença à hurler en un dialecte incompréhensible car il pensait que mon père avait fait exprès de leur faire cette ruse afin qu’ils ne puissent pas voler sa voiture.

C’était un regrettable mauvais coup du sort qui s’acharnait une fois de plus contre nous…

De là ou je me trouvais, (derrière la grande baie vitrée du salon de la maison) je pouvais voir très nettement toute la scène et je peux vous dire que jamais je n’avais eu autant peur de ma vie…

C’était horrible de voir mes parents confrontés à ces sales brutes de rebelles…

Je m’imaginais le pire et je n’avais pas si tort que ça…

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Le gorane qui n’arrêtait pas de hurler et qui avait les yeux injectés de sang car il était sans aucun doute drogué, pointa subitement le canon de son pistolet dans le dos de ma mère qui essayait de sauver nos 3 chats et quelques uns de nos bagages.

Si vous vous souvenez bien, mes parents avaient décidé de laisser nos chats en dehors de leurs sacs de voyage afin qu’ils puissent se sentir plus à l’aise à l’intérieur de notre voiture. Eh bien, heureusement qu’ils avaient eu cette idée…

Deux chats avaient pu s’échapper de la voiture grâce à ma mère qui les avait libérés en dégrafant leurs laisses qui étaient attachées autour de leur cou et qui les empêchaient littéralement de pouvoir se mouvoir et donc de s’enfuir…

Puis avec rage et détermination, elle les avait rapidement repoussés vers l’extérieur de l’habitacle afin qu’ils puissent enfin se sortir de ce piège…

C’est vrai que ma mère avait fait preuve de beaucoup de sang froid ce jour-là car ces deux chats auraient pu ne jamais s’en sortir si elle ne les avait pas détachés de leurs laisses…

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Voici Minouchkaya (Vous savez, celle que j’avais sauvée in extrémis en Guinée à Conakry)

Et donc, une fois délivrés, nos deux chats se mirent à courir très vite vers les buissons du jardin, tellement ils étaient effrayés.

Toujours avec autant de sans-froid, ma mère essaya de sauver tant bien que mal mon chaton blanc « Snoopy » qui s’était caché sous le siège avant du véhicule tellement il avait eu peur des Goranes mais hélas, elle ne parvint pas à le délivrer car il était également prisonnier de sa laisse qui l’empêchait de pouvoir se mouvoir et donc de s’enfuir de cet enfer.

MON PETIT SNOOPYNO

Voici mon petit Snoopy…

Mais à ce moment là, ma mère ne se doutait pas une seule seconde que le Gorane drogué, la visait dans le dos avec son arme à feu…

C’est alors que mon père qui avait observé les intentions de ce gorane fit un geste héroique…

Sans plus attendre, il tapa très fort sur le canon de la kalachnikov afin de rabaisser l’arme au sol et de détourner la trajectoire de la balle. Le canon se rabattit violemment contre le sol au même moment où ce gorane (drogué) avait appuyé sur la gâchette.

Soudain, j’entendis une déflagration. Un bruit terrible et affreux, me laissant paralysée sur place…

La balle tirée de la kalachnikov venait de tomber au sol. Cette ordure de rebelle avait manqué son sale coup…

Par son geste, mon père avait sauvé la vie de ma mère…

Mais hélas, il fut légèrement blessé au niveau du ventre car la chaleur du bout du canon de la kalachnikov avait littéralement transpercée sa chemise et donc égratigné au passage sa peau, faisant apparaître au bout de quelques instants, une petite auréole de sang qui maculait sa chemise.

****

En voyant cette scène, je décidai de sortir de la maison car j’étais affolée et très inquiète.

Je sortis donc de la maison en courant...

Mais heureusement, une des personnes qui se trouvait à l’intérieur stoppa ma course en me saisissant par la taille.

L’homme me plaqua contre lui et me dit tout doucement qu’il ne fallait plus que je fasse aucun geste…

En me stoppant dans ma course, j’eu le souffle coupé et ne pu m’empêcher de pleurer (pas à cause de la douleur mais par le fait que j’étais morte d’inquiétude pour mes parents).

Le geste de ce monsieur m’avait tout simplement sauvé la vie car à ce moment là, le deuxième gorane me visait de loin avec sa kalachnikov…

Mon petit frère qui se trouvait à l’intérieur de la maison était très angoissé car il venait de voir toute la scène.

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Je regardais mes parents au loin et je me disais que c’était la fin du monde…

Le Gorane qui m’avait visé, attrapa brusquement le bras de son acolyte… Je crois bien qu’il essayait de le résonner.

La situation les échappait.

Et c’était une certitude, mes parents ne pourraient pas sauver l’intégralité de leurs affaires, restées dans le coffre de leur voiture. 

D’ailleurs, l’instant d’après, les goranes se précipitèrent à l’intérieur du véhicule et s’enfuyèrent en roulant à grande vitesse, ne laissant apparaître derrière eux, qu’un épais nuage de poussière de terre rouge…

****

Ma mère était sous le choc ainsi que mon père…

Ils étaient désemparés et perdus… Nous avions absolument tout perdu…

Nous n’avions plus aucun bagage (les bijoux en or de ma mère qui étaient des souvenirs de Madagascar et d’Afrique se trouvaient dans une de nos valises et ce fut un véritable crève-coeur pour elle de savoir que ses biens les plus précieux furent entre les mains d’immondes salopards).

Mais dans ce terrible malheur, nous avions la chance d’avoir toujours nos deux chats qui avaient pu être sauvés grâce à Maman…

Hélas, ce ne fut pas le cas de mon chaton (que j’aimais tant) « Snoopy » qui était resté coincé sous le siège avant, côté conducteur de notre voiture…

J’imagine que ces ordures ont du l’abattre en le faisant souffrir (je ne sais de quelle manière mais jusqu’à aujourd’hui je préfère ne pas trop y penser) vu que c’étaient des sanguinaires !

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Mais ce que j’ai retenu le plus de cette atroce journée dont je ne cesserai jamais de me la remémorer avec beaucoup d’émotion et de tristesse ; c’est que nous avions frôlé la mort de très près et que dans cet infernal chaos, nous avions eu l’immense chance de pouvoir rester en vie tous les 4…

Cela aurait pu mal se terminer mais je remercie encore le ciel d’avoir épargné nos vies… Qu’il ne soit rien arrivé à ma mère, ni à mon père (juste une légère blessure due à la brûlure de la chaleur du canon de la Kalachnikov) et ni à mon petit frère !

Certes, on nous avait volé tous nos souvenirs de Madagascar et d’Afrique ainsi que nos biens les plus précieux ; sans oublier la perte de mon chaton mais dans tout ce drame, nous étions encore en vie et c’est ce qui est l’essentiel à retenir finalement…

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En conclusion de mon histoire, je terminerai mon récit en vous disant ceci :

« La vie est ce qu’il y a de plus beau et de plus important sur cette terre… Elle n’a pas de prix… Elle est très précieuse et plus que jamais, elle vaut d’être vécue…

Souvenirs culinaires

Souvenirs culinaires en Guinée à Conakry : Année 1987 : Une douce gourmandise : Patates-douces-blanches

32636538 Je me rappelle encore lorsque ma mère faisait frire des patates douces à chair blanche (à peau blanche) et que du salon ou je me trouvais ; je pouvais sentir toutes les effluves de friture… patate-douceJ’attendais alors avec beaucoup d’impatience, le moment ou elle déposerait sur la grande table à manger ; un grand saladier en verre dans lequel se trouvaient les fameuses tranches de patates douces frits et toutes dorées… 60735525_p Puis Maman ne manquait jamais de nous rappeler à moi et à mon frère : « Les enfants, faites très attention !! j’ai déposé le saladier ici pour que les patates douces puissent se refroidir un peu car pour l’instant, elles sont très bouillantes !!! alors n’y touchez pas encore !!! d’accord ?? » Et je m’empressais de lui dire :  » Oui, Maman…On n’y touchera pas…c’est promis !!! » Mais c’était tout simplement impossible pour moi d’attendre plus longtemps car la simple vue de ces patates me donnaient tout simplement l’eau à la bouche… Et biensûr, vous devinez la suite…Je me précipitai en cachette pendant que Maman avait le dos tourné et qu’elle se trouvait encore en cuisine ; pour chiper deux grandes tranches de patate douce… Sur le coup, c’est vrai que la chaleur des patates me brûlait un peu le bout des doigts mais qu’importe du moment que j’avais réussi à en prendre au moins deux : une pour moi et une pour mon petit frère. 8185233 Et quel plaisir immense ensuite, de pouvoir déguster cette chère petite gourmandise… Je me souviens encore du goût de cette patate frite que j’avais plaisir à avoir en bouche ; de la saveur de son sucre en poudre fondu et à peine séché qui la recouvrait si finement… sucre_poudre C’est vrai que je garderai toujours au fond de ma mémoire cette jolie image de moi et de mon petit frère en train de savourer avec délice notre petit pêché mignon… sucre-en-poudre Ah les souvenirs d’enfance !!! quelles merveilles tout de même !!!

Le Manguier voyageur

J’aimerais vous raconter un souvenir de la Guinée qui me touche particulièrement à chaque fois que j’y songe lorsque j’ai de la nostalgie par rapport à mon enfance passée en Afrique…

A cette époque là, je devais bien avoir 9 ou 10 ans et je m’en souviens encore comme si c’était hier…

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Le manguier de l’évasion :

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Comme je vous l’avais déjà raconté lors de mes précédentes anecdotes, notre maison de fonction était située en bordure de mer et sa façade faisait face à un haut mur ajouré d’alvéoles par lesquelles on pouvait aperçevoir une magnifique plage de sable blanc…

Parfois, il pouvait même arriver que l’un de nos 3 chats passait la tête à travers l’une d’entre elles ; afin de regarder sans doute juste par curiosité ; ce qui se passait derrière…

Et au devant, tout à fait à droite de ce haut mur, se trouvait un grand et bel arbre fruitier qui n’était autre qu’un manguier…

La partie inférieure des branchages de celui-çi venait se coucher littéralement sur le dessus du mur qui était incrusté de brisures de verres de bouteilles très tranchantes afin de dissuader les voleurs de franchir le mur côté plage.

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Mon arbre à moi !
Un arbre qui était pour moi comme un confident bien vivant et bien plus encore car il me transportait à chaque fois que je le souhaitais, loin du monde réèl dans des voyages extraordinaires, au-delà des frontières, dans les airs ! vers de nouvelles contrées…

J’adorais ce manguier qui me permettait de m’évader l’esprit et de réaliser chacun de mes rêves rien qu’en regardant de mes yeux émerveillés, la mer, le ciel et les nuages si blancs…

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De mon arbre, juchée tout à fait en haut de la cime, je pouvais aperçevoir toute l’immensité de l’océan Atlantique et sentir ses agréables odeurs d’algues et d’embruns…

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J’écoutais avec allégresse le bruit du ressac de la mer mais aussi celui du vent, entremêlés par les cries de joie des quelques enfants Guinéens qui jouaient, non loin de là, sur la plage…

Tous mes sens étaient en éveil :
– La vue de ce superbe tableau représentait tantôt, (suivant les jours) une mer houleuse ou lisse comme une ardoise…

– Le bruit des vagues me berçait tandis que le souffle du vent de la mer venait me rafraîchir les yeux qui restaient légèrement plissés à cause de la force de celui-çi…

– Le vent me caressait tout doucement le visage et me procurait une véritable sensation de bien-être et de fraîcheur grâce à sa ventilation ; tellemement il faisait extrêmement chaud en Guinée…

Je me rappelle qu’à ces moments là, je me sentais si sereine, si libre, si heureuse et en totale harmonie avec la nature, la mer, le ciel et le vent…

Ce vent que j’aimais tant et qui faisait virevolter par moment, ma longue queue de cheval blonde qui venait me chatouiller le visage…

A ces moments là, j’avais l’impression de m’envoler tel un oiseau dans ce ciel si bleu, parsemé de nuages et qui me fascinait tant…

Je respirais l’air marin à pleins poumons et je me sentais libre face au vent de la mer comme si je gouvernais le monde entier…(exactement comme la fameuse scène du film « Titanic » ou le héros « Jack » se sentait être le « Roi du Monde »)

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Je me sentais être la Reine de tout l’océan Atlantique ! et pourquoi pas du monde entier tellement j’étais devenue une géante dotée d’une force surnaturelle qui pouvait surmonter n’importe quel problème et biensûr pouvoir aider mon prochain en un claquement de doigt et ce, sans aucun effort, telle une héroine de bande dessinée…

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Oui, grâce à mon arbre magique, je pouvais accomplir tout ce que je ne pouvais pas réaliser en tant qu’être humain mortel sur cette terre…

Ce manguier me grandissait et me permettait d’être au-dessus de tout, rien qu’en touchant son écorce qui était à la fois douce et rugueuse..

Oui, je pouvais ressentir toute sa force…

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Grâce à lui, j’avais des ailes virtuelles dans le dos et je pouvais tout combattre sans craindre qui que ce soit car je devenais invincible et intouchable grâce à ses pouvoirs surnaturels qu’il m’avait transmise…

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Mon chat Poussy-cat :

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J’aimais bien également, emmener avec moi mon adorable chat Poussy-cat que j’installais bien confortablement dans son panier en raphia.

Ensuite, je reliais ensemble les deux anses du panier par une épaisse corde en plastique en formant un triple noeud afin que cela soit bien solide.

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Puis je rattachais le bout de la corde à une grosse branche bien costaude afin que mon chat puisse dormir en toute tranquillité sans risque que la corde ne cède et que celui-çi ne tombe en bas de l’arbre.

Ce que je tiens à signaler, c’est que ce genre de désagrément ne lui était encore jamais arrivé car je faisais toujours très attention à la robustesse de la corde et biensûr à la solidité de la branche à laquelle son panier était suspendu.

Et voilà que mon chat dormait paisiblement dans son panier qui faisait de temps en temps des vas et vient tel un balançier à cause du vent où tout simplement parce qu’il s’était mis debout sur ses 4 pattes pour pouvoir changer de position.

A ces moments-là, il faisait remuer assez dangereusement son panier mais disons qu’il était très habile puisqu’il ne perdait jamais l’équilibre et qu’il arrivait toujours à stabiliser le fameux balançier.

Le panier de mon chat était suspendu à la plus haute des branches, tout près de moi et souvent je me mettais à lui caresser le dos, le ventre et la tête tout en lui murmurant des mots doux.

Inutile de vous dire que nous étions lui et moi en totale symbiose…

Poussy-cat n’avait pas du tout le vertige et cela se voyait qu’il avait totalement confiance en moi puisqu’il arrivait à dormir près de deux heures de temps dans son panier qui était suspendu dans le vide…

Je crois même qu’il adorait ces moments-là avec moi et biensûr, c’était réciproque en ce qui me concernait.

Il faut dire que je l’adorais tellement mon Poussy-cat…

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Une petite frayeur :
Je me rappelle d’un certain jour…

J’étais debout sur une des grosses branches du manguier et je regardais l’océan droit devant moi tout en rêvassant.

Il pouvait m’arriver également de cueillir une ou deux mangues bien mûres que je plaçais ensuite à l’intérieur d’un sac en plastique resté accroché à l’une des branches de l’arbre.

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Je n’aimais pas les mangues à l’époque ; par contre ma Maman en raffolait alors le plus souvent je les lui donnais.

Aujourd’hui, j’ai appris à les apprécier et je dois bien avouer qu’elles sont devenues l’un de mes fruits exotiques préférées.

De temps en temps, j’aimais bien aussi regarder la villa de notre voisin qui se trouvait à droite de notre manguier, derrière le haut mur de clôture.

Comme je me trouvais à la cime de l’arbre, j’arrivais facilement à observer son jardin où se baladaient deux grands lévriers Afghans gris qui ne pouvaient pas me voir tellement j’étais bien cachée parmi les feuillages de mon manguier…

J’aimais bien les regarder et de temps en temps je voyais également un des domestiques sortir de la villa pour leur donner à manger.

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A un moment donné, je voulais juste changer de position car j’avais un peu des fourmis dans les jambes alors je décidai d’agripper une des branches afin de me soutenir puis une autre et encore une autre quand soudain je faillis basculer en arrière.

En effet, avec horreur je m’aperçus que je tenais dans ma main droite un espèce de long bâton, un peu mou…

C’était un phasme ! un de ces horribles phasmes bizarres que je déteste tant !

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Petite parenthèse : Le Phasme :
Les phasmes sont des insectes herbivores qui se fondent dans leur environnement en imitant à la perfection des brindilles, des feuilles mortes ou vertes, voire des lichens.

On parle dans ce cas d’homotypie et d’homochromie (respectivement « même forme, même couleur ») et ce type de mimétisme est à l’origine de son nom vernaculaire : le « Bâton du Diable ».

Ce camouflage est poussé jusque dans leur façon de se mouvoir, puisqu’ils se déplacent lentement, par à-coups, comme une branche ballottée par le vent. La plupart peuvent également rester parfaitement immobiles pendant des heures.

****

Je poussai un grand cri puis avec effroi et dégoût je secouai frénétiquement ma main puis illico presto cette espèce de petite branche qui n’en était pas une du tout tomba sur les graviers par terre, juste au pied de l’arbre…

Ameuté par mes cris, le gardien de jour courut très vite vers le manguier où j’étais perchée ; leva les yeux vers moi et me dit en fronçant les sourcils :

« C’est quoi Cécile ! toi vu bête ? »

Du haut de mon arbre, Je lui répondis en criant :

« Oui Bas ! » (notre gardien de jour s’appelait Bas) « Il y a une grosse bête. Regarde ! Elle se trouve juste à côté de toi. Regarde ! près de tes pieds. Là ! Là ! Il est toujours là, près de tes pieds ! »

Je lui désignai du doigt l’horrible bestiole qui marchait très lentement sur les petits cailloux blancs.

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Bas venait enfin d’aperçevoir le grand phasme…

Il le ramassa et le jeta très haut et très loin par dessus le mur de clôture puis l’horrible insecte vint alors s’écraser sur le sable de la plage. De là ou j’étais, j’avais vu toute la scène…

C’était la seule et unique mésaventure que j’avais eu sur mon arbre ! et heureusement !

Et je me rappelle que ce jour-là j’avais eu la trouille de ma vie surtout pour une personne telle que moi qui déteste tous les insectes à part la coccinelle que j’arrive à peu près à tolérer…

Sinon en dehors de cette petite frayeur que j’avais eu, ce manguier était pour moi un véritable petit refuge dont j’adorais y passer des heures et des heures car il me permettait de voyager entre terre, mer et ciel comme si j’étais un oiseau ou tout simplement un des éléments de la nature tel que le vent…

C’est pourquoi, j’ai décidé à travers cet article de l’appeler : Le manguier voyageur…

Je tenais absolument à vous faire partager cette petite anecdote que je n’oublierai jamais car cela restera pour moi un de mes plus beaux moments magiques de mon enfance, passée en Guinée à Conakry…

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Je me souviens encore d’un très joli souvenir de la Guinée lorsque nous habitions encore, ma famille et moi dans notre charmante villa située en bord de mer, à l’avenue Madina Corniche, dans la Capitale de la Guinée, à Conakry…

****

Mon frère « Olivier » aimait beaucoup s’amuser à explorer notre jardin car je dois dire qu’il y avait une multitude de toutes sortes d’insectes très insolites et étant donné qu’il avait une passion certaine pour les fourmis ; il aimait bien également observer d’autres spécimens d’insectes pour son plus grand plaisir !

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Pour ma part, je n’aimais pas du tout le monde des insectes mais alors pas du tout, à part peut-être pour les fourmis ou encore les coccinelles mais c’est tout !

Un jour, pendant que je jouais avec nos deux chiens Urs et Biciline ainsi que nos 3 chats, Olivier m’interpella et me demanda de le suivre car il avait quelque-chose à me faire montrer.

Je le suivis avec pas mal d’inquiétude, non pas que je me méfiais de lui car je dois bien avouer que jamais il ne m’avait joué un sale petit tour comme certains petits frères osent le faire par sadisme envers leurs soeurs.

Non, bien au contraire, Olivier ne m’avait jamais fait quoi que ce soit pour m’effrayer en me lançant un insecte sur moi par exemple, non jamais et tant mieux d’ailleurs !

Par contre, le seul inconvénient chez lui, était que si jamais je voulais qu’il écrabouille vite fait bien fait une mante religieuse (j’ai horreur de ces sales bestioles) qui osait se mettre en travers de mon chemin, il ne le faisait jamais car il estimait que chaque insecte méritait de vivre et donc il prenait l’insecte en question et le jetait un peu plus loin afin que celui-çi puisse continuer sa petite vie…

Eh oui ! il était très respectueux de la nature et du monde des insectes, pour mon plus grand malheur ! (Je veux parler des insectes bien entendu)

Ce fut donc avec une légère appréhension que je suivis mon petit frère en me demandant tout de même ce qu’il allait bien me faire montrer ; sans doute le fameux QG de ces chères fourmis…

Enfin arrivés sur le fameux lieu où se trouvait ladite chose, Olivier me dit :

« Viens avec moi Cécile. Allez viens. Suis-moi et accroupis toi derrière ce petit arbuste. Regarde là-bas… Tu as vu ?? »

Une fois m’être accroupie, je regardai dans la direction qu’il me désignait du doigt.

Et ce fut à ce moment là que j’aperçus une bien étrange bestiole que je n’avais jusqu’alors pas encore remarquée dans notre jardin car cela ne faisait pas très longtemps que nous vivions en Guinée. Et donc, nous n’avions pas encore fait suffisamment le tour de toutes ces charmantes bébêtes…

Cette bestiole là, semblait venir tout droit de l’ère préhistorique tellement elle était différente de tous les insectes que j’avais jusque là déjà vu dans ma vie d’enfant. Et il se trouvait que cet extraordinaire animal était là, juste devant mes yeux, à quelques mètres seulement de moi…

Vraiment incroyable une telle découverte ! et qui plus est dans notre jardin…

****

Puis, avec un petit sourire en coin, Olivier me dit :

« T’as vu ?? C’est la première fois que je vois un tel spécimen. Il est beau, non ? Tu as vu ses pattes ? Et sa tête ? Trop bizarre, hein ?? »

« Oui c’est vrai, tu as raison » lui répondis-je. « J’avais jamais vu une telle bestiole ! Elle fait un peu peur. Mais qu’est-ce qu’il fait là ?? » ajoutai-je avec curiosité.

Le grand lézard venait de boire une petite lampée d’eau d’une petite flaque boueuse (la veille, il y avait eu une forte pluie) puis il enfouit sa drôle de tête préhistorique dans un petit trou qui devait être assez profond car à présent, je ne voyais plus que ses deux pattes arrières griffues ainsi que sa si longue queue…

C’est alors que mon frère me dit :

« ça fait un moment que je l’observe et j’ai vu qu’il n’arrêtait pas de sortir des trucs ronds et blancs du petit trou ; sans doute des oeufs et qu’il les crevait ensuite avec ses pattes de devant pour manger ce qu’il y a dedans. Je pense que ce doit être un mâle sinon il aurait pas manger ses propres oeufs si c’étaient les siens… »

« Mais à qui sont les oeufs alors ? demandai-je. « Berk, il est dégueulasse en tout cas. Pourquoi il mange ça ?? Il est méchant, je trouve. Il tue des bébés »

« Mais c’est la nature Cécile ! Tu peux pas empêcher ça. Je pense que les oeufs appartiennent à la femelle lézard qui lui ressemble un peu, sauf que j’ai remarqué qu’elle est beaucoup plus petite que lui. Je l’ai vu tout à l’heure avant de voir le grand mâle et elle mettait souvent sa tête à l’intérieur du petit trou mais je sais pas trop ce qu’elle y faisait. Puis ensuite, j’ai vu le grand lézard qui venait tout près du trou pendant que la femelle était partie. Et c’est là que j’ai mieux observé le manège du mâle et que j’ai voulu que tu vois ça. Depuis tout à l’heure, il a déjà mangé 3 oeufs »

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« Mais tu le laisses faire ? Pourquoi ?? Et la femelle ?? Qu’est-ce qu’elle fait ?? pourquoi elle revient pas ?? »

« Mais elle était revenue tout à l’heure. Sauf que le mâle lui barrait la route qui mène à ses oeufs et il avait l’air de la menacer alors elle s’est enfuit quelque part et depuis elle n’est plus revenue. Mais je voulais faire quelque-chose, c’est pour ça que je t’ai appelé. Tu veux que je te dise mon plan ? »

« Mais c’est quoi comme plan ?? Qu’est-ce que tu veux faire ? Dis-moi… »

Avec de nouveau ce petit sourire que je lui connaissais si bien ; il me dit :

« Voilà, j’aimerais l’attraper et le placer à l’intérieur de la gloriette. Ensuite, on pourrait lui donner à manger, prendre soin de lui et mieux l’observer. Tu sais, c’est rare une bête comme ça ! Moi, en tout cas, j’aimerais bien le faire et toi ?? »

« Eh bien, je sais pas trop… Il fait un peu peur quand même. Comment on ferait pour l’attraper ? En plus, il a des griffes. Je sais pas trop… Tu crois vraiment qu’il faudrait faire ça ?? »

« Mais oui, pourquoi pas ?? Allez Cécile ! N’aie pas peur. Je suis là. Regarde, j’ai déjà cette ficelle en raphia que je viens de faire un noeud coulant pour pouvoir l’attraper. Toi, tu prendras ce bâton pour l’empêcher de fuir et alors il sera pris au piège ici même. C’est le lieu idéal pour l’attraper, je trouve… »

****

En effet, nous nous trouvions dans l’allée principale qui menait à notre jardin avec des murs en vis à vis.

Il y avait le haut mur de clôture qui se trouvait à notre gauche et dont le dessus était parsemé de bris de verres (pour dissuader les voleurs de le franchir) ; quant à notre droite, il y avait le mur de notre propre maison qui longeait notre allée ; où se trouvait très précisément notre « Grand Lézard »…

Aussitôt dit, aussitôt fait, nous décidâmes de mettre à exécution notre plan machiavélique…

****

Mon frère réussit tant bien que mal à capturer l’étrange animal en lui passant la corde au cou pendant que moi je tapais très fort sur le sol de l’allée avec mon bâton afin qu’il ne puisse pas se frayer un passage et s’enfuir entre nos jambes.

Acculé au mur de notre maison, le lézard était bel et bien pris au piège tandis que mon frère était en train de bien lui nouer le collier autour de son cou tout en veillant à ne pas trop le lui serrer trop fortement afin que celui-çi n’en soit pas gêné.

Enfin capturé, notre trophée se trouvait à présent à l’intérieur de notre gloriette, en train de ne cesser de glisser sur le carrelage à cause de ses pattes griffues qui n’adhéraient pas bien à la surface trop lisse de celui-çi. Il essayait en vain de courir pour pouvoir s’enfuir mais sans succès…

Le grand lézard était attaché de manière à ce qu’il ne puisse pas s’enfuir de la gloriette pour aller dans le jardin mais il avait assez de laisse et suffisamment d’espace pour pouvoir marcher et se dégourdir les pattes.

Quelques temps plus tard, à force de glisser sur le carrelage, il commençait à se fatiguer et sûrement à réaliser qu’il n’arriverait pas à se sauver.

C’est alors qu’il finit par se calmer et donc à ne plus se rebeller ; ce qui nous permîmes à mon frère et à moi de pouvoir faire enfin, plus ample connaissance avec notre nouvel hôte que nous avions décidé de baptiser : « Léon ».

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Léon, le lézard géant :

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Petite parenthèse : « Le Crotaphytus collaris » :

Le Crotaphytus collaris est une espèce de sauriens de la famille des Crotaphytidae.

Ce lézard atteint environ 30 centimètres (queue comprise). Il a une large tête, des membres bien développés avec des doigts longs et pourvus de griffes. Le corps est assez aplati et large.

Le Crotaphytus collaris possède un collier noir autour du cou, caractéristique. La tête du mâle peut être jaune ou orange vif. Le reste de la livrée est colorée, avec une dominance de bleu azur, vert – gris, parsemée de taches jaunes ou grisâtres. Cette livrée peut être assez variée selon les sous-espèces.

La femelle présente en général des couleurs plus ternes dans les bruns, sauf lorsqu’elle est en période de ponte, où apparaissent des tâches et des traits rouge-orangé sur la gorge et le flanc.

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Cela faisait déjà pas mal de jours que Léon vivait chez nous dans notre gloriette et je dois bien avouer que mon frère et moi avions commencé à nous y attacher très fortement…

Pour ainsi dire, il était devenu la mascotte de la maison et même si au début nos parents n’étaient pas tout à fait d’accord sur le principe de sa captivité, ils finirent par nous laisser faire, vu que Maman connaissait parfaitement ce genre de jeu qu’elle avait pratiquait elle-même durant sa jeunesse, sauf qu’à la seule différence près, c’est qu’elle n’avait encore jamais gardé en captivité un lézard mais plutôt jouer avec eux…

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Au fil des jours qui passaient, Léon était devenu très gentil et il aimait bien qu’on lui donne toutes sortes de nourritures : Des petits insectes tels que des vers de terre, des sauterelles, des mantes religieuses géantes (cela ne lui faisait pas peur de gober de très gros insectes vu que sa gueule était démesurée) que je chargeais bien volontiers mon petit frère de les lui donner, vu que j’avais une trouille bleue de tous ces insectes et encore plus des mantes religieuses ! Quelle horreur ! 

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Pour ma part, j’aimais bien lui donner des petites feuilles de salade que Maman me donnait lorsqu’elle faisait de la salade verte pour ses repas…

Bref, mon frère et moi, nous occupions fort bien de notre petit Léon…

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Et comme on l’avait attrapé durant nos congés de scolarité, on prenait bien soin de lui dès le lever du matin jusqu’en fin d’après-midi. On adorait jouer avec lui, le nourrir ou encore le caresser…

Il est vrai qu’en ce qui me concernait, je n’avais jamais osé lui caresser la tête ou encore le ventre et je préférais de loin que ce soit mon petit frère qui lui fasse ce genre de soin.

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Mais ça n’empêchait pas que je l’aimais bien notre lézard même si celui-çi avait une tête un peu étrange et qu’il ressemblait quelque peu à un tyrannosaure rex de la préhistoire, certes en version miniature et en beaucoup moins féroce ou effrayant que l’original… Je le trouvais tout de même assez mignon !

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Et ce fut donc durant près de 2 semaines que nous gardâmes en captivité notre petit Léon que nous aimions tant…

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Mais un jour, mon frère et moi décidâmes qu’il fallait le remettre en liberté car nous avions remarqué que de plus en plus, il y avait d’autres lézards de son espèce qui venaient lui rendre visite par curiosité ou qui venaient lui chercher querelle…

Et comme il était attaché par une corde, il ne pouvait pas bien se défendre face à ses détracteurs qui n’hésitaient pas à s’attaquer à lui en le mordant, lui laissant au passage quelques vilaines petites cicatrices sur le corps…

De plus, mon frère et moi n’étions pas non plus 24 h/24 à le protéger car nous avions aussi d’autres occupations et ce fut donc en parti à cause de toutes ces raisons, que nous décidâmes un beau jour, de le relâcher afin qu’il redevienne libre comme il l’était autrefois…

****

La liberté de Léon :

Ce jour là, chose très rarissime dans le domaine de nos amis les lézard, Monsieur Léon ne voulait plus du tout nous quitter et ce malgré que mon frère lui eut retiré son collier…

Il s’était trop habitué à nous et il restait planté là, à nous regarder de ses petits yeux noirs en amande, comme s’il nous disait :

« Mais je ne veux pas partir ! Je veux rester avec vous ! S’il vous plaît, laissez-moi avec vous ! Je vous aime bien, moi… »

Mon frère et moi étions très tristes de le laisser partir mais on voulait vraiment qu’il retrouve sa liberté…

Alors d’un geste de la main, on lui faisait signe de s’en aller et on lui disait :

« Allez Léon ! Il faut que tu partes maintenant. Tu verras, tu seras très heureux en liberté. Allez, vas-y petit Léon. Va retrouver ta liberté. On ne t’oubliera jamais gentil petit Léon…On t’aime, tu sais… »

Au bout d’un certain temps, il inclina la tête comme s’il avait compris notre message puis il nous regarda pour la dernière fois de ses étranges petits yeux malicieux puis s’enfuya à toutes pattes à travers une des alvéoles de notre mur de clôture qui donnait sur la plage…

Et hop ! en un rien de temps, il s’était retrouvé à l’extérieur de notre jardin, côté plage ; l’endroit même où tous ses amis les lézards de son espèce, aimaient bien réchauffer leur corps au soleil et qui devaient très certainement l’attendre à ce moment-là…

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Et voilà que notre ami Léon était bel et bien parti pour de nouvelles aventures.

Des aventures qui n’appartiendraient qu’à lui…

Désormais, nous n’aurions plus jamais le plaisir et le privilège de pouvoir observer notre petit lézard…

Mais c’était notre souhait ! alors nous n’avions aucun regret à ce sujet !

****

Léon fut donc le seul et dernier des lézards de son espèce à être resté en captivité chez nous et également le seul à être observé de très près durant plusieurs jours…

****

Pour toutes celles ou tous ceux qui se demanderaient si un jour, mon frère et moi étions tombés par hasard sur notre petit Léon ; la réponse sera négative…

Léon avait quelques particularités physiques telles que de longues balafres sur ses flancs ainsi qu’une tête bien spécifique que l’on aurait pu reconnaître entre mille parmi tous ses congénères…

Non, notre Léon ne revint plus jamais chez nous mais cela ne nous attristâmes pas ; bien au contraire, puisque nous nous disions qu’il devait sans doute couler des jours heureux ailleurs, avec ses amis(es) les lézards de son espèce…

****

C’était l’histoire de Léon, notre lézard géant que je voulais absolument vous raconter car il faisait parti de l’un de mes plus beaux souvenirs passés en Guinée lorsque j’avais 10 ans. Un âge où l’on est intrépide et que la découverte est très enrichissante…

Une bien jolie découverte

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Je me rappelle encore d’un souvenir lointain qui date depuis fort longtemps : en effet, je devais bien avoir 10 ou 11 ans…
Mais je m’en souviens encore comme si c’était hier…

Ce jour là, je me trouvais dehors en compagnie de mon petit frère en train de jouer avec nos chats et nos chiens.
Nous attendions l’arrivée de notre père qui ne devait pas tarder à rentrer de son travail afin d’aller déjeuner en famille au restaurant chinois qui s’appelait : « Le Jardin Chinois » et qui se trouvait non loin de notre villa.

Soudain nous entendîmes le klaxon de notre voiture que je savais parfaitement reconnaître entre mille. C’était Papa qui arrivait enfin de son travail.
Je regardais ma montre. Il était exactement 12H00 pile.
Mon père gara le 4×4 dans l’allée qui menait à notre jardin pendant que notre gardien de jour refermait les portes du portail.

Mon frère et moi, nous précipitâmes vers lui afin de lui dire bonjour et de l’embrasser chacun notre tour.

Puis mon frère décida d’aller vérifier le fameux QG de ses fourmis car à cette époque là, je remarquai qu’il aimait beaucoup les observer et même leur donner à manger ; voire les protéger de tous prédateurs car je crois bien qu’il devait en être réellement passionné de ces insectes (une similitude que mon frère avait avec notre Maman qui adorait, elle aussi, lorsqu’elle était petite, jouer avec ces charmantes petites bestioles) par rapport à moi qui préférait de loin : les chats.

Bref, pendant que mon petit frère observait ses chères fourmis en train de construire leur forteresse, moi je regardais mon père du coin de l’oeil.

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Après que mon père eut demandé un verre d’eau glacé au domestique qui se trouvait encore à l’intérieur de notre maison en train de terminer son ménage et pendant que Maman se préparait dans sa chambre pour s’apprêter à sortir ; je ne pouvais m’empêcher de me dire rien qu’en regardant son visage qu’il avait dû sûrement se passer quelque-chose aujourd’hui, car il me paraissait bien absent.

Je m’asseyais donc près de lui alors qu’il était en train de boire son verre d’eau, tranquillement installé sur le petit muret de notre gloriette qui était située au centre de notre jardin puis je décidai de lui poser la question qui me brûlait les lèvres :

« Papa, tu m’as l’air bien soucieux, il s’est passé quelque-chose ? on aurait dit que tu es un peu triste ? »

Papa me répondit avec un petit sourire :

 » Pourquoi tu me poses cette question ? Je vois que tu es toujours autant curieuse Cécile… »

« Mais je vois bien que tu as l’air soucieux comme si tu avais fait quelque-chose…mais je sais pas quoi…Allez dis-moi…s’il te plaît…s’il te plaît »

« Mais je n’ai rien fait. Enfin, si…il y a quelque-chose. Tout à l’heure lorsque je conduisais, j’ai failli écraser un chat mais je ne sais pas vraiment si j’ai pu l’éviter ou pas. Je ne sais pas du tout. Je pense peut-être l’avoir évité mais maintenant je n’en suis plus si sûr que ça…enfin bref, j’en sais rien du tout… »

« C’est vrai ?? Mais sur quelle route tu te trouvais ? »

« C’était tout près de notre maison. Pas loin du tout, juste sur la route à double sens qui est devant chez nous, l’avenue Madina Corniche »

« Mais alors, on devrait aller voir…Peut-être que le chat doit être toujours là…et s’il est blessé, on pourrait le sauver. C’était un chat, comment ? Comme nos 3 chats ? grands comme eux ? »

« Mais enfin Cécile ! ce chat, même s’il est encore vivant, il doit être déjà très loin. C’était un petit chat. Enfin, je sais plus. Mais on ne va pas partir là pour aller chercher un chat. Oublie ça, surtout que Maman ne va pas tarder à sortir pour qu’on aille au restaurant. Laisse tomber. Je sais que tu aimes les chats mais là je t’assure, ça sert à rien du tout. Allez, laisse tomber. Je n’aurais pas dû t’en parler, d’ailleurs »

Je lui répondis aussitôt, avec un certain agacement dans la voix :

« Si ! il faut qu’on y aille ! ou alors j’irais voir sans toi mais je t’en prie, viens s’il te plaît ! il faut se dépêcher maintenant ! »

Je l’agrippai par le bras en le tirant fortement vers moi afin qu’il se lève.

« Allez viens Papa ! »

Subitement, ne pouvant plus attendre, je me mis à courir vers le portail et demandai au gardien de l’ouvrir afin que je puisse sortir.

Aussitôt, mon père courut derrière moi et cria :

« Cécile ! Mais non ! où vas-tu ? Reviens… »

Avant de sortir dans la rue, je lui dis de mon air le plus triste :

« Viens, on va juste aller voir Papa puis on revient. Je veux juste savoir qu’est-ce qu’est devenu ce chat… viens, s’il te plaît… »

Puis mon père me suivit et nous sortîmes ensemble dans la rue ; la fameuse avenue qui portait le nom de « Madina Corniche » pendant que le Gardien maintenait légèrement le portail entrouvert.

L’avenue grouillait de monde et il y avait un va et vient de voitures sur la grande route à double sens.
Ici, c’était loin d’être le havre de paix de notre maison avec tous ces bruits assourdissants.

Soudain, j’aperçus à ma droite, une femme Guinéènne assez forte qui était en train de faire griller des maïs au bord de la route (comme il en existe souvent ici, en Guinée) et qui venait de donner un magistral coup de pied dans l’arrière train d’un tout petit chat. Sans aucun doute un chaton.

Mais de là où je me trouvais, je n’arrivais pas à bien distinguer la scène alors je m’écriai vers mon père avec pas mal d’excitation dans la voix :

« Papa ! Papa ! Je viens de voir le chat ! Je suis sûre que c’est celui que tu as failli écraser ! C’est lui ! Viens ! La femme vient de lui donner un coup de pied ! Oh non ! Vite, il faut y aller ! »

Je courus très vite vers la femme Guinéènne qui parut très surprise de me voir là ; sans doute qu’elle n’était pas habituée à voir une petite fille « Blanche » qui était en train de courir pour je ne sais quelle raison, sur cette avenue…

Puis la femme comprit et se mit à éclater de rire en regardant le petit chat qui fuyait.
Moi, de mon côté, en un clin d’oeil, j’avais aperçu la petite boule de poil de couleur tigrée rouquine qui courait en boitillant, vers une bouche d’égout.

Je courus très rapidement vers le chaton qui avait déjà engouffré sa petite tête à l’intérieur de l’égout (il avait pratiquement la moitié de son corps à l’intérieur) puis d’un geste très rapide, j’attrapai sa queue et la tirait de toute mes forces vers moi afin que je puisse l’extirper de cet endroit si sale et puant.

Mais ce ne fut pas évident du tout car (ce n’est pas la meilleure manière qu’il soit pour attraper un chat) le chaton était non seulement très effrayé par le bruit de cette avenue si bruyante mais aussi par le sale coup de pied qu’il venait de reçevoir.

Mais je réussis tant bien que mal à l’attraper de justesse. A présent, je le tenais bien fermement dans mes mains afin qu’il ne puisse surtout pas s’échapper.
Il était si frêle et si apeuré qu’il tremblait de tout son corps dans mes bras.
Il me ragardait de ses petits yeux verts en amande et il ne cessait de cracher. Un vrai petit rebelle !

Minouchkaya :

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Voici Minouchkaya à l’âge adulte. Ici, elle se trouve au Tchad avec l’un de ses chatons.

Ce chaton était tout mignon et il ressemblait étrangement à la chatte de ma Maman qui s’appelait « Minith » et qui était très gravement malade.
Il ne cessait de me mordiller le bout des doigts et il sortait les griffes car il était très apeuré. Quoi de plus normal, vu qu’il n’avait plus confiance en l’être humain et qu’il devait penser que je voulais sans doute, lui faire du mal.

Pourtant je ne cessai de le rassurer en lui murmurant des mots doux tout près de ses petites oreilles si pointues :

« Coucou, toi ! non, non et non, tu ne m’échapperas pas. Je te tiens très bien. Tu te rends compte que tu aurais pu t’enfuir dans cet égout si sale. Non, tu ne seras plus dans la rue. Tu es sauvé maintenant ! Et on ne te fera plus de mal…Eh !! tu sais que tu ressembles beaucoup à Minith ! Tu le sais mon joli chaton ? Aie ! Aie ! Mais tu oses me mordre et me griffer petit rebelle ! »

Je passai devant la femme Guinéènne qui venait il n’y a pas si longtemps d’éclater de rire. Elle me regarda d’un air incrédule et pointa du doigt le chaton que je tenais dans les mains puis me dit :

« Ah ! Tu as trouvé le chat ! Il voulait manger mon maïs alors j’ai tapé lui…Mais lui, il n’a plus sa maman, je crois…Tu vas prendre lui ? »

Mon père qui se trouvait tout près de moi, lui répondit :

« Oui, on va garder le chat mais toi pas très gentille avec le chat… »

La femme lui répondit en riant :

« Ah ! missieu ! Oui pas gentille avec lui mais vous maintenant garder lui dans votre maison…C’est bon pour lui…Lui, très content maintenant… »

Après avoir dit au revoir à cette femme que je n’aimais pas du tout, mon père et moi, nous rendîmes très vite chez nous, avec notre merveilleuse découverte.
Mon petit frère ne s’était même pas rendu compte de notre absence tellement il était absorbé par ses chères fourmis !
Je vins vers lui et lui dit :

« Regarde Olivier, ce qu’on a trouvé Papa et moi ! t’as vu ? C’est un petit chaton »

Olivier qui était accroupi, se leva et regarda la petite boule de poil qui ne cessait de se contorsionner dans mes mains pour pouvoir s’enfuir.

« Wahou ! Mais vous l’avez trouvé où ? C’est vrai qu’il ressemble beaucoup à Minith ! Il fait que cracher ! »

« C’est grâce à Cécile ! » dit mon père. « Elle a tout fait pour qu’on aille retrouver le chat que je pensais avoir écrasé sur la route. Le chat était toujours là mais à un moment donné, il a failli s’échapper à l’intérieur d’un égout. Heureusement que Cécile était là pour l’empêcher d’aller plus loin sinon on ne l’aurait plus jamais retrouvé ! »

 » Wahou ! C’est vrai Cécile ? Va vite le faire montrer à Maman maintenant…Vite, dépêche toi… »

Aussitôt dit et aussitôt fait. Je me retrouvai donc en un rien de temps à l’intérieur de notre maison, faisant montrer à Maman et à notre domestique « Mamadou » notre jolie découverte…
Mamadou dit en s’écriant à Maman :

« Madame ! Ce chat, il ressemble trop à Minith ! C’est vrai, regarde Madame…Lui, trop beau comme Minith… »

Maman lui répondit :

« C’est vrai Mamadou ! Ce chaton ressemble vraiment beaucoup à Minith ! Mais dis moi Cécile, c’est un mâle ou une femelle ? Il faudrait vérifier. Tu peux me le donner, s’il te plaît ? Je vais voir si c’est une fille ou un garçon »

Je tendis le chat à ma mère puis celle-çi commença à bien l’observer. Au bout de quelques secondes, elle nous dit à moi et à Mamadou :

« C’est bien une femelle ! ah ! Je suis vraiment contente. En plus, elle est très belle ! Elle a la même couleur que Minith. Son pelage est tigré. Il faudra bien la laver car elle est très sale »

Et ce fut ainsi que « notre belle découverte » devint notre jolie « Minouchkaya ».

Elle resta auprès de nous durant des années et des années, voyageant à nos côtés, traversant les frontières et toujours en nous apportant beaucoup de joie et de bonheur. Et au cours de ces années, elle nous donna également de bien jolies portées de chatons pour notre plus grand plaisir.

Cette jolie petit rouquine aux yeux verts fut un véritable don du ciel car elle remplaça pour ainsi dire notre si douce Minith qui était atteinte (à cette époque là) d’un cancer généralisé et qui mourut quelques temps plus tard, après que l’on eut découvert Minouchkaya.

Maman pleura beaucoup Minith car elle l’adorait plus que tout mais elle pressentait aussi depuis pas mal de temps qu’elle aurait eu une autre chatte qui aurait été sa réplique exacte mais en plus costaude et que sa remplaçante aurait vécue bien plus longtemps qu’elle…

Tout cela pour vous dire que ce jour là où j’avais bien observé mon père ; et bien, je pense que c’était un jour béni des Dieux car grâce à moi, je donnais à ma douce Mamounette, l’opportunité et le bonheur d’avoir une seconde petite Minith…

Et qui sait ? Peut-être que c’était tout simplement la réincarnation de Minith et que c’était la providence qui nous l’apportait comme ça, afin d’apaiser la perte de notre regrettée Minith, par je ne sais quel miracle de la vie…

Un bien joli miracle et une bien jolie anecdote que je souhaitais absolument vous raconter…

Un amour de chat

Par un beau jour de semaine ; mes parents, mon frère et moi étions allés au restaurant « Chez Papy »…
Et comme à notre accoutumée, mon frère et moi avions commandé le même menu dont nous raffolions particulièrement….
Alors que nous mangions tranquillement ; le neveu de « Papy » vint nous annoncer que sa chatte venait d’avoir une portée de 6 chatons (les chatons avaient 2 semaines) et qu’il souhaitait en faire adopter quelques uns….

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Ma Maman fut très intéréssée par cette proposition et demanda au Neveu, qu’elle souhaitait juste en adopter 3, si c’était possible…
Le Neveu lui dit que c’était tout à fait possible et qu’il suffisait juste qu’elle choisisse les coloris des pelages des 3 chatons…
En effet sur les 6 chatons ; le Neveu nous dit qu’ils y en avaient 3 qui étaient particulièrement beaux ; dont 1 mâle qui était tout blanc, 1 autre mâle qui était tout noir avec les 4 pattes blanches (comme si il avait enfilé des chaussettes) et enfin une femelle qui avait une robe de couleur tigrée rouquine…
Le Neveu insista beaucoup sur le fait que ces 3 chatons étaient vraiment très mignons (par rapport aux autres chatons de la portée) et que chacun avaient une très belle robe…
Il ne pouvait pas nous les faire montrer car ils étaient chez lui, dans sa maison, mais il promit à ma mère qu’elle n’en serait vraiment pas déçue, bien au contraire….
Ma mère qui aimait déjà beaucoup les chats, lui fit entièrement confiance…
Puis le Neveu lui dit : « Vous verrez Madame, vos enfants aimeront beaucoup ces petits chatons…ils sont si mignons…Vous pourrez par exemple les prendre demain si vous le souhaitez… »
Mon frère et moi étions tous les deux tout excités et nous regardâmes Maman en lui disant : « Oh oui, Maman !!! ce serait bien pour demain !!! »
Maman nous regarda à son tour, en souriant et nous dit : « Mais oui pourquoi pas !!!… »
Puis Maman s’adressa à nouveau au Neveu de « Papy » et lui dit : »Oui, ce serait parfait pour demain…On pourrait faire venir notre chauffeur le matin par exemple…et il viendrait ici au restaurant pour récupérer les chatons…qu’en pensez-vous ? »
Le Neveu lui dit : »Mais biensûr, pas de problème…Vous ferez donc venir votre chauffeur, le matin vers 10 heures car je serais là en cuisine avec mon oncle…Je mettrai donc les 3 chatons dans un carton afin qu’ils ne s’échappent pas et je remettrai le carton à votre chauffeur…Voilà Madame….en tout cas je vous remercie de bien vouloir les adopter…et je suis sûr qu’ils seront très heureux chez vous et que vos enfants s’occuperont bien d’eux…N’est-ce pas les enfants ? »
Le Neveu nous regarda avec un large sourire puis mon frère et moi, on s’empressa de lui dire en choeur : « Oui !!! merci beaucoup Monsieur… »
« Mais de rien les enfants, c’est un plaisir pour moi… » dit-il en souriant…
Et inutile de vous dire que mon frère et moi étions vraiment très impatient d’arriver déjà au lendemain…

L’arrivée de la boîte en carton :
Momo, notre chauffeur, tapa à la porte fenêtre du salon et nous dit à travers la baie vitrée : « Les enfants, vous pouvez dire à Madame, que j’ai la boîte en carton avec les chats à l’intérieur ?…Merci… »
Je lui répondis avec excitation : « Oui, oui, attends je vais vite aller lui dire… »
Je courus et me précipitai vers la chambre de mes parents car Maman s’y trouvait à l’intérieur….
J’ouvris la porte de la chambre et lui dit : « Maman, Maman, ça y est, Momo vient de revenir avec les chatons !!! on va vite les voir, tu viens ? »
Maman me dit « Mais biensûr, attends, je viens tout de suite…. »

Les 3 adorables chatons :
Le carton était posé à même le sol (de la véranda abritée de notre maison) et on pouvait y entendre, à l’intérieur, des petits miaulements…
Maman dit à mon frère et à moi : « Allez, les enfants…Ouvrez le carton, maintenant… »
Nous ouvrîmes le carton et subitement, un petit chaton tout blanc sauta dans mes bras…

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Je m’en souviens encore comme si c’était hier…
Ce chaton s’était littérallement jeté dans mes bras comme s’il me disait : « Je veux être ton chat, Cécile… »
Je le soulevai et le serrai tout contre moi en disant à ma mère et à mon petit frère : « Je voudrais qu’il soit mon chat, il est trop beau…Il est tout blanc et sa queue est toute noire….Maman, Olivier…il sera mon chat, hein ? »
Mon frère ne m’écoutait pas du tout…et il tenait lui aussi dans ses bras, le second chaton noir et blanc dont le nez était tout noir…

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Au bout d’un instant, mon petit frère dit à ma mère et à moi : »Maman, Cécile, j’aime beaucoup ce chaton…Ses pattes sont toutes blanches comme s’ils portaient des chaussettes et en plus son nez est très spécial…Il est tout noir… »
Ma mère ne fit pas attention à ce que disait mon petit frère car elle avait entendu un petit miaulement qui provenait de la boîte en carton…
Elle s’approcha de la boîte et se pencha en avant afin de regarder à l’intérieur…
En effet, à l’intérieur, se trouvait encore caché, dans un coin du carton ; le dernier chaton qui n’était autre qu’une petite femelle toute tigrée couleur rouquine…
Cette petite dernière était la plus sage des trois chatons et elle paraissait plus intimidée que les deux autres ; si bien que lorsque ma mère la prit dans ses bras, elle nous dit à moi et à mon frère : « Les enfants, cette petite tigrée sera à moi…J’aime beaucoup sa robe…elle est vraiment très belle… »
Puis ma mère nous dit : « Alors toi Cécile, le chaton blanc sera à toi et toi, Olivier, le chat noir et blanc sera à toi…Quant à moi, voici ma petite tigrée toute mignonne… »
Et ce fut donc, par cette belle matinée que nous reçûmes, ma mère, mon petit frère et moi, de bien jolis présents, tels que ces 3 adorables chatons…
Les jour suivant, ma mère nous aida à trouver des prénoms à nos chatons…
Elle finit d’ailleurs, par nous trouver de bien jolis prénoms qui allaient parfaitement avec ces adorables petites boules de poils…

Nos 3 chats : Pussy-Cat, Mitsou et Minith :

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Et ce fut ainsi que « Pussy-Cat » (mon chat), Mitsou (le chat de mon frère) et Minith (la chatte de ma Maman) furent partis de notre vie durant plusieurs années, pour notre plus grand bonheur…